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Les politiques monétaires marocaines

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Par   •  23 Mai 2013  •  1 542 Mots (7 Pages)  •  820 Vues

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Dans les pays industrialisés comme dans certains pays en développement, les politiques

monétaires sont appuyées presque exclusivement sur l’arme des taux d’intérêt. Examiner

l’impact de la politique monétaire sur l’économie réelle revient à analyser les canaux de

transmission des taux d’intérêt sur les comportements des acteurs économiques.

Au Maroc, les règles de conduite de la politique monétaire s’inscrivent dans la même

approche de régulation monétaire et d’orientation de l’offre de crédit en se basant

essentiellement sur l’instrument des taux d’intérêt.

Dans la perspective de soutenir l’activité économique, au cours de ces dernières

années, les taux d’intérêt bancaires, ainsi que ceux appliqués sur les différentes catégories des

bons du Trésor ont enregistré des baisses qui ont dépassé les 500 points de base.

Le processus de détente des taux d’intérêt au Maroc s’est traduit par la contraction de

la marge d’intermédiation des banques et l’amélioration des conditions de financement des

entreprises. Il n’en demeure pas moins que les impacts macroéconomiques de la baisse des

taux restent difficiles à évaluer avec précision sur le plan empirique.

Les résultats produits sur l’économie par la baisse des taux à court terme, tels que

fournis par le modèle Nour permettent d’avancer qu’une baisse de ces derniers de 1 point au

Maroc soutiendrait la croissance de 0,2 point la première et la deuxième année et 0,1 point la

troisième année. Le taux de chômage baisserait de 0,1 point au bout d’un an et de 0,2 point au

bout de 2 ans. Par ailleurs, l’effet sur le niveau des prix serait nul et le rythme de progression

de ces derniers à partir de la deuxième année serait très faible (0,1% en moyenne par an), dû

principalement au fait que le rythme d’accroissement de la demande intérieure serait

insuffisant pour engendrer des tensions sur le système productif.

L’impact du choc au niveau des différentes composantes de la demande intérieure

serait marqué par une augmentation de la consommation des ménages en volume de 0,4% au

bout d’un an, 0,3% au bout de 2 ans et 0,2% au bout de 3 ans. L’amélioration de la

consommation des ménages à court terme serait soutenue par un accroissement du revenu

disponible des ménages de 0,1% la première année et 0,2% la deuxième année.

L’investissement total en terme réel connaîtrait une hausse de 0,2% au bout d’un an,

de 0,3% au terme de la deuxième et troisième années. Toutefois, au niveau des différentes

composantes de l’investissement privé, la progression la plus importante proviendrait, à court

terme, de l’investissement privé en matériel et outillage qui connaîtrait une hausse de 0,4% au

terme de la première année et 0,5% au bout de 2 ans, contre 0,2% et 0,3% pour

l’investissement en bâtiment respectivement pour les mêmes années.

L’analyse des résultats du choc permet d’avancer que l’impact d’une baisse des taux

d’intérêt est très modeste face à des attentes très importantes en matière de réduction du

chômage au Maroc qui se situe actuellement à 11,6% et aux impératifs d’une démographie

qui met chaque année plus de 263000 demandeurs d’emploi sur le marché du travail.

L’examen des tendances des composantes de la demande intérieure après le choc sur

les taux d’intérêt fait ressortir l’importance des effets de substitution dans le comportement

des ménages et des entreprises.2

Concernant les ménages, la baisse des taux d’intérêt réduit leur épargne à court terme

(1 an et 2 ans). De ce fait, leur consommation a tendance à augmenter. Toutefois, le rythme de

progression de la consommation est 3 à 4 fois supérieur au taux de ralentissement de la

progression de l’épargne et 3 à 2 fois supérieur au rythme de progression du revenu

disponible. Ceci laisse penser que le supplément de la consommation serait financé par crédit

bancaire dans un contexte financier marqué par et le relâchement de la contrainte de liquidité

des ménages.

L’amélioration de l’investissement privé est accompagnée d’une hausse des crédits à

l’économie de 0,2% au bout d’un an et de 0,8% au bout de 2 ans, et d’un accroissement de

l’emploi respectivement de 0,1% et de 0,2%.

Le rythme de progression de l’emploi est 4 fois inférieur à celui des crédits à

l’économie. Ces résultats obtenus laissent croire que les effets de substitution du capital au

travail influent sur le comportement de l’investissement au Maroc.3

Dans les pays industrialisés comme dans certains pays en développement, les politiques

monétaires sont appuyées presque exclusivement sur l’arme des taux d’intérêt. Examiner

l’impact de la politique monétaire sur l’économie réelle revient, en fait, à analyser les canaux

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