Les 30 Glorieuses

Entre 1945 et 1975, la société française connaît une croissance constante et régulière, le quasi plein emploi, l’élévation des revenus et des niveaux de vie, l’accès généralisé à la consommation de masse : c’est l’époque des « Trente Glorieuses ». Durant cette période, la France subit des changements qui s’effectuent doucement et en silence. Il faut donc se demander dans quelles mesures, la France des Trente Glorieuses subit une révolution silencieuse.

Pendant les « Trente Glorieuses », il y a des mutations dans les structures démographiques et sociales françaises. Tout d’abord, les comportements démographiques des français changent. En effet, durant cette période, la France devient une nation féconde : c’est le baby-boom (c’est-à-dire une forte et soudaine croissance de la natalité), ainsi en 1946, il y a 844 000 naissances en France, c’est environ 1.3 fois plus que dans les années 1930. Ce baby-boom provoque un rajeunissement de la population française. Dans les années 1960, les moins de 20ans représentent un tiers de la population française. Les jeunes participent à la modification de la société française, car, en effet, avant la France était malthusienne, c’est-à-dire, qu’il y avait une restriction volontaire des naissances. Il y a également un recours à la main d’œuvre étrangère. Les immigrés sont principalement des ouvriers masculins peu qualifiés qui viennent d’Espagne, du Portugal, du Maroc et d’Algérie. Entre 1946 et 1968, 900 000 personnes ont immigrés en France. La France reste fidèle à l’immigration, à cause de sa croissance économique qui est en hausse permanente.

Des bouleversements des structures de la population active ont aussi lieu. Notamment avec l’expansion des secteurs secondaires et tertiaires, cette expansion se ressent avec l’émergence des classes moyennes. En 1975, la population active occupée dans le tertiaire passe le seuil des 50% contre 34% en 1946. La France devient beaucoup moins rurale ; c’est une rupture par rapport à la France traditionnelle, puisqu’en 1931, 50% de la population française vit à la campagne. De plus, on assiste à une féminisation de la population active, en particulier dans les emplois du secteur secondaire. Après le livre de Simone de Beauvoir Le deuxième sexe, l’émancipation des femmes s’accélère dans les années 1960. Ainsi, en 1965, elles peuvent travailler sans l’autorisation de leur mari, elles obtiennent également la pleine capacité juridique, elles ont aussi le droit d’ouvrir un compte en banque. Les français adoptent donc de nouvelles structures démographiques et sociales.

La France connait également une transformation des modes de vie, à cause, par ailleurs des avancées technologiques. Tout d’abord, ces nouveaux modes de vie se voient par les transformations économiques, à cause de la forte croissance. Il y a aussi une élévation du niveau de vie. Les sociétés de consommation et de loisirs font leur apparition. Entre 1945 et 1973, la croissance du pouvoir d’achat met les appareils électroménagers ou audiovisuels à la portée des budgets modestes. C’est l’essor de la consommation de masse. Il y a également une uniformisation des modes de vie, le niveau de vie des français s’améliore. Une tiers d’entre eux sont propriétaires de leur résidence principale en 1954. Un logement sur dix est équipé d’une salle de bain et du chauffage central. Le temps libre augmente ; la semaine de travail diminue à 45heures par semaine après la Seconde Guerre Mondiale. Cet uniformisation des modes de vie se constate par la démocratisation de l’électroménager, notamment dans la cuisine, puisque réfrigérateurs, laves vaisselle…font leur apparition dans les maisons françaises.

Ensuite, il y a une urbanisation et un mode de vie urbain qui sont de plus en plus adoptés. L’urbanisation est de plus en plus visible, notamment par l’extension des banlieues comme on peut le voir dans le film Elle court, elle court la banlieue de Gérard Pirès. En effet, dans ce film, un couple est obligé de quitter son logement parisien (devenu

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