Quelles sont les transformations du contrôle social ?

A. Quelles sont les transformations du contrôle social ? (Docs 1 à 4)

DOC 1 :

1. La nature des relations s’est transformée, en effet les relations secondaires sont devenues des relations primaires. On pourrait en déduire que les relations sociales se sont développées et que les personnes sociables du même environnement sont plus sociables entre eux.

2. Le contrôle social n’est plus fondé sur les mêmes bases. En effet, la croissance des villes a eu pour effet de remplacer un contrôle social basé sur les mœurs par un contrôle fondé sur la loi positive.

3. Pourtant le contrôle social informel n’a pas totalement disparu, on constate encore du mépris, du rejet ainsi que des exclusions entre individus appartenant à la même classe sociale ou pas.

 L’idée principale de ce texte est que l’époque n’est pas le seul facteur qui modifie la nature des relations sociales, l’environnement est aussi important. Pourtant le contrôle social informel est toujours aussi présent. plus les sociétés se développent, plus les contraintes s’allègent et deviennent moins « contraignantes ».

DOC 2 :

1. On peut voir sur les documents, que le supplice médiéval est physique, contrairement à la prison contemporaine qui est plutôt une peine morale. A l’époque médiévale, les peines étaient considérées comme un cérémonial ayant pour but de reconstituer la souveraineté blessée par l’individu qui subit la peine, alors qu’aujourd’hui, la peine infligée à l’individu déviant a pour but « d’améliorer » l’individu en question.

2. A l’époque médiévale, le crime commis par l’individu déviant est puni car il a porté atteinte à la personne du « prince ». aujourd’hui, la peine infligée (prison) est le reflet d’une société dans laquelle la liberté est valorisée et fondamentale.

3. L’individu déviant ayant porté atteinte au système politique de son époque va être puni en conséquence.

Exemple : - A l’époque médiévale : écartèlement.

- A notre époque : emprisonnement.

 L’idée qui ressort de ce texte, est qu’à différentes époques, on observe différentes peines, mais qui peuvent être attribuées pour la même déviance (dans ce texte, l’atteinte à la politique).

DOC 3 :

1. Ce contrôle social a pour but de protéger les personnes à l’aide de « technologies de protection », qui prennent progressivement la place des ressources humaines tel que le gardiennage.

2. Les instruments employés par ces technologies sont par exemple les alarmes et la vidéosurveillance.

3. Mais cette nouvelle « chaîne de la sécurité » n’a pas que des avantages, puisque plus ces nouvelles technologies se développent, plus les populations délaissent les ressources humaines, ce qui pourrait éventuellement conduire à des licenciements et donc du chômage.

 On pourrait retenir de ce texte que les ressources humaines sont délaissées au profit de nouvelles technologies, donc que les individus ont plus confiance (quand il s’agit de sécurité) dans les alarmes et les vidéosurveillances que dans un système de gardiennage, ce qui amène alors vers une situation de privatisation du contrôle social formel.

DOC 4 :

1. Le « processus de civilisation » s’étend jusqu’à contrôler les individus dans leurs comportements intimes, ce qui provoque une autocontrainte chez les individus.

2. Les contraintes physiques extérieures deviennent plus souples car elles deviennent des automatismes. L’individu intègre ces contraintes, et elles finissent par « s’ancrer » en lui.

3. On pourrait rapprocher la notion « d’autocontrainte » de celle de « civisme », par exemple, ne pas écouter de la musique à un volume déraisonnable dans les transports en communs, mais préférer utiliser des écouteurs. Ou encore manger proprement avec des couverts plutôt qu’avec ses doigts (exemple tiré du film « l’enfant sauvage »).

 L’auteur a voulu mettre en évidence le fait que les contraintes deviennent des automatismes. Les individus intègrent des contraintes, et alors un processus de socialisation apparaît quand ces contraintes deviennent partie intégrantes de l’attitude de ces mêmes individus.

B. Quels sont les effets du contrôle social ? (Docs 1 à 4)

DOC 1 :

1. Le choix de commettre un crime des individus déviants est influencé par plusieurs facteurs dissuasifs tels que la sentence (prison), le jugement des autres individus (exclusion) ou encore la difficulté d’effectuer un acte déviant.

2. D’après l’auteur, le duel a disparu progressivement, d’abord à cause de l’action des autorités religieuses et politiques (qui ont par la suite fait pression sur le roi qui promulguera l’édit de 1679) puis par la menace de l’excommunication, et enfin l’édit de 1679. Suite à la mise en place de cet édit, on observera une baisse conséquente sur le nombre de mort annuel.

3. Les transformations de la société influent sur les délits commis par les individus déviants, notamment car les sanctions encourues par ces derniers sont plus strictes et plus dissuasives. C’est également pour cela que le duel a disparu.

 Les autorités religieuses et politiques ne sont pas les seuls à dissuader les déviants, la société dans laquelle il évolue est tout aussi influente. Quand l’individu a pour projet de commettre un crime, il est confronté à plusieurs facteurs dissuasifs. On sait également que les individus déviants ne possèdent que rarement des pulsions criminelles.

DOC 2 :

1. La phrase soulignée a pour signification que les châtiments agissent premièrement sur les « honnêtes gens », ceux qui ne sont pas déviants et qui ne commettent pas de crimes, puisque d’après l’auteur, le châtiment peut être appliqué sur les personnes possédant des sentiments, il insinue donc que les délinquants n’en possèdent pas et ne sont donc pas sensibles aux châtiments qui pourraient leur être imposés.

 L’auteur veut mettre en évidence le fait que les peines infligées aux individus déviants, n’ont que très rarement une fonction de dissuasion ou de correction sur le délinquant lui-même, du fait de son efficacité douteuse, mais au contraire,

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