Fiche de lecture Mathieu Caulier, "Les politiques du genre face au conflit. Guerre de la drogue et politiques de genre au Mexique», Journal des anthropologues, vol. 1, n° 136-137, p. 303-324

RÉFÉRENCE : Caulier, Mathieu. 2014. « Les politiques du genre face au conflit. Guerre de la drogue et politiques de genre au Mexique», Journal des anthropologues, vol. 1, n° 136-137, p. 303-324.

BUT DE L’AUTEUR : Montrer de quelles façons et pour quelles raisons, les problématiques politiques concernant le genre au Mexique sont reléguées au second plan de la scène politique locale et fédérale. Qu’il s’agisse de l’impact des femmes politiques militante

THÈSE : Malgré une belle expansion des politiques publiques incluant la question du genre dans les années 1990, il n’en reste pas moins que les gouvernements locaux ainsi que le gouvernement fédéral mexicain se montre bien trop peu généreux envers le budget alloué aux politiques du genre, ne donne pas de voie aux militantes engagées et surtout, se désintéresse du problème très conséquent des meurtres de femmes  au profit du combat contre les cartels de narcotrafiquants.

ARGUMENTATION :  - La nature du combat entre les organisations criminelles et l’État est une des raisons pour lesquelles les politiques du genre « passent à la trappe » dans l’ordre du jour du gouvernement. En effet, ce dernier accorde un budget considérable à la lutte contre les narcotrafiquants qui ravagent le pays en armant considérable ses forces policières à la barbe de la Constitution. C’est bel et bien cette militarisation qui selon Mathieu Caulier, assèche les finances publiques. Les politiques publiques du genre voient ainsi leur budget coupé, provoquant ainsi une quasi impossibilité de mise en place. L’attention, en plus du budget est focalisée sur les cartels de drogues et la violence générale sans pour autant reconnaître que les principales cibles sont les femmes.

• il important de préciser que cet aspect soulevé par l’auteur s’accompagne de la constatation que ces femmes victime de féminicides et de viols ne le sont pas uniquement par des criminels reconnu comme tels mais bien souvent aussi par des forces armées étatiques qui ne répondent que trop peu souvent de leur actes.
• Ces deux aspects que sont le manque de financement public consacré aux politiques du genre et la concentration de l’intérêt de l’État envers la guerre menée aux cartels provoquent a forciori l’enterrement des voies des femmes qui militent pourtant pour la mise en avant des conditions des femmes notamment en ce qui concerne l’atteinte portée à leur corps du fait des nombreux viols et excisions sexuelles mais aussi par des lois ne leur permettant d’avorter.

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