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Les mécanismes De Marché Constituent Il Un Bon mécanisme De régulation économique ?

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Par   •  15 Février 2014  •  1 654 Mots (7 Pages)  •  1 126 Vues

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La France, comme une grande majorité des pays développés, a opté pour un système capitaliste. Une telle économie de marché suppose ainsi une intervention limitée voir nulle des pouvoirs publics. La régulation n’est donc pas régie par les autorités compétentes mais se fait naturellement via les mécanismes de marché. Cette thèse, d’un ajustement naturel de l’offre à la demande est celle formulée par le courant classique de la fin du XIXème. Ainsi, selon de nombreux auteurs comme Adam Smith, le marché ne doit pas faire l’objet d’un encadrement Etatique puisqu’il fonctionne de manière optimale en s’autorégulant. Adam Smith, considéré comme le père de la science économique moderne, explique ceci à travers sa théorie de la main invisible. En effet, bien que chaque individu cherche avant tout à satisfaire son intérêt personnel, le marché constitue une main invisible permettant à la somme des intérêts particuliers d’aboutir à l’intérêt collectif.

Cependant, ces thèses classiques ont été largement remises en cause par l’émergence de théories réfutant le bon fonctionnement du marché en l’absence de réglementation. Ces théories, principalement formulées par John Maynard Keynes au milieu du XXème siècle, préconisent au contraire un encadrement plus ou moins strict de l’économie. D’après lui, offre et demande ne peuvent s’ajuster mutuellement, c’est donc à l’Etat de veiller à la bonne organisation du marché notamment à travers des politiques de relance de la demande. Ainsi, si les théoriciens libéraux voient le marché comme le meilleur des modèles économiques, les Keynésiens continuent de penser que la présence des politiques publiques est nécessaire à la bonne santé d’une économie. Les mécanismes de marché suffisent-ils à réguler l’économie ? Faut-il privilégier une économie de marché au détriment de l’intervention Etatique ? En effet, si les mécanismes de marché paraissent efficaces dans la régulation économique, ce modèle présente tout de même certaines limites poussant à s’interroger sur le rôle de l’Etat dans le domaine économique.

I. L’ECONOMIE DE MARCHE : UN SYSTEME A MEME D’ASSURER DE MANIERE OPTIMALE L’ECONOMIE

1. Le modèle de concurrence pure et parfaite : Atomicité : Multitude d’acheteurs et de vendeurs, un seul individu ou un petit groupe d’individus ne peut donc pas influencer le marché et donc les prix. Homogénéité : L’économie est segmentée en marchés de produits de mêmes branches et présentant les mêmes caractéristiques. Libre entrée et libre sortie : De nouveaux offreurs peuvent accéder au marché à tout moment, de même qu’ils peuvent le quitter lorsqu’ils le souhaitent. Transparence : Fait d’avoir la possibilité de connaitre tous les éléments constitutifs d’un marché. Mobilité : Les facteurs de production doivent pouvoir se déplacer librement sans obstacles d’une activité à l’autre. Ainsi, ce modèle de concurrence pure et parfaite est censé être le garant d’une bonne économie de marché participant ainsi à l’ajustement naturel, c'est-à-dire sans intervention Etatique, de l’offre et la demande.

2. L’ajustement naturel de l’offre et de la demande : Cet ajustement naturel a notamment été formulé par Jean-Baptiste Say à travers la loi des débouchés. Cette loi se résume en un principe selon lequel « Toute offre crée sa propre demande et la porte à son plus haut niveau ». Cela implique que toute offre nouvelle s’accompagne d’une distribution de revenus qui va permettre d’écouler la nouvelle production. Toute la production se transforme finalement en revenu, ce revenu se transformant en dépense puisque l’épargne est instantanément transformée en investissements. Conséquence de cette loi : Les crises de surproduction ne sont pas possibles. Par ailleurs, la croissance ne peut être obtenue que par la stimulation de la production et non par celle de la consommation. De manière plus globale, les classiques affirment un ajustement naturel de l’offre et de la demande et ce grâce à la variable d’ajustement « prix ». Cet ajustement, est, selon les classiques, possible uniquement en dehors de toute intervention de l’Etat, mais alors en quoi celle-ci aboutirait à un dérèglement des mécanismes de marché ?

3. Les thèses classiques/libérales : Comme nous l’avons vu, producteurs et acheteurs parviennent toujours à trouver un prix d’équilibre (correspondant à un certain prix et à une certaine quantité) permettant de concilier des intérêts d’abord contradictoires. Ainsi, ceci pousse les classiques à rejeter toute intervention trop poussée de l’Etat. En effet, ce serait selon eux la flexibilité et la liberté qui permettent au marché de bien fonctionner. Les pouvoirs publics auraient donc davantage un rôle de « dé-régulateur » en imposant des rigidités : Salaires minimums, prix planchers et plafonds, coût du travail élevé, complexité des procédures de licenciement, prélèvements fiscaux et sociaux… Tous ces éléments seraient des freins empêchant au marché de fonctionner de manière optimale. Néanmoins, là où les libéraux envisageant l’intervention de l’Etat comme un frein à la bonne organisation du marché, les Keynésiens continuent de soutenir la thèse inverse

II. LES LIMITES DES MECANISMES DE MARCHE : LA REGLEMENTATION, UNE NECESSITE POUR L’ECONOMIE

1. Keynes et la nécessité d’une intervention de l’Etat

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