Profession Travailleur Social
Compte Rendu : Profession Travailleur Social. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 16 Octobre 2013 • 2 442 Mots (10 Pages) • 2 100 Vues
INTRODUCTION
Les auteurs de cet ouvrage, Christiane Besson, travailleuse sociale suisse et Jérôme Guay, psychologue québécois, collaborent depuis plusieurs années dans le cadre de formations.
Ils proposent une confrontation des perspectives européennes, plus dans la réflexion mais qui restent à un niveau trop théorique et des perspectives nord américaines plus centrées sur la pratique mais qui manque d’une approche réflexive.
Ils posent plusieurs constats : une évolution profonde de la société, dans ses valeurs fondamentales et les problématiques sociales qui émergent. Face à ces mutations les auteurs soulèvent les limites du modèle traditionnel inadapté aux nouvelles situations. Avec la modification des valeurs sociétales et un retour des questions éthiques en sciences humaines, la construction d’une posture de TS passe par une réflexion éthique individuelle et collective. Pour les auteurs, une pratique sociale renouvelée passe par une implication personnelle du TS à travers la création de solutions avec les personnes et pour dépasser une position bureaucratisée. Ces personnes doivent être appréhendées selon un angle élargi afin de saisir et de travailler avec les différentes problématiques et les différents acteurs qui composent leur situation. Cela remet en question la spécialisation et l’expertise des travailleurs sociaux. Ces positions amènent les auteurs à repenser la méthodologie en travail social en faisant le choix des pratiques collectives.
I) Evolution de la société
D’après Christiane Besson et Jérôme Guay, les pratiques actuelles dans le travail social ne sont plus appropriées du fait de l’évolution de la société. Celle-ci a énormément évolué ces 30 dernières années.
Les problématiques rencontrées aujourd’hui ne sont plus les même qu’hier : (ex)
• les transformations de la structure familiale ; augmentation des familles monoparentales, multiplication des familles recomposées…
• l’immigration massive de personnes provenant de cultures différentes
• la violence de plus en plus répandue
• la toxicomanie, le sida…
Ces nouvelles problématiques exigent des modes d’interventions mieux adaptés car le modèle traditionnelle d’intervention est centré sur le « système de service » plutôt que sur la personne et son environnement.
Un modèle qui offre des réponses « toute faites », standard à des usagers.
Dans ce modèle traditionnel, ils dénoncent aussi les lourdeurs administratives et la lenteur des structures institutionnelles ainsi que le manque d’implication personnelle. Les interventions professionnelles se font de plus en plus dans un contexte de judiciarisation ce qui a engendré des « clients dits non volontaire », une remise en question des valeurs et des attitudes professionnelles devient nécessaire.
Pour eux, les travailleurs sociaux doivent se former tout au long de leur carrière et redonner une place a l’usager, ne plus se focaliser sur son problème mais sur ses compétences et son réseau.
II) Evolution des valeurs et de l’éthique en TS
Les valeurs fondamentales sont remises en question dans la société au niveau institutionnel, familiale, individuel. De plus il y a un retour important des questions éthiques en travail social.
L’éthique en travail social soulèvent des questions : comment la définir et comment l’appliquer en pratique.
Les valeurs relèvent du domaine individuel (chargées d’affectif, liées au parcours personnel) mais le travail social se fait en équipe, il est donc utile de se questionner sur les références communes. D’autant qu’il y a différents degrés de conscience du système de valeurs.
Une évolution rapide crée une différence de valeurs et de pratiques entre les jeunes TS qui montre une grande préoccupation pour l’éthique et la génération précédente.
Pour rester vigilant par rapport à l’intervention de moyens de contrôle social, il est nécessaire de questionner les valeurs.
Il y a de nos jours un important courant de pensée et de réflexion sur l’éthique.
Les auteurs nous interpellent également sur la nécessité de jongler avec ses propres valeurs, celle de l’institution, celles des autres TS, celles du TS en général et celles des usagers. Toutes ses valeurs, souvent non formulées et même non conscientes, doivent être conscientisées et partagées avec ceux avec qui on travaille, ce qui difficile car c’est un don de soi.
Autrefois considéré comme synonyme du mot morale, l’éthique a pris, depuis quelques décennies, une nouvelle signification qui correspond plus à une réflexion qu’à des prescriptions. La morale correspond à une notion de devoir qui renvoi à des règles, c’est le domaine de l’absolu. L’éthique quant à elle renvoie à des valeurs, laisse une plus grande place au jugement, à l’évaluation et au choix, c’est le domaine du relatif.
Face à l’évolution du contexte socio-économique le TS se retrouve confronté à une complexité de situations, au pluralisme des références et à différentes valeurs. Ses choix sont donc difficiles, il y a une pesée d’intérêt divergents et le résultat des actions est incertain. Il doit donc trouver une nouvelle réflexion éthique pour supporter son action au jour le jour.
Ces décisions difficiles à prendre au delà des outils qui les cadrent, engagent un choix individuel, mobilisant son libre arbitre le TS s’implique nécessairement.
III) L’implication du Travailleur Social
Il y a une culture professionnel de la distance et de la non implication affective dans le travail social et l’idée répandue que l’envahissement peut entraver les capacités d’aide.
Il est donc important d’entamer une réflexion de fond sur l’engagement personnel et professionnel.
Il faut être vigilant sur les signes de proximité relationnel car ils peuvent être interprétés différemment selon les personnes et le contexte, on peut leur donner plusieurs sens (ex : tutoiement). En général le travailleur social se conforme aux habitudes de l’institution dans
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