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Sociologie Des médias

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Par   •  7 Mai 2012  •  7 272 Mots (30 Pages)  •  2 919 Vues

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Sociologie des médias et du numérique

Introduction générale : Sociologie des médias et de la communication

I.Qu’entend-t-on par communication et média ?

Le sens étymologique de la communication provient du latin communicare qui signifie partager, mettre en commun, mettre en relation. Ce terme renvoie à la communion (pratique religieuse, communauté des croyants qui partagent une même foi). Ce premier sens évolue à partir du 16e et devient synonyme de moyen d’accès, de passage. A partir du 18e, toutes les politiques d’aménagement du territoire vont avoir pour objet les routes, les canaux. Le terme de moyen de communication tend ainsi à s’imposer au détriment du premier sens. Ce sont les réseaux physiques censés assurer le libre échange des personnes et des biens qui sont censés être les canaux essentiels au développement de la richesse de notre nation. Second sens qui montre la marque de la constitution d’un Etat. Au 20e, les supports de diffusion de masse (presse, radio, cinéma, télévision) vont être compris comme des moyens de communication, comme favorisant ce libre échange. On a donc une double étymologie. Définition de la communication : c’est ce qui permet d’établir une relation entre des personnes, entre des objets ou entre des personnes et des objets. La première relation est le domaine d’application de la communication interpersonnelle (verbale ou non verbale, elle fait l’objet de recherches en psychanalyse, psychologie, psychosociologie, SDL, sémiotique ou sémiologie). La deuxième relation fut un domaine prédominant dans les années 50 : c’est le domaine d’application de la cybernétique (théorie forgée dans les années 40 par Wiener). Ce domaine ne participe plus du domaine de la recherche présente dans le champ des SIC mais est toujours présent dans les sciences cognitives et dans les sciences de l’information. La troisième relation est l’étude des rapports d’un individu ou de groupes d’individus avec les médias de masse qu’ils soient de diffusion ou de connexion (web). Définition large de la notion des médias : on considère que les médias sont un ensemble de techniques et de supports qui permettent aux individus de communiquer et de transmettre des messages. On prendra essentiellement en considération la presse écrite, la radio, la télévision et Internet (circulation de messages plutôt informationnels ou culturels).

II.La question de la discipline des SIC 

Les SIC ne forment pas une science mais une inter-discipline en cours de constitution. Elles ne forment pas un objet dont on pourrait dénombrer l’ensemble des contenus, on ne peut pas la circonscrire en un lieu mais elle fait lien entre différentes disciplines. On parlera donc de la sociologie des médias et de la communication comme une composante des SIC. Il y a eu des projets scientifiques au sein des SIC qui ont tenté de fonder un projet global et une discipline chapotant l’ensemble des SIC qui aurait été les sciences de la communication : la cybernétique avec Wiener (utopie de la communication comme apaisant les conflits) et la sémiologie de Roland Barthes au début des années 60 (englobe les rituels, les croyances pour fédérer les sciences humaines et sociales). D’un point de vue disciplinaire on parle donc des SIC, qui se présentent avant tout comme un carrefour de disciplines mais ne sauraient constituer une discipline. Leurs méthodologies ne seront pas spécifiques à notre champ disciplinaire mais empruntées aux sciences humaines et sociales.

Axes principaux de la recherche :

Les pratiques professionnelles des métiers de l’information et de la communication (sociologie des professions, sociohistoire des professions : journalistes, communicants politiques, producteurs culturels/acteurs de la production télévisuelle, etc.). Elles sont aujourd’hui largement bousculées par la montée des amateurs dans le domaine de l’information et de la culture mais aussi par le nouveau format du web qui construit de nouvelles pratiques professionnelles échappant à des groupes déjà très largement constitués.

La dimension symbolique de la communication : analyse de la communication politique, publique, transformations de l’espace public et médiatique, phénomènes d’opinion publique. Les travaux de recherche s’interrogent sur la reconfiguration de ces espaces publics et médiatiques à l’ère du numérique.

L’internationalisation des industries culturelles ou créatives. Qu’est-ce que la culture de masse ? Comment cette culture construit des relations autres avec la culture (populaire, érudite) ?

Les théories de la réception (publics) : la recherche actuelle s’intéresse à la réception de l’Internet et des différents usages sociaux, politiques et culturels de l’Internet. Façon dont les publics reçoivent les messages médiatiques (école anglaise depuis les années 60 et mouvement français avec socialisation par le biais de certaines programmes médiatiques donc double courant : culturaliste et socialisation).

L’analyse en termes d’usage des NTIC : relation entre individus dans leur sphère familiale avec des objets techniques (usages instrumentés)

III.Chronologie des théories qui ont fondé les SIC : quel est le domaine d’application de la sociologie des médias et de la communication ?

On considère communément qu’il y a cinq courants fondateurs des SIC, de la pensée communicationnelle. Ces courants prennent forme essentiellement dans les années 40, 50 et 60.

Le mouvement cybernétique est le premier modèle à envisager la communication en s’appuyant sur le schéma canonique de l’émetteur → canal → récepteur. La grande innovation de la cybernétique d’avoir envisagé le mouvement de feed back et de rétroaction. Le projet scientifique est de maintenir constamment des modalités pratiques pour faire en sorte que le message circule bien (pas de nuisances, de risques de conflits, etc. donc relations pacifiées et idéologie transparente).

L’approche empirico-fonctionnaliste des médias de masse : entre les sciences politiques et l’étude des médias. Les premiers travaux datent des années 40. Plusieurs générations de chercheurs américains sont issus de ce mouvement né à Columbia : Paul Lazarsfeld (études d’audience sur la presse et la radio, enquête portant sur l’opinion publique pendant une phase électorale = prototype de l’analyse des effets des médias sur la formation de l’opinion publique), Harold Lasswel (fonctionnement des médias de masse, programme de recherche

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