Epreuve composé : Le paradoxe de l’action collective

Terminale SES : Evaluation du Chapitre 5

Partie 1 : Mobilisation de connaissances (4 points) :

Définissez le paradoxe de l’action collective et illustrez par des exemples

L'action collective correspond à l'action commune ou concertée des membres d'un groupe en vue d'atteindre des objectifs communs. Cependant, Mancur Olson assure que cette action collective est paradoxale puisque le calcul individuel utilitariste des coûts et des avantages de la participation devrait conduire à l’absence de toute action collective. En admettant que les conséquences positives de l'action collective sont collectives, les individus n'ont aucun intérêt à participer puisque cette action prend du temps et de l’argent. En effet, l’engagement politique qui correspond à la participation volontaire à une action collective qui a un but politique d’influencer « la vie de la Cité » en apportant une contribution personnelle à un coût temporelle tel que la participation à une manifestation, une réunion syndicale ou encore un meeting. De plus, cette action collective a également un coût financer tel que les grévistes puisque leur salaire mensuel sera moindre. Par exemple, les salariés de la SNCF ont menée une grève durant 37 jours contre la réforme des retraites ce qui en fait le conflit le plus long de l'histoire de l'entreprise ferroviaire. Ainsi ils ont perdu 37 jours de salaires (5 semaines) donc un coût financier et ils ont également pris de leur temps afin d’organiser des manifestations et des réunions syndicales donc un coût temporel. Par conséquent, nous pouvons en conclure que le paradoxe existe bel et bien puisque les valeurs défendues justifient l’action, le lien social généré contribue à justifier l’action. Ainsi, le gain est collectif mais le coût est individuel.

Partie 2 : Etude d’un document (6 points) :

1. Faites deux phrases avec deux données du tableau et dressez le portrait d’un travailleur syndiqué.

D’après Dares-DGAFP-Drees-Insee au sein d’une enquête en France concernant les conditions de travail des salariés en 2013, 12,2% d’hommes salariés sont syndiqués contre 10,3% des femmes. Certes, les hommes sont davantage syndiqués cependant l’écart se diminue avec les années grâce à la féminisation des emplois.

De plus, 3,6% des salariés ayant moins de 30 ans en France sont syndiqués contre 16,6% des salariés ayant entre 50 et 59 ans. Nous pouvons constater que selon l’âge le taux de syndicalisation peut varier. Tout d’abord, nous pouvons expliquer cela par le taux d’emploi plus faible pour ces catégories d’âge. Ensuite, par l’ancienneté des salariés au sein d’une entreprise et donc l'intégration dans le groupe de travail est un facteur propice à la participation syndicale. L’histoire peut aussi témoigner de l’attachement des anciens salariés qui préféreraient privilégier l’engagement syndicale contrairement aux jeunes salariés qui préféreraient d’autres formes d’engagement.

L’intérêt de ce document est d’interpréter le taux de syndicalisation des salariés selon le temps de travail, le secteur, le sexe, l’âge ou encore le type de contrat dans lequel les individus travaillent.

2. Comment le taux de syndicalisation varie-t-il en fonction du contrat de travail et du secteur (définissez taux de syndicalisation dans cette question) ?

Un syndicat représente une association de travailleurs qui a pour objectif de défendre et de promouvoir leurs intérêts spécifiques. Le taux de syndicalisation correspond par conséquent au nombre de travailleurs faisant parti de cette organisation syndicale.

Ce taux de syndicalisation peut varier en fonction de nombreux facteurs notamment du contrat de travail. En effet, d’après Dares-DGAFP-Drees-Insee au sein d’une enquête en France concernant les conditions de travail des salariés en 201312,8% des salariés ayant un CDI ou étant titulaires sont syndiqués contre 2,8% des salariés en contrat à durée limitée. Ainsi, les salariés ayant une stabilité professionnelle sont davantage syndiqués afin de valoir leurs droits. La syndicalisation peut également sociabiliser les individus ayant un CDI ou étant titulaire alors que les salariés en contrat à durée limitée n’ont pas les mêmes intérêts.

De plus, le taux de syndicalisation varie selon le secteur d’activité des salariés. En effet, 19,8% des salariés de la fonction publique sont syndiqués contre 8,7% des salariés du secteur marchand et associatif. Nous pouvons expliquer cela parce que les salariés de la fonction publique sont davantage diplômés et éduqués à l’engagement syndicale afin de de défendre et de promouvoir leur intérêt propre.

Partie 3 : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points) :

A l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez les principales transformations de l’action collective.

Durant le XIXème et la première partie du XXème siècle, les objets de l'action collective impliquent généralement des éléments liés au travail, aux conditions de travail et à la rémunération. Cependant, aujourd’hui, de nouveaux mouvements sociaux se sont développés autour de la défense de valeurs contemporaine tel que les mouvements autonomistes ou indépendantistes, écologistes, féministes, antiracistes, LGBTQ+ ou encore tel que les luttes Noirs. Ces actions collectives correspondent aux actions communes ou concertées des membres d’un groupe en vue d’atteindre des objectifs et intérêts communs. Cela conduit à de nombreuses transformations menées parfois par des acteurs divers et organisés et mobilisent un répertoire étendu. 
Ainsi, nous pouvons nous demander dans quelles mesures les objets de l’action

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