Taylorisme
Analyse sectorielle : Taylorisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 3 Janvier 2014 • Analyse sectorielle • 2 058 Mots (9 Pages) • 3 354 Vues
I/Le taylorisme
a)les avantages de ce mode de production :
Le travail peut être étudié sous deux angles, à savoir un angle économique et un angle sociologique. Le travail est en effet un facteur de production. Il est source de richesses, mais il a aussi un coût (le salaire). Par ailleurs, le travail est une activité humaine qui occupe approximativement le tiers d'une journée. Lorsque l'entreprise recherche une combinaison de facteurs de production la plus efficace et la plus économique, elle ne peut pas négliger l'aspect humain du travail. Dans toute entreprise, il existe une organisation du travail, c'est-à-dire l'agencement des postes de travail afin d'aboutir à une productivité maximale; on appelle "division technique du travail" l'organisation des tâches dans l'entreprise. En France, l'organisation du travail a eu pour influence les principes de Taylor, puis de Ford. Les Trente Glorieuses ont été marquées par le taylorisme et le fordisme, des principes remis en cause par la suite et devant être remplacés.
Les avantages de la division du travail ont été montrés par l'économiste anglais Adam Smith (1723-1790) dans le cadre de l'exemple de la manufacture d'épingles, évoqué en 1776 dans Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations: "l'important travail de fabrication des épingles est divisé en dix-huit oérations distinctes ou environ, lesquelles, dans certaines fabriques, sont remplies par autant de mains différentes". La division du travail correspond à une décomposition du processus de production en de multiples tâches partielles, cette décomposition ayant pour but une plus grande efficacité. Chaque ouvrier est spécialisé dans une tâche et devient plus performant que s'il devait effectuer plusieurs opérations (suppression des pertes de temps, etc).
Taylor a démarré comme ouvrier avant de parvenir à la tête d'une manufacture d'acier. Deux problèmes, la flânerie du personnel et le nombre important d'ouvriers qualifiés (qui reçoivent des salaires élevés) l'ont amené à bâtir les principe de l'organisation scientifique du travail. Il s'agit de trouver la méthode de production la plus efficace pour chaque ouvrier, "the one best way". La division horizontale du travail est introduite: la parcellisation des tâches consiste en la décomposition de la production en opérations simples et de durée mesurable. Si on chronomètre chaque opération, il devient possible d'instaurer un système de salaire au rendement. L'ouvrier le plus rapide et le plus efficace va être sélectionné, et ensuite on demande aux autres ouvriers de respecter des normes de gestes et des normes de temps. Une hausse de la productivité et des profits découlent de cette course au rendement. Taylor a introduit un second principe, celui de la division verticale du travail. Le travail de conception est séparé du travail d'exécution. Des experts en organisation ouvrent au bureau des méthodes, et des ingénieurs travaillent au sein d'un bureau d'études. Les ouvriers spécialisés participent seulement à la chaîne de production. Cette division du travail en fonction des compétences a été résumée au sein de la formule "the right man in the right place".
-niveau économique
-niveau social
Il convient toutefois de préciser que Taylor a permis aux ateliers d'être organisés pour une moindre fatigue de l'ouvrier (la juste journée de travail). Il serait donc injuste d'assimiler Taylor aux excès du taylorisme commis au cours de la crise de la fin des années 1930.
-niveau technique
b) les inconvénients de mode ce production :
QUELS SONT LES INCONVENIENTS HUMAINS ET ECONOMIQUES DU TAYLORISME ?
Le fait de répéter toujours les mêmes gestes peut entraîner des accidents du travail plus fréquents, par manque d'attention lorsque le salariés utilise une machine dangereuse. Cela peut entraîner aussi des maladies physiques comme une tendinite.
Surtout, c'est un travail abrutissant et donc psychologiquement éprouvant. Les travailleurs soumis aux principes du taylorisme sont d'autant moins motivés qu'ils n'ont pas la reconnaissance du travail bien fait, au contraire d'un artisan qui réalise un produit de bout en bout et le vend lui-même à la clientèle.
Ces inconvénients humains ont aussi des conséquences économiques. Les salariés moins motivés sont plus souvent absents pour cause de maladie. Ils font moins d'efforts pour éviter les défauts de fabrication. Tout cela finit par diminuer l'efficacité des méthodes de production taylorienne et fordienne.
C'est d'autant plus vrai que la parade trouvée par Ford à la démotivation des ouvriers, les 5 dollars par jour (voir les définitions), a perdu de son intérêt au fur et à mesure que l'ensemble des entreprises ont copié les méthodes de Ford en augmentant les salaires.
Enfin, le travail à la chaîne nécessite la mise en place d'équipements coûteux, qu'il est impossible de changer très fréquemment. L'organisation taylorienne-fordienne manque par conséquent de flexibilité.
Elle ne peut pas forcément s'adapter aux variations des goûts des consommateurs (par exemple, la "Ford T" existait seulement en couleur noire). Elle ne peut pas non plus réagir facilement aux conséquences de l'arrivée d'un nouveau concurrent agressif, ou d'une forte baisse des commandes.
-niveau économique
-niveau social
La pénibilité du travail et la disqualification ont contribué à un ralentissement des gains de productivité. L'Ecole des relations humaines a émis des critiques envers l'organisation scientifique du travail. Il a été démontré par le biais d'enquêtes réalisées dans les années 1930 que la vision mécaniste de l'OST influait sur le moral des ouvriers, et par conséquence sur le rendement. L'expérience Hawthorne y a contribué. Cinq ouvrières, sélectionnées en raison de leurs affinités et se prêtant de plein gré aux expériences,
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