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Théories de la décision

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Par   •  17 Décembre 2012  •  Cours  •  1 104 Mots (5 Pages)  •  856 Vues

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Théories de la décision

En opposition avec les théories traditionnelles de l’économie qui postulent une rationalité parfaite et irréaliste, les théoriciens de la décision ont voulu introduire de la psychologie dans les modèles de décision des organisations.

Ce courant est par essence pluridisciplinaire et en fort développement (prix Nobel, programmes CNRS)

I] Simon et la rationalité limitée

• Les décisions dans un contexte de rationalité limitée

Herbert Simon est un génie américain.

Son ouvrage fondateur a été adapté de sa thèse et publié en 1945,Administration et processus de décision. Il est à l’origine d’une œuvre foisonnante et variée.

Ses recherches ont pour dénominateur commun, le processus de prise de décision dans les organisations. Il s’intéressera à l’économie, aux sciences politiques, à la gestion, à la psychologie et à l’informatique. Il sera à chaque fois distingué par la qualité de ses travaux.

Simon souhait se démarquer de la théorie de la décision classique : pour lui les individus possèdent une rationalité limitée. Ils ne peuvent pas et ne vont pas chercher la solution optimale car cela demande trop d’efforts et de connaissances (ex : le prix du pétrole). Ils vont se contenter d’une solution satisfaisante à leur problème.

Simon propose donc un modèle général de la décision en trois étapes :

- phase d’intelligence : recherche d’informations dans l’environnement

- phase de conception : élaboration de solutions possibles

- phase de sélection : choix proprement dit de la solution adaptée au problème

A partir de ce modèle, Simon montre qu’un individu rationnel va se contenter de solutions routinières pour régler ses problèmes, car le traitement de l’information issue de l’environnement est une phase complexe, longue et source d’erreurs.

Ainsi face à un problème qu’il n’aurait jamais rencontré avant, un individu va d’abord essayer de répondre par une solution connue, qui a déjà fait ses preuves.

Enfin, Simon constate que dans les organisations, toutes les décisions sont imbriquées : à partir des grandes orientations générales, les participants vont prendre des décisions d’application. Pour celles-ci, Simon constate à nouveau qu’il est plus rationnel de chercher une solution satisfaisante, adaptée qu’une solution optimale (ex : problème du zèle).

• Un nouveau paradigme

Les travaux de Simon sont la référence de tout un nouveau courant des sciences sociales qui s’intéresse plus aux décisions réelles, qu’aux décisions théoriques. Seulement, cette analyse a convaincu les gestionnaires ou les psychologues mais pas complètement les économistes.

Son modèle de décision n’est utilisé que pour expliquer des sous-domaines de la science économique, comme les organisations. Ceci explique que les dernières préoccupations de Simon aient été l’algorithmique et la psychologie. Il cherchait à présenter un contre modèle général à celui de la théorie néoclassique. Postel (2008) fait le lien avec la révolution keynésienne en économie.

De nombreux auteurs s’inscrivent dans la filiation de Simon : Kahneman & Tversky, Munier, Orléan … et cherchent à proposer des modèles plus réalistes de décision. Seulement, les techniques mathématiques utilisées ne simplifient pas la compréhension.

La lecture des ouvrages de Simon (en français notamment) montre une pensée claire et toujours dans l’optique de décrire réellement les processus de décision. Sa volonté de vulgariser lui même sa pensée a permis d’éviter toute dénaturation de son programme de recherche qui finira peut être par s’imposer tel qu’il le souhaitait : fédérer les sciences humaines autour d’un dénominateur commun.

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