Les représentations genrées dans les albums Martine
Mémoire : Les représentations genrées dans les albums Martine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lauryn Mayeur • 25 Mai 2022 • Mémoire • 6 104 Mots (25 Pages) • 277 Vues
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Travaux de recherche de Mémoire M1
Présenté pour l’obtention du Grade de
MASTER
« Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation »
Mention 1er degré, Professeur des Écoles
Les représentations genrés dans les albums Martine.
Travaux de recherche M1.
Présenté par
MAYEUR Lauryn
Sous la direction de : M. PROFILLET
Année universitaire 2021-2022
Table des matières
I. Précision sur le thème du mémoire 3
II. Exposé des enjeux du sujet 3
III. Questionnements et identification de la problématique 5
IV. Premières intuitions pour la suite du travail 6
V. Description du travail et de l’approche méthodologique. 7
VI. Explication de la composition du corpus. 8
VII. Annexes 11
- Précision sur le thème du mémoire
Après avoir lu divers articles et mémoires lié à ma large thématique initiale, je tends vers un travail d’analyse de la collection des albums Martine. Une analyse qui sera portée sur les caractéristiques genrées de la petite fille. En d’autres termes celui-ci portera sur une étude attentive des illustrations et plus particulièrement prêter attention aux coiffures, à ses chaussures, ses bijoux, en somme tout ce qui rapporte à des critères esthétiques. Il s’agira également d’analyser l’écriture, c’est-à-dire à certaines phrases à tendance genrée[1] et cela en parallèle de recherches à travers les différents articles, livres, mémoires. En m’appuyant sur les définitions de différents auteurs, en l’occurrence dans ce mémoire des définitions de sociologues, des travaux qui ont aux préalables étaient traités. D’après une approche sociologique et l’appui de mes recherches, le thème serait orienté sur l’analyse sociologique – genrée ou non – des différentes aventures de l’héroïne Martine, à travers sa collection d’album, des tenues vestimentaires qu’elle porte selon ses différentes aventures. Je souhaite mettre en avant que malgré le fait que certains albums souhaitent transmettre une image émancipatrice de la jeune fille, ses divers accoutrements en sont un frein.
- Exposé des enjeux du sujet
C’est un fait, l’apparence corporelle d’un homme et d’une femme est différente. Anatomiquement, sont observables des divergences et plus précisément au niveau des organes sexuels : une poitrine présente chez la femme et non chez l’homme, un pénis chez le mâle, un vagin et un utérus chez la femelle. De cette distinction biologique s’installe, puis s’impose une domination sociale. La différence biologique, plus précisément anatomique des organes sexuels invite la société à construire des pensées non naturelles, qui avec le temps deviendra naturelle et intériorisée. Pour ainsi dire, le phallus étant supposé être droit, dressé, dessine l’image d’un corps droit masculin, s’opposant alors à la construction d’un féminin courbe, tordue. Cette perception dominatrice des organes sexuels masculins en pâtie sur les rapports sexuels entre les sexes opposés créant une domination de l’homme, qui traditionnellement se positionne au-dessus de la femme (située logiquement en-dessous). La représentation de cette scène sexuelle amène progressivement la femme à se positionner comme être dominé et construisant peu à peu des schèmes vicieux. En somme la différence sexuelle anatomique présente entre les femmes et les hommes engendre une construction sociale de rôle dominant/dominée, dominant pour l’homme, dominée pour la femme. L’homme ayant anatomiquement un organe sexuel dressé ; le phallus, faisant référence à la rectitude, à quelque chose de droit, invitant l’homme à dominer lors d’un acte sexuel, range parfaitement la femme dans sa case contraire : courbe, tordue, en dessous de l’homme durant l’acte, et par conséquent dominée. L’établissement social – basé sur des divergences d’ordre anatomiques des organes sexuels – de cette domination sociale emmène à penser et entériner la domination masculine, construisant un couple binaire, homme | femme dans le genre mais pas seulement. Cette convergence anatomique des organes sexuels inscrit socialement la femme et l’homme comme deux variantes | inférieure /supérieure |. Le corps humain subit donc une naturalisation des différences, participant par la suite à la création de différences sociales masculines et féminines, avec des attributs ordonnant la femme et l’homme dans une parfaite opposition, respectivement : dessous/dessus, tordue/droite, plein/vide, humide/sec, dedans/dehors, froid/chaud, nuit/jour. Cette binarité ne se limite pas à l’accouplement « parfait » de l’infériorité féminine et de la domination masculine. Naît d’ordre sociale, une division sexuelle du travail invitant – circoncisant – chacun des deux sexes à des tâches précises, nettement différenciées et complémentaires.[2] De la spécificité corporelle propre aux deux sexes, plus exactement des organes sexuels, naît des couples asymétriques opposant le masculin et le féminin. Par leurs particularités physiques, anatomiques et physiologiques les femmes se voient attribuer le côté courbe, fluide, voire mou en corrélation avec les hommes du côté du droit, raide, carré, chaud et sec.[3] Le corps socialement différencié et la définition à laquelle il est renvoyé est à l’origine d’un travail social de construction. Alors que l’anatomie de la femme et de l’homme est différente au niveau des organes sexuels, celle-ci en devient en effet une construction d’un corps comme réalité sexuée et comme dépositaire de principes de vision et de divisions sextants. En d’autres termes la différence anatomiques et plus précisément des organes sexuels seraient une justification naturelle de la différence socialement construite entre les genres.
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