Étude du groupe GDF Suez

industrie

Un an après sa naissance, GDF Suez réorganise son management

EMMANUEL GRASLAND 6 juillet 2009

Le groupe abandonne progressivement la parité de management entre les anciens de Gaz de France et de Suez. Il réorganise sa branche la plus importante afin d'accélérer l'intégration d'Electrabel et de favoriser les synergies au sein du groupe. Et, à terme, d'autres réorganisations apparaissent probables.

Tout un symbole. GDF Suez est en train d'abandonner la stricte parité de management entre les hommes de Gaz de France et de Suez mise en place lors de la fusion. Une nouvelle étape dans l'existence du géant de l'énergie né le 22 juillet 2008 après deux ans et demi de négociations marathons. A l'époque, GDF Suez avait mis en place un organigramme qui respectait un équilibre parfait entre dirigeants issus des deux sociétés. A sa tête, un tandem constitué de Gérard Mestrallet et de Jean-François Cirelli, tandis que, aux finances, aux ressources humaines ou à la stratégie, ce sont aussi des duos de managers issus de Suez et de Gaz de France qui avaient pris les commandes.Aujourd'hui, ce modèle est progressivement abandonné. La semaine dernière, un certain nombre de responsables adjoints ont changé de postes à la faveur d'une réorganisation de la branche Energie Europe & International . Cette entité stratégique (40 % des investissements du groupe) vient d'adopter une organisation matricielle et de se doter de fonctions transversales confiées à des dirigeants venus du siège, comme Didier Sire ou Marc Pannier. L'ancien directeur financier de GDF, Stéphane Brimont, prend, quant à lui, la direction opérationnelle du pôle Europe.

Avec cette réorganisation, GDF Suez fait coup double. Le groupe clarifie tout d'abord la répartition des responsabilités au siège, en y réduisant le nombre d'adjoints « surdimensionné » auparavant en charge de la fonction dans leur société d'origine. Le même processus avait eu lieu chez Total à l'issue de sa fusion avec Elf, avec la disparition progressive des « tandems de numéros un ».

GDF Suez franchit aussi une nouvelle étape dans son intégration en alignant la branche Energie Europe & International sur le modèle général. Cette branche avait jusqu'à présent conservé un modèle de gouvernance de type holding, issu de Suez. Elle était restée organisée en trois divisions géographiques indépendantes, ce qui favorisait l'existence de baronnies locales, comme Electrabel. La création de fonctions transversales va permettre de développer les synergies et de diluer le poids de

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l'énergéticien belge, longtemps considéré comme un « Etat dans l'Etat » au sein de Suez.

A terme, d'autres réorganisations apparaissent probables, par exemple dans le trading. Le groupe exerce aujourd'hui le métier du négoce sur les marchés du gaz, de l'électricité ou du pétrole au travers de Gaselys, une coentreprise montée en 2001 par Gaz de France et la Société Générale, mais aussi via le pôle trading et portfolio management d'Electrabel, une filiale de Suez.

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