Les 30 Glorieuses
Dissertations Gratuits : Les 30 Glorieuses. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bertolozzi • 4 Mars 2013 • 8 425 Mots (34 Pages) • 1 365 Vues
Thème 3.
Chapitre 2 : Les 30 glorieuses, une anomalie historique ?
- La question d’une anomalie historique vient de Abramovitz : il a notamment travaillé sur les différentes sources de la croissance, et arrive aux mêmes conclusion qui explique que la moitié de la croissance n’est pas expliquée.
- Cette période, 45-73, remet en question tout le cadre référentiel connu comme l’état stationnaire de Ricardo… : le taux de croissance est de 5% par an en moyenne pour les pays industrialisé et en réalité si on enlève la période de la reconstruction (a partir de 51) la croissance atteint même 5,4 %.
- C’est d’autant plus étonnant que l’on sort d’une période noire, avec les deux guerres et la crise des années 30 : laissant craindre l’Etat stationnaire de Ricardo. -> Les dégâts de la seconde guerre mondiale sont très important au niveau matériel, près d’1 200 000 immeuble détruits, les ports … la production agricole à diminué sous le pillage de la puissance dominante.
- De plus l’appareil productif avait vieillit car l’investissement était faible à partir des années 30 : toutes les puissances sauf les USA ont vu leur niveau de vie fortement reculer.
- Au sortir de la guerre l’état d’esprit est différent, il va falloir se mettre au travail, il faut reconstruire : M. Thorez s’adresse aux mineurs « produire, produire et encore produire, faire du charbon c’est aujourd’hui la forme la plus élevée de votre devoir de classe, de votre devoir de Français ».
- Ce qui fait le caractère extraordinaire dans la période des 30 glorieuses est son intensité, sa continuité et sa durabilité : pas de période comparable dans l’histoire de croissance aussi forte et aussi longue sans connaître un recul de la production. -> Le terme même de crise est banni de la littérature.
- Pendant cette période quasiment tous les pays industrialisés vont connaître une forte croissance, elle est donc exceptionnelle mais pour l’ensemble des pays industrialisés : le Japon (miracle Japonais, 10%) dépasse d’ailleurs la France ainsi que la RFA (6%). -> La caractéristique de la croissance Française est qu’elle va aller en s’accélérant, de 60 à 72 on fait du 5,8 (5 avant).
- L’expression « les trente glorieuses », vient de Fourastié (titre de son œuvre) qui avait d’ailleurs sous-titré « la révolution invisible ».
- Il faut noter que la croissance est équilibrée (carré de Kaldor).
I) : les facteurs d’impulsion de la croissance des 30 glorieuses.
- Samuelson « la croissance des années 60 fut une sorte de miracle économique mais la véritable question n’est pas de savoir pourquoi les choses vont si mal aujourd’hui mais comment elles ont pu aller si bien à l’époque ».
A) : La croissance des 30 glorieuses s’explique par des causes internes et externes.
a) : Les facteurs externes de la croissance.
- Si on part du constat que la pluparts des pays ont connu des croissances fortes, les facteurs externes ont été dominants.
* La mise en œuvre d’institutions de coopération au niveau mondiale.
- Les erreurs du passé et notamment le replis protectionniste à partir des années 30 va être très tôt écarté : parmi les accords qui vont le faire reculer il faut noter le GATT (1947, accord de Genève) signé au départ part 23 pays (les plus importants).
- Le principe est de promouvoir le libre échange par la négociation multilatérale : permettant de conduire au libre échange.
- Les règles importantes :
• La close de la nation la plus favorisé : on accorde un avantage à un pays il faut l’étendre à tous (mais les USA voulaient une institution, il faut attendre l’OMC en 1994).
• Des cycles de négociation dans le but de diminuer les tarifs douanier mais aussi introduire de nouveaux produits.
- Le succès est important, entre 1950 et 2000 les tarifs douaniers ont été divisé par 10 : entre 3 et 4 % aujourd’hui (48% avant) même s’il existe des piques tarifaires. -> L’agriculture bénéficiant encore d’une grande protection (notamment USA et Europe).
- Création du SMI (système monétaire international) suite aux accords de « Bretton woods » : le taux de change devient fixe mais ajustable et calculé en fonction de l’or qui est exprimé en dollar (parité officielle définit 35 dollar = une once d’or).
- Les parité entre les monnaies sont définies et peuvent variés entre + ou – 1% : l’objectif recherché étant la stabilisation du taux de change pour éviter la mise en place de politique de dévaluation compétitive.
- En 1944 on assiste à la création du FMI dont l’objectif est d’aider les pays à défendre leur parité : les fonds proviennent des pays membres qui apportent une « cote part » qui dépend du poids économique. -> Le poids du vote dépendant de cette cote part : proportionnalité.
- On assiste donc à la mise en place d’un système monétaire international stable qui s’est avéré être un accélérateur.
- L’intégration économique se développe : Initié par la CECA en 1951 (communauté européenne du charbon et de l’acier), avec des politiques communes et tarifs communs. -> Le pas décisifs étant 1957 avec le traité de Rome, naissance de CEE (6 pays de la CECA) : au départ marché commun puis union douanière à partir de 1968.
- La conséquence de cette intégration Européenne est l’accroissement du taux d’ouverture : les échanges intra-communautaires augmente, 50 12% et en 73 18%.
* Le rôle des USA.
- Au sortir de la guerre les USA vont énoncer le plan Marshall en 1947 dont l’objectif est de faciliter la reconstruction des pays européens qui acceptent leur modèle (arme politique face au communisme). -> Pour répartir cette aide l’OECE est créée en 1948 (qui deviendra OCDE en 1961).
- Le plan Marshall (appelé aussi european recovery program) s’élève à un montant de 13 milliards, 180 milliards en euro d’aujourd’hui même si tous le monde n’a pas eu la même part : UK 26%, la France
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