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Politique de distribution des dividendes

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Par   •  8 Mai 2013  •  Cours  •  11 641 Mots (47 Pages)  •  1 123 Vues

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La politique de distribution des dividendes

Publié le 15/02/2012 écrit par JULIEN

La finance d’entreprise propose l’étude privilégiée de trois décisions stratégiques fondamentales qui sont :

- pour la première : la décision d’investissement

- pour la deuxième : la décision de financement

- la troisième est la décision de rémunération des fonds propres c’est à dire la politique de dividendes.

Cette dernière est une décision aussi complexe que les autres. Elle suppose en effet de mettre à la disposition des actionnaires une certaine quantité de richesse créée par l’entreprise, richesse qu’il n’est pas toujours facile d’évaluer. Par ailleurs, les variables en cause étant souvent dépendantes les unes des autres les décisions prises ont souvent des conséquences conflictuelles ; enfin on s’interroge sur les meilleurs moyens de satisfaire les objectifs des actionnaires.

- Difficulté d’évaluation de la richesse à distribuer. Les fonds rémunérant les apports des actionnaires ne peuvent provenir que de la richesse créée par l’entreprise ; or cette dernière n’est pas facile à apprécier. On sait par exemple que le Résultat comptable sur-évalue ou sous-évalue les résultats selon les règles comptables utilisées (amortissements, évaluation des stocks). Aussi a-t-on pu proposer de calculer la rémunération des fonds propres à partir des cash- flows de l’entreprise ; les difficultés inhérentes à de telles approches ont contribué au maintien de la prise en compte du Résultat net comme variable pertinente.

- Dépendance des variables : la rémunération des fonds propres s’effectuant à partir de la richesse créée, il est évident que le résultat net n’est passible que d’une double affectation : soit il est mis en réserve (on parle de rétention) soit il est mis à la disposition des actionnaires (on parle de distribution). Dans un cas comme dans l’autre les financements de l’entreprise seront modifiés (autofinancement large s’il y a rétention, faible, s’il y a distribution).

- Contexte général de la prise de décision financière : il s’agit de la maximisation de la valeur des actions. Or la valeur de l’action est aussi bien affectée par le paiement du dividende (on parle de revenu courant) que par le gain en capital (plus value découlant de la mise en réserve) sans qu’on sache très bien où va la préférence de l’actionnaire.

Les courants de pensée qui se sont développés dans ce domaine ont privilégié tel ou tel aspect de caractéristiques qui viennent d’être évoquées. Le développement suivra donc les étapes suivantes :

- La décision de dividende n’est qu’une conséquence du choix des investissements si l’entreprise considère qu’elle doit retenir ses bénéfices tant qu’elle a des opportunités d’investissement rentables : section 2.

- D’autres entreprises pourront privilégier la question du financement de leur croissance : par capitaux d’origine interne ou externe, capitaux propres ou étrangers ; dans ce contexte la décision de dividende n’est qu’une conséquence de la décision de financement de l’entreprise : section 3.

- Dans une section 4, nous étudierons le contexte pratique du paiement du dividende.

- Dans une section 5, nous étudierons les politiques de paiement de dividende mises en œuvre par les entreprises.

- Enfin dans une section 6, nous étudierons quelques opérations particulières effectuées sur le capital de la société et considérées comme élément de la politique de dividende (fractionnement, distribution d’actions gratuites …).

2. Décision de dividende et rentabilité des investissements

Principe

L’idée de base dans une mise en parallèle entre la politique de dividende et la rentabilité des investissements de l’entreprise est la suivante :

Tant que l’entreprise est confrontée à des opportunités d’investissements dont la rentabilité dépasse le coût moyen pondéré du capital (r > k) elle utilisera l’autofinancement, et la dette supplémentaire qu’il autorise dans le cadre du respect de la structure financière, pour financer ses investissements.

En conséquence l’entreprise ne distribuera de dividende que si tous les investissements rentables réalisés il lui reste des bénéfices non utilisés. Dans le cas contraire, il n’y aura pas de distribution.

Le modèle de Walter

Il met en évidence le principe qui vient d’être énoncé ; il a le mérite d’être simple et d’être un des premiers à avoir été proposé.

D + r

P = kc

(B - D )

kc

où :

D représente le dividende par action ; B, le bénéfice par action ;

r, le taux de rentabilité des investissements ;

kc, le taux de rendement requis par les actionnaires.

La valeur maximale des actions est obtenue en faisant varier le volume de dividendes distribués.

Supposons qu’une entreprise calcule la valeur de son action dans le cadre de la valorisation suivante des variables impliquées :

D 20 € B 40 € r 0,12 kc 0,10

La mise en application du modèle donne une valeur de l’action égale à :

20 + 0,12 (40 – 20)

0,10

0,10

= 440

La valeur de l’action qui est ainsi obtenue est-elle optimale ? Pour

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