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Clivages et différences entre le hollisme et l'individualisme méthodologique

Dissertation : Clivages et différences entre le hollisme et l'individualisme méthodologique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2018  •  Dissertation  •  1 158 Mots (5 Pages)  •  1 035 Vues

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Les clivages entre les analyses qui se situent dans le cadre d’une approche holiste et celles qui se situent dans le cadre d’une approche individualiste se sont-ils atténués depuis les origines de la sociologie à la fin du XIXème siècle ?

Les origines de la sociologie remontent au XIXe siècle. Cette époque est marquée par une double révolution, industrielle et démocratique. Émile Durkheim qui représente l’école française et Max Weber qui représente l’école allemande sont les fondateurs de cette science en devenir. Tous deux tentent de comprendre la société, mais par des méthodes différentes. Ce clivage méthodologique laissera place à une multitude de courants répartis en deux catégories. On distingue donc les courants issus du holisme méthodologique et ceux issus de l’individualisme méthodologique. Les courants holistes pensent l’individu comme un agent formé par la société par l’intermédiaire de la socialisation. Les courants issus de l’individualisme méthodologique pensent eux que les individus construisent eux-mêmes la société de manière rationnelle. Ce clivage sociologique originel a-t-il perduré dans le temps ? Dans un premier temps nous reviendront sur les divergences profondes entre holisme et individualisme avant d’étudier les analyses de synthèse, de compromis plus récentes.

Ce clivage est primordial car il permet de repérer et de distinguer les différents courants sociologiques en les classant dans ces deux approches fondamentales. Les travaux de Émile Durkheim portent principalement sur le lien social au sein des nouvelles sociétés industrielles. En effet, il se demande pourquoi l’individu reste dépendant de la société malgré le fait qu’il devienne de plus en plus autonome. Pour répondre, il compare les sociétés traditionnelles avec les sociétés modernes émergentes. Il distingue dans son analyse la solidarité mécanique et la solidarité organique. La première est propre aux sociétés traditionnelles. On y trouve une forte conscience collective. Les normes y sont assez strictes et la vie des individus est guidée par des devoirs et des interdits sociaux. Les individus partagent donc les mes valeurs et sont relativement similaires. Par ce processus, les individus sont solidaires entre eux et se fondent dans la masse sociale. La solidarité organique est principalement due à l’industrialisation, qui a conduit à une division du travail de plus en plus spécialisée. Les individus dépendent donc des uns et des autres. Ce principe repose sur la complémentarité des individus. On voit également apparaître un vrai système de droits et de devoirs qui lie les individus entre eux. On assiste aussi à un recul des croyances, ce qui conduit en partie à l’individualisme. De même, certains problèmes nouveaux font leur apparition. On assiste à une augmentation du taux de suicide par exemple. Il y a donc de véritables soucis d’intégration, ainsi qu’une grande perte de valeur commune aux individus.

Max Weber lui, étudie principalement l’émergence des actions rationnelle de la société moderne. Il tente également d’expliquer un système capitaliste par la religion. Pour mieux comprendre ce qui motive les individus à agir d’une certaine manière, il distingue quatre types d’action : traditionnelle, effective, rationnelle en valeur, et rationnelle en finalité. La première est dictée par les habitudes et est tellement intériorisée qu’elle devient presque un réflexe. La seconde correspond en quelque sorte aux pulsions intérieures des individus, qui sont bien

entendu irréfléchies. La troisième correspond à l’action que l’on commet pour être en accord avec nos valeurs. Le quatrième idéaltype prend en compte les moyens pour parvenir à ses fins ainsi que les conséquences de ses actes. C’est cette dimension rationnelle qui gagnerait du terrain selon lui avec l’émergence du capitalisme moderne. L’individu rechercherait rationnellement un profit (souvent lié aux échanges), et qui passerait par l’exercice d’une profession. Les individus seront capables désormais de mesurer le

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