Libre échange Et Protectionnisme

Libre-échange protectionnisme de quoi parle-t-on ?

Le libre échange est la libre circulation des marchandises. Le protectionnisme recouvre la politique des échanges internationaux qui instaure des mesures tarifaires ou réglementaires destinées à limiter les importations.

Ces deux thèses à priori antagonistes le sont-elles vraiment ?

Après avoir développé chacune des théories, je montrerai que dans la pratique, le clivage entre protectionnisme et libre échange est dépassé.

A/ -Les fondements des thèses du libre-échange et du protectionnisme, et leurs modalités.

a/ Le protectionnisme

Au 15e et 16e siècle, le courant mercantiliste défend le postulat selon lequel l’Etat doit intervenir dans l’économie. Le protectionnisme freine les importations pour favoriser le développement des industries nationales. Seules les importations nécessaires à la production nationale doivent être favorisées.

L’Etat doit aussi limiter les exportations des matières premières nécessaires à la production nationale, subventionner l’exportation des autres produits et encourager la colonisation.

Le protectionnisme peut permettre aux nations dominées d’enclencher un processus de développement fondé sur l’essor d’une industrie nationale.

Différentes formes de protectionnisme peuvent être distinguées :

• Le protectionnisme tarifaire : consiste à appliquer des droits de douanes aux importations

• Le protectionnisme para tarifaire : il repose sur l’octroi de subventions publiques aux entreprises nationales, qui au détriment de la concurrence étrangère, peuvent alors pratiquer des prix inférieurs de ce que peut laisser présager leurs coûts de production

• Le protectionnisme non tarifaire : il regroupe un certain nombre de mesures destinées à dresser des obstacles aux importations autrement que par des droits de douanes ou des subventions : quotas, contingentements, normes techniques, sanitaires ou environnementales appliquées aux produits importés.

Il faut attendre la révolution industrielle pour que soit contredite la théorie du protectionnisme

b/ Le Libre échange

A la fin du 18e siècle, Adam Smith soutient que l’échange international est facteur d’enrichissement pour les nations. Chacun doit se spécialiser dans la production pour laquelle elle dispose d’un avantage absolu. L’avantage absolu étant pour un pays le fait générer un cout unitaire plus bas que les autres pays en raison d’une productivité du travail plus élevé. Dès lors, le commerce international régi par les règles du libre-échange permettra aux consommateurs d’accéder à des biens moins couteux et plus diversifiés qu’en autarcie

Au début du 19e siècle, David Ricardo perfectionne cette analyse, par sa loi des avantages comparatifs ou relatifs, stipulant que les pays ne disposant pas d’un avantage absolu, bénéficient du libre-échange dès lors qu’ils se spécialisent dans la production.

John Stuart Mill complète l’analyse de Ricardo, en prenant en compte le rôle déterminant de la loi de l’offre et la demande dans le partage du gain mondial généré par

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