Traitement De Sujet N°59
Recherche de Documents : Traitement De Sujet N°59. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar inassou • 5 Juin 2014 • 1 253 Mots (6 Pages) • 642 Vues
Question n° 59 : Qu’est-ce qui peut déterminer un pays émergent à laisser libres ou à réglementer les opérations de change entre ses agents économiques et le reste du monde ?
Tout pays est exposé à voir sa monnaie et les monnaies étrangères s’échanger de façon erratique entre ses résidents et les non-résidents. Or, il y’a deux conséquences à cela qui peuvent s’avérer déstabilisantes pour les grands équilibres du pays.
- Une variation de la masse monétaire entraînant des effets sur les taux internes, sur l’inflation et les réserves de change.
- Une modification du taux de change entraînant des effets sur le commerce extérieur, les investissements directs à destination ou provenance de l’étranger et les patrimoines privés.
Cela amène à s’interroger sur le comportement des autorités nationales face aux forces du marché des changes. Bien que le FMI distingue huit régimes de change différents, il est admis de les ramener à trois types principaux, du plus libéral au plus dirigé, avec une tendance générale à privilégier l’approche libérale. Dans ce qui suit, nous allons exposer ce qui pousse un pays émergent à laisser libres ou à réglementer les opérations de change entre ses agents économiques et le reste du monde, mais avant il conviendrait de définir les différents régimes de change.
Les régimes de change
Le flottement : Le flottement correspond à la situation dans laquelle aucune action directe pour modifier le cours que le marché définit n’est entreprise par la Banque Centrale (système de banques Centrales). Cette approche présente plusieurs avantages et inconvénients. Les avantages sont :
1- Pouvoir compenser éventuellement des chocs externes négatifs
2- Préserver les réserves de change du pays, voire permettre aux autorités de gérer le volume des réserves dans le souci d’asseoir leur crédibilité face au marché.
3- Permettre une grande autonomie dans la conduite de la politique monétaire, la Banque Centrale n’étant pas contrainte par les effets de création monétaire d’une intervention sur les changes.
Les inconvénients sont :
1- L’effet nuisible de l’incertitude et de la volatilité du cours de change.
2- Les effets possibles d’une inflation importée dans le cas d’une dépréciation de la monnaie.
Le fixe : Le régime de change fixe recouvre deux approches possibles : soit le rattachement à une monnaie dite d’ancrage, soit le rattachement à un panier de monnaies. Dans le premier cas, l’ancrage peut aller jusqu’à l’abandon total de la monnaie nationale et donc l’abandon total de la politique monétaire nationale (au bénéfice d’une politique régionale dans le cas de l’euro). Dans le second cas, le taux de change de la monnaie nationale se modifie par rapport aux devises individuelles entrant dans la composition du panier en fonction du poids de chacune dans le panier. Les avantages en sont la suppression totale des incertitudes et coûts de couverture de change, ce qui est généralement favorable au commerce, au bénéfice des échanges avec le pays d’ancrage ou celui dont la monnaie est prépondérant dans le panier. Les inconvénients de cette approche sont :
1- Le change fixe impose que le pays ait la capacité d’absorber la totalité des devises venant de l’extérieur.
2- Dans le cas inverse (soutien du cours de change avec un risque d’épuisement des avoirs de réserve donc d’endettement de la banque centrale.
3- La dépendance économique envers un seul pays ou une seule zone.
4- Le change étant rigide, il ne peut jouer le rôle de variable d’ajustement en cas de choc négatif.
Les régimes intermédiaires : Ils regroupent un ensemble de régimes qui peuvent être classés, au risque de simplification extrême, en deux catégories ; Change fixe mais ajustable et change variable dans un tunnel. Ces processus cumulent une part des avantages des changes fixes et flottants et une part de leurs inconvénients
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