Sociologie : la perception de la douleur
Étude de cas : Sociologie : la perception de la douleur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Margot Casales • 4 Avril 2021 • Étude de cas • 1 595 Mots (7 Pages) • 743 Vues
CASALES Margot C5 19/12/2020
Devoir de sociologie : la perception de la douleur
1/ En tant que sociologue, la tradition sociologique dont je me le sens la plus proche aujourd’hui est la sociologie de Durkheim. Cette tradition sociologique est, à mon sens, une manière de comprendre la société en étudiant le social, par la science des faits sociaux. Etudier la société permet ainsi de la concevoir, dans la mesure où celle-ci apparaît comme une abstraction collective qui dépasse les individus et permet d’expliquer leurs actions. Je pense qu’il est très pertinent, en vue de la comprendre, de se placer d’un point de vue global et de raisonner par une approche scientifique du social. L’objectif est ainsi de partir du fait social, soit de l’idée que se manifeste une dimension collective de la vie humaine dépassant les individus même de la société dans laquelle ils sont insérés. En ce sens, je souhaite me centrer sur le social par la réalisation d’un travail d’objectivisation de cette réalité, en considérant « les faits sociaux comme des choses ». A l’inverse de la sociologie de Weber, qui établit sa méthode à partir d’une approche compréhensive en prônant que la société est l’agrégation de comportements individuels, je considère de mon point de vue la société est également un fait relativement abstrait exerçant des contraintes sur les individus. La sociologie promue par Durkheim, se basant sur le fait que celle-ci est une science individuelle qui s’intéresse aux faits sociaux qui ne sont ni biologiques (comme respirer) ou psychologiques (comme la timidité chez certains individus) me paraît une approche préférable afin d’établir une étude sur la perception de la douleur. Par ailleurs, la sociologie de Weber, marquée par l’action sociale, bien que passionnante et pertinente, me semble par certains aspects limités : s’il y a bien un lien social entre les individus et entre eux et la société, les comportements humains ne résultent pas nécessairement de leur propre volonté mais aussi, principalement, d’une contrainte sociale extérieure à ces individus. D’autre part, ce concept me plaît d’autant plus qu’il se fonde sur une analyse concrète de la société par des études statistiques comme méthode d’administration de la preuve, fondamentales à la compréhension de celle-ci et des individus qui la compose. Cette démarche m’apparaît intéressante puisqu’elle reflète ainsi la réalité sociale par la construction de théories, en mettant en lien des phénomènes sociaux révélant des corrélations, conduisant majoritairement à l’établissement de lois sociales. Par ailleurs, cette approche me paraît judicieuse par la détermination d’un fait social au sens de Durkheim : celui-ci se révèle existant en dehors des consciences individuelles et présente un caractère coercitif et régulier. Elle permet ainsi de démontrer que le fait social, bien qu’extérieur à l’individu, est intériorisé par celui-ci. De surcroît, je suis particulièrement sensible à la méthode hypothético-déductive de Durkheim, qui consiste en l’application de plusieurs règles permettant d’établir des causalités par le fait social objet de l’étude. En effet, prouver l’existence d’un fait social par une méthode fondée sur les sciences de la nature me paraît crucial pour penser le monde social. Il est également pertinent, selon moi, de réaliser un véritable travail de distanciation. M’appuyer sur ce concept sociologique pour mon étude s’avère essentiel, puisqu’il faut à mon sens prendre conscience que le sociologue est lui-même inséré dans le monde social. Il est ainsi nécessaire de renoncer aux prénotions par l’objectivisation de la définition de l’objet sociologique ; cette définition ne doit jamais être considérée à partir du sens commun, duquel il faut se départir puisque les évidences peuvent être trompeuses. De plus, les discours individuels subjectifs ne peuvent être objet de la sociologie, dans l’idée qu’ils énoncent des phénomènes particuliers et résultent de données sensibles, liées à des émotions personnelles. D’autre part, établir une description minutieuse de la réalité sociale et s’appuyer sur la collecte de documents originaux, tels que des lettres ou des recueils de récit de vie peut s’avérer ainsi, à mon sens, délusoire. Centrer uniquement son analyse sur des enquêtes qualitatives, comme le prône l’Ecole de Chicago, peut parfois se révéler peu fiable, bien que très intéressant. Ainsi, la sociologie durkheimienne est l’approche qui me convient le mieux : partir de la société pour expliciter les actions des individus me paraît intéressant pour cette étude. Par ailleurs, l’explication des faits sociaux par Durkheim et sa méthode tend à démontrer que c’est la société dans laquelle nous vivons qui influe sur nos choix, et sur la façon dont nous conceptualisons et intériorisons certaines choses. Ainsi, le social comme base de la méthode sociologique, que je souhaite appliquer à mon étude sur la perception de la douleur, me paraît être un choix pertinent.
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