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Le travail des femmes au début de l’industrialisation

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Par   •  27 Avril 2013  •  Cours  •  2 565 Mots (11 Pages)  •  1 620 Vues

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Le travail des femmes au début de l’industrialisation

Au XIXème siècle il existe une multiplicité des formes d’activités laborieuses pour les femmes. Celles-ci exerçaient des métiers de façon indépendante et l’activité de la femme était loin de se réduire au foyer. Ce sont les logiques sociales qui ont contribuées à opposer le travail au sein de l’unité domestique et le travail salarié. Et, selon certains auteurs, c’est l’accent mis sur la séparation entre foyer et travail qui a engendré les différences entre hommes et femmes.

Les femmes, à cette époque, pouvaient envisager plusieurs types d’activités : des activités indépendantes au sein de corporations, des activités au sein de la famille ou un travail dans une fabrique.

Les activités indépendantes

Il existait des corporations qui étaient uniquement constituées de femmes, notamment dans le domaine de la soie et des vêtements (lingères, brodeuses, modistes…) Ces corporations permettaient aux femmes d’exercer des métiers de façon indépendante. Cependant, le pouvoir de direction était réservé aux hommes…

Dans les villes du XVIIIème et du début du XIXème siècle, les femmes ont de nombreuses possibilités d’exercer de petits métiers (marchandes, ambulantes, blanchisseuses…). Et au XIXème siècle la confection à domicile continue à s’étendre, notamment grâce à la machine à coudre, ce qui favorise l’activité laborieuse des femmes à domicile.

La famille comme unité de production

Le travail industriel à domicile a permis, jusqu’à XIXème, siècle d’améliorer les conditions de vie précaires.

Dans les ateliers à domiciles, un maître emploie sa femme et ses enfants pour produire, en général, du textile. Le travail des femmes est nécessaire au bon fonctionnement de l’atelier, mais aussi à la vente des produits et à la tenue des comptes.

Mais de façon générale, les femmes accomplissent les tâches les plus ingrates et les moins bien payées. La production de dentelles et de broderies (uniquement réalisée par des femmes) est moins bien rémunérée que les productions plus masculines (comme le tissage). Or, ces différences ne s’expliquent pas par une moindre complexité des travaux féminins, bien au contraire ! L’explication serait plutôt due à la place des femmes dans la société qu’à la nature des tâches accomplies. Et ce constat sera fait tout au long de l’histoire des femmes…

Le travail des femmes dans les fabriques

Du fait de la mécanisation, les ateliers sont, peu à peu, remplacés par des fabriques. C’est notamment le cas de l’industrie textile qui est la première à employer des femmes. Les machines à vapeur ont permis de rendre le travail moins pénible et donc de remplacer les ouvriers à domicile très qualifiés par des ouvrières. Au milieu du siècle, la tendance est à remplacer la main d’œuvre masculine dotée d’un savoir-faire par une main d’œuvre féminine non qualifiée et donc moins onéreuse. Ce sera le début de la division du travail entre les sexes …

Le travail des femmes, au début de l’industrialisation peut donc être divisé en plusieurs types d’activité. Mais il faut souligner que le travail des femmes n’est pas continu dans le temps, mais suit le cycle de leur vie familiale. Alors que les jeunes filles travaillent à plein temps, beaucoup cessent leur activité après la naissance de leurs enfants. Elles ne reprennent une activité salariée que par intermittence, lorsque leur mari est malade ou quand elles se retrouvent seules. Les emplois réguliers sont généralement réservés aux femmes célibataires.

Fin du XIXème et début du XXème siècle

La femme laborieuse et la moralité

La domestique, la couturière et l’ouvrière du textile sont les emblèmes du travail féminin à cette époque. Celui-ci repose, pour la société, sur les qualités « naturelles » du genre féminin : la méticulosité et la dextérité (opposées à la force physique masculine).

Mais dans tous les cas, des soupçons pèsent sur la sexualité de ces femmes qui travaillent. Par exemple, les domestiques ne bénéficient pas des mêmes conditions des repos et d’hygiène que les ouvrières… Pourquoi ? Pour éviter que les jeunes domestiques ne soient sans surveillances, livrées aux dangers des mauvaises fréquentations… Elles apparaissent mieux protégées des dangers des grandes villes et susceptibles de recevoir une formation ménagère. Or elles sont, plus que les autres, exposées aux risques de la séduction (notamment par leurs employeurs !) : on observe, dans cette profession, un plus grand nombre de mères seules ou de concubines.

Alors qu’aux yeux de la société, la domestique semble préservée de tous dangers, la morale des couturières, elle, serait en péril. Un jésuite fonda en 1892 le « Syndicat de l’aiguille ». Il a pour but de préserver la moralité des jeunes filles et de d’avoir le contrôle de leur conduite. En effet, des restaurants sont réservés aux ouvrières pour « les protéger de la promiscuité d’éventuels séducteur » et des « maisons de famille » leur offrent un hébergement les préservant des « liaisons dangereuses ».

La séparation selon le genre

On observe, déjà au XIXème siècle une compartimentation des tâches, avec l’idée que des métiers seraient plus féminins. En 1896, 90% des femmes travaillent dans l’agriculture, le commerce, dans le travail des étoffes et des vêtements, dans l’industrie textile et le service domestique. Et, jusqu’à la Première Guerre Mondiale, les femmes seront « enfermées » dans ces professions …

Mais au sein de l’industrie textile, on observe de grandes différences entre les métiers des hommes et ceux des femmes. « Le recours à la main d’œuvre féminine dans l’industrie a été perçue comme la raison de la dévalorisation de métiers auparavant masculins, du fait de la simplification des tâches liée à l’introduction des machines et à la faiblesse des salaires féminins. » dit M. Battagliola. En effet, alors que les jeunes hommes peuvent devenir techniciens ou contremaîtres, les femmes sont, elles, cantonnées aux emplois n’ouvrant aucune perspective de carrière. L’habileté requise pour les travaux destinés aux femmes n’est pas reconnue comme une qualification, mais comme liée aux qualités féminines. Elles n’auraient donc aucun mérite !

L’absence de reconnaissance des qualifications

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