Les méthodes de l'entretien

Les méthodes de l’entretien en sciences sociales, Romy Sauvayre (2013)

Chapitre 1 : préparation de l’entretien

I/la question de départ

Chaque recherche débute par une question de recherche qui permet de guider l’exploration, la problématisation, le terrain, l’analyse et la rédaction du travail de recherche. Les caractéristiques de la question de recherche : être claire, nette et précis. Les qualités de la question de recherche c’est sa faisabilité, la pertinence et sa compréhension.

II/la faisabilité

La faisabilité de la recherche se fait en 3 étapes :

• « Le volet scientifique » consiste à savoir si la question peut apporter des connaissances supplémentaires, quelles seraient les atouts de mon approche ?
• « Le volet temporel » consiste à savoir combien de temps on dispose pour la recherche. Les choix méthodologiques ne sont pas les mêmes si l’on a 3 mois ou 1 an. Par exemple, réaliser des entretiens en 3 mois est improbable.
• « Le volet financier » consiste à savoir combien de budget on dispose pour la recherche. L’anticipation des contraintes matérielles (papier, voyages, logiciel …).

III/ le degré de connaissance préalable du sujet

(Voir le livre, reste à relire)

IV/ l’entretien en science sociale

L’entretien est une méthode adaptée pour trouver « le sens » (Weber, 1998) ou « les raisons » subjectives (Boudon, 2003) des individus sociaux.

L’entretien nécessite de la préparation, des connaissances préalabres, et divers outil afin de recueillir au mieux les informations.

Les 7 types d’entretiens :

• De pré enquête/exploration : « base de l’édifice » (Berthier, 2010) du projet de recherche. Le but est de tester des pistes de recherche, de se familiariser avec le terrain et de s’entrainer à questionner et à écouter. La construction du guide l’entretien, la problématique, les hypothèses se font peu à peu.

• Directif : caractérisé par sa structure. Ce type s’utilise lorsqu’il y a des hypothèses à vérifier et des informations à emmagasiner. C’est une méthode qui envisage plutôt le quantitatif au qualitatif.

Sa Limite c’est qu’il est peu utilisé, lassant (pour l’enquêté) car jugé trop strict mais plus il est plus facile à diriger car le nombre de question dirige sa durée.

• Entretien semi-directif : le plus utilisé grâce à sa souplesse, son guide d’entretien est adaptable aux questions de l’enquêté et de l’interlocuteur. Ce type s’utilise lorsqu’on veut approfondir un domaine spécifique, construire des hypothèses. Cet entretien peut durer en moyenne 30mn à 2h.

• Entretien compréhensive : méthode de terrain utilisé avant même d’avoir une problématique de recherche car le sociologue s’adapte très activement et de faire face à l’imprévu.

Limite : jugé peu rigoureux, même durée qu’un entretien semi directif

• Entretien non-directe ou libre : annoncer un thème que l’enquêté va s’approprier (Ex : « que penser vous de l’école ? », récit biographique ...).

Objectif : éviter d’influencer l’enquêté avec nos questions et l’encourager dans son explication. C’est l’enquêté qui va diriger la direction des échanges.

Durée max : 4h

• Focus groupe/groupe de discussion : son utilisation devient croissante, le but est d’obtenir les avis de tout le monde. Pour Krugger et Casey (2015), « le focus groupe est particulièrement adapté à l’explo de la perception des émotions et réflexions des personnes sur un sujet donné »

• Cela repose sur les dynamiques de groupe et sur leur interaction

• Récit de vie, entretien biographique : selon D. Bertaux (2005) c’est l’enquêté qui construit son récit, créant « des soucis de narration » qui s’explique par des évènements de sa vie qui vont être légitimé à sa manière. Le récit va être soumis à des relances qui vont être nombreuses.

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