L'industrialisation et la modernisation

    L’industrialisation et la modernisation entraînent plusieurs tensions sociales qui mettent en danger le secteur d’activités dans le domaine du travail, qui crée peu à peu un remplacement de la main-d’œuvre dû à l’apparition des nouvelles machines .Au sens économique, le travail est l’activité rémunérée qui permet de produire des biens et services avec l’utilisation du capital et grâce à l’effort fourni par les individus qui sont des employés en échange d’un salaire. En 1997, la fin du travail est présentée comme une réalité objective. C’est -à -dire qu’elle représente l’existence physique et matérielle des objets et des sujets. Comme le disait Dominique Schnapper « Le chômeur a le sentiment que la société en général et ses amis se détournent de lui , que sa présence créée une gêne et provoque , la crainte de ses interlocuteurs de se voir demander une forme d’aide. »Prise dans son sens le plus simple , l’expression « fin du travail » signifie que la quantité de travail capital humain nécessaire pour produire les biens et services dont nous avons besoin sera désormais toujours plus faible, ou encore qu’un nombre d’heures de travail toujours plus réduit suffira pour satisfaire nos besoins.

De plus , l’émergence de l’informatique et des télécommunications ouvre un grand débat sur le sujet de la fin du travail. Jeremy Rifkin , un spécialiste de prospective américain , a déclaré en 1997 : « L’informatique et les télécommunications menacent des dizaines de milllions d’emplois dans les années à venir »  Pour J.Rifkin , la théorie du déversement formulée par Alfred Sauvy selon laquelle le progrès technique crée davantage d’emplois qu’elle n’en supprime est invalidée par « la troisième révolution industrielle ».Selon lui celle-ci a détruit des emplois dans tous les secteurs y compris dans celui des services, dû à l’informatisation de ces activités à la fin du XXeme siècle. Cela mène donc à la présence d’un chômage mais cette fois issu de la technologie selon l’auteur. Il explique également dans un de ses ouvrages paru en 1996 que la numérisation a d’abord touché les industries puis les services. Une émergence d’un capitalisme de plateforme est alors née malgré l’absence des moyens de production des firmes de celui-ci. Un fait se distingue donc particulièrement : le nombre de salariés est infime par rapport aux profits des firmes. C’est donc ce fait qui met en évidence la pensée de fin du travail.

Plusieurs plateformes ont donc contribué à la favorisation et au développement rapide de la robotisation comme Uber. Uber est une entreprise américaine qui exploite sous forme d’application mobile la mise en contact d'utilisateurs avec des conducteurs réalisant des services de transport. Aujourd’hui l’application est mondialisée et s’est développée très rapidement notamment grâce à l’ère du smartphone , que ce soit dans les pays développés ou en émergence.

Les conditions de travail d’un chauffeur Uber sont très différentes de la norme . En effet , Uber prend 20% du prix de la course réalisée et le chauffeur n’est pas un salarié de l’entreprise il ne bénéficie donc pas de la protection sociale et se fournit les moyens de production lui-même : la voiture , le GPS , l’essence, etc. Il est dans un statut appelé « entrepreneur de lui-même » à ne pas confondre avec l’auto-entrepreneur. Dans cette situation nous pouvons nonc nous demander s’il est nécessaire et possible de parler d’une fin du travail. Cette forme de capitalisme reste tout de même récente et crée peu de nouvelles activités en réalité. Il est donc important de s’interroger sur cette question de fin du travail car aujourd’hui un paradoxe où les nouvelles technologies émergent en remettant en cause certaines conditions de travail et l’augmentation de la productivité est présent sur le marché du travail.

...