Goblot, Classes et professions
Fiche de lecture : Goblot, Classes et professions. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Céline Lozano • 15 Novembre 2018 • Fiche de lecture • 577 Mots (3 Pages) • 606 Vues
Classes et professions,
Edmont Goblot
Goblot s’intéresse de près dans ce chapitre aux relations entre classes et professions. Il commence par remarquer que la profession régit la vie de l’homme, il le contraint à une nouvelle façon de vivre, manger, penser et l’on finit par se fréquenter entre personnes de mêmes professions ce qui crée des groupes sociaux. Selon Goblot, ce sont les classes qui influencent le choix des professions, si l’on né dans une famille bourgeoise, il est impossible de devenir menuisier ou boulanger pour citer ses exemples, il est cependant possible de changer de classe en partant du bas.
La société sépare cependant la population en deux parties majeures, et cela même dans la langue, en effet, on parlera de “professions” pour les bourgeois et de “métiers” pour les artisans. Les métiers étant méprisés par les bourgeois, selon eux faire un métier soit répugnant, soit pénible, soit manuel en général est considéré comme tabou et n’est pas honorable.
La bourgeoisie marque alors une vrai différence entre eux et ceux qu’ils commandent, ne serait-ce que par l’habit ou la façon de parler, que ce soit à l’intérieur de la maison (domestiques..) ou bien en dehors. Les bourgeois n’aiment pas se mélanger à ceux à qui ils donnent des ordres, Goblot prend l’exemple d’une femme qui ne veut pas que sa fille aille dans le même lycée que les filles de ses fournisseurs. Cela marque une vraie différence entre les bourgeois de l’Ancien Régime et du nouveau, les deux doivent être marchand mais le nouveau doit commander et ne pas être boutiquier.
Goblot se demande cependant si ce n’est pas la profession qui classe plutôt que l’inverse, il en arrive finalement à la conclusion que ce sont les deux. En effet, une fois la profession choisie, un mode de vie est imposé et on appartient à un milieu social, mais la classe vient avant la profession et c’est la classe qui impose la profession choisie, en particulier dans la bourgeoisie.
Goblot continue ensuite sur le fait que le bourgeois ne craint pas l’effort physique, ce qu’il craint c’est l’humiliation de faire des efforts physique contraint par un autre, en d’autres termes, faire des travaux manuels et physiques pour être rémunéré par une autorité supérieure. En effet, ce genre de travaux sont considérés comme inférieurs, cependant Goblot remarque qu’il y a dans les classes populaires des gens bien plus supérieurs que des personnes de classes bourgeoises, ce qui peut expliquer dans des cas l’ascension sociale de personnes de classes populaires.
On pourrait penser que la bourgeoisie se caractérise par son côté intellectuel, cependant Goblot nous dit que les intellectuels sont d’un rang moins élevé car leur travail s’accompagne de faibles rémunérations. Ce n’est donc pas un caractère de la bourgeoisie mais elle fait perdurer cette classe car sans les professions intellectuelles, la bourgeoisie perdrait sa supériorité culturelle. Parmi les qualités et vertus bourgeoises il se trouve aussi la capacité à accroître sa fortune, c’est à dire une certaine prudence et régularité.
L’auteur se concentre ensuite sur la démarcation des classes, il se demande comment peut-on être supérieurs à des professions qui n’ont rien à voir avec
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