Porter plainte

resque 80% des ménages victimes d'un cambriolage se sont déplacés au commissariat de

police ou à la gendarmerie et ont déposé plainte. En revanche, près de 80% des ménages

victimes de viol ou de tentative de viol n'ont fait aucune déclaration à la police ou à la gendarmerie.

Ces chiffres datent de 2017 et concernent la France (source : INSEE). Il est en effet beaucoup

plus difficile de porter plainte pour un viol que pour un cambriolage. Le viol est tabou et en parler

fait craindre des représailles de la part du bourreau envers la victime, un cambriolage d'un

logement assuré ouvre droit à une indemnisation de la part de l'assurance.

Q11. Une enquête de victimation consiste à interroger les Français sur les actes de violence ou les

vols qu’ils ont subis pendant l'année. Elle permet de connaître la délinquance avec plus de

précision que les statistiques de police, car ces dernières ne peuvent comptabiliser les victimes qui

ne déposent pas plainte alors que l' enquête de victimation peut mesurer toutes les victimes

potentielles, celles qui déposent plainte ainsi que celles qui ne le font pas.

Q12. Toutes les infractions ne sont pas déclarées auprès de la police ou de la gendarmerie : c'est

particulièrement le cas des agressions sexuelles intrafamiliales, pour lesquelles la victime peut

subir une pression de son entourage et ressentir un sentiment de culpabilité qui l’empêchent de

porter plainte. La propension à déclarer l'infracion dépend aussi de la probabilité de résolution de

l’affaire : une victime peut plus facilement identifier un agresseur direct plutôt qu’un voleur. La

victime tient aussi compte des raisons pratiques telles que les nécessités de déclarer des objets

volés auprès des assurances.

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