Microéconomie - Théorie des Barrières à l'entrée
Cours : Microéconomie - Théorie des Barrières à l'entrée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar XtremsLimits • 8 Janvier 2017 • Cours • 22 706 Mots (91 Pages) • 709 Vues
HISTOIRE DES CRISES ECONOMIQUES
M.MELMIES
Jordan.melmies@hotmail.fr
Examen final
3 sujet au choix, en choisir 1 : réponse rédigée
1 sujet qui sera uniquement du cours ; 1 sujet transversal
Bibliographie
Histoires des crises et des cycles économiques
Jusqu’à quand, Frédérique Lordon
La vertu sauvera le monde, Frédérique Lordon
INTRODUCTION
Objet du cours : Les crises économiques
Les médecins de l’antiquité décrivaient une crise comme la fin.
Au 18ème siècle, le terme de crise apparait en économie.
Une crise renvoie une pathologie (disfonctionnement) dans l’économie. C’est un moment d’apparition de difficulté dans un système économique. Un système économique est sensé atteindre un objectif économique, dont la crise en est l’interruption.
Il y a 2 façons de définir une crise :
- Une crise à effets économique : les facteurs de la crise sont extérieurs à l’économie Ou
- Une crise à déclencheur économique : le déclanchement de la crise est à l’intérieur, à la base de son système, de son fonctionnement. C’est cette crise qui constituera l’essentiel du cours.
Question que nous nous demanderons: est-ce que la crise est un phénomène passager ?
L’économie est une discipline traversée par un ensemble de débats…
CHAPÎTRE 1 : CRISES, TYPOLOGIE DES CRISES ET CAPITALISME
Les idées retenues des crises vécues, on a parfois l’impression que l’histoire s’accélère et que nous connaissons de plus en plus de crise dans le capitalisme (Ouvrage : This time is different, Reinhart et Rogoff). Ces auteurs nous expliquent qu’il y a toujours eu des crises financières ou autre auparavant, qui étaient plus néfastes, avec des populations décimées. L’idée que les crises sont apparues avec le capitalisme est fausse.
SECTION 1 : CRISES ET CAPITALISME
La crise des tulipes est une crise financière qui a eu lieu aux Pays-Bas (1636-1637) à Amsterdam. Cette ville était à cette époque une ville très puissante et riche, caractérisée par une large inégalité de revenue des habitants. Comme c’est une place libérée des besoins, Amsterdam avait beaucoup d’argent et les crédits étaient facilement octroyer. Cette ville se prend de patience pour la tulipe (tulip-mania). Jusqu’en 1634-1635, le marché des tulipes n’était pas encore développer et était constitué d’amateurs. Cette fleur était considérée comme une fleur de distinction. Et puis en 1635-1636, on assiste à une innovation financière (nouveaux placements sur le marché de la tulipe). Quelles sont ces innovations ? D’abord nous n’allons plus acheter les tulipes au bulbe, mais acheter au poids, dont je constaterais le résultat dans quelque mois (=marché à terme : acheter quelque chose aujourd’hui dont on sera bénéficiaire plus tard). Les engagements se faisaient sur papier. Les prix se fixé des mois à l’avance avant de les vendre, il y a donc un risque que le marché s’effondre entre temps. Deuxième innovation, une fois qu’on a un marché à terme créée, on a un développement d’intermédiaires financiers (apparition fleuristes), qui seront les seuls à assurer la transaction. Voyant que la situation d’intermédiaire financier était bonne, une vague de financiers se mettent à acquérir ces papiers d’engagements avec une intention purement de spéculation. Ces billets de transactions s’appeler les «Windhandel». L’ensemble des innovations financière vont provoquer une explosion des prix des billets de transactions. En janvier 1637, la plus belle variété de tulipes s’échange à 100 000 euro le bulbe. Cette variété s’appelle « la Semper Augustus », c’est une tulipe blanche aux rayures rouges, appelée aussi « tulipe noire ». Puis une dernière phase d’innovation financière va voir le jour, les contrats d’assurance. Des agents vous proposent des assurances. CAD qu’il vous propose d’acheter des billets à terme, et puis en même temps vous acheter des assurances pour vous garantir un remboursement en cas de baisse du cours de la tulipe. Et donc ils s’assurent aussi. Le 3 février 1637, une vente à Haarlem aux Pays-Bas, une vente de tulipes, qui ne trouve pas preneurs. Il y a une baisse de 20% des prix. Mais la rumeur court, et la chute de la vente de tulipes s’agrandi. Les prix s’abaissent à 80%. A 99% des prix, le marché des tulipes part en fumée. Cela s’explique que si l’un seul maillon de cette chaîne (intermédiaires financières) tombe, tous les autres tombent aussi. L’Etat met deux ans à entrer dans l’affaire, ce qui fait que tout le marché s’effondre. C’est donc une crise. Une crise ni déclencheur, ni à effet économique. C’est une crise purement financière. Cette crise nous explique une chose : la finance n’a pas attendu la crise économique pour se développer. Les crises financières ne sont pas capitalistes. Pour autant, on ne peut pas dire que le capitalisme n’amène pas une spécificité qu’il traverse. Les crises du système capitaliste ont une spécificité qu’elles ne se sont pas produites auparavant. C’est à dire qu’il y a quand même une nouvelle génération de crises qui sont apparues avec l’apparition du capitalisme.
SECTION 2 : TYPOLOGIE DES CRISES
Une typologie est toujours arbitraire.
Il y a donc plusieurs types de crises :
- LES CRISES D’ANCIENS REGIMES, qu’on appelle aussi les crises frumentaires, qui tient son nom de « froment » c’est-à-dire le blé, ou appeler aussi crises à antécédence agricoles. Ces crises touchent les sociétés qui n’ont pas encore connu de révolutions industrielles, ou en ai au tout début. Elles concernent majoritairement le blé, ou les légumes secs. Ces crises commencent toujours avec un aléa climatique, une mauvaise récolte. Avec un hiver rude par exemple, ou un printemps très humide et pourri la semence. Il y a une perte de récolte, donc il y a une augmentation du prix du blé, et donc du pain, et donc baisse du pouvoir d’achat de la population. L’intégralité des revenus de la population est absorbée par la nourriture. Les revenus ne suffisent plus à acheter les biens non alimentaires. Il y a donc hausse du prix des biens agricoles et baisse du prix des biens artisanaux.
Aléa climatique[pic 1] |
Baisse du pouvoir d’achat de la population (pain)[pic 2] |
Baisse des dépenses non-alimentaires |
[pic 3]
Disette | ||
Mauvaise récolte[pic 4] | [pic 5] | Hausse du prix du blé |
[pic 6]
Baisse d’activité de l’artisanat[pic 7] |
Chômage, mendicité |
CRISES D’ANCIENS
REGIMES
EXEMPLES DE CRISES D’ANCIENS REGIMES :
La crise de 1787-1789 en France, on a une hausse de mauvaise récolte, on a une hausse du prix du blé. Il y a une paupérisation très importante de la population à la veille de la révolution. A cette époque, le seigneur et l’église prélevaient des impôts. Cet impôt s’appelait le champart. C’était un impôt directement prélevé sur les récoltes des paysans. Il y une hausse du prix du blé, une baisse de la récolte. Mais cette hausse est plus que proportionnelle à la récolte. Il y a un 2ème impôt qui est prélevé, qui s’appelle la dîme. On a une hausse des inégalités sociales qui aggravent la situation. C’est une des causes de la révolution en France.
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