Trentes Glorieuses
Dissertations Gratuits : Trentes Glorieuses. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cocoooo • 17 Novembre 2012 • 981 Mots (4 Pages) • 1 215 Vues
Les Trente Glorieuses
Entre 1950 et 1973, phase d’expansion pour les pays occidentaux et le Japon.
1. Les Trente Glorieuses : une expression franco-française
« Trente Glorieuses » : phase de grande expansion des économies d’Europe occidentale (+ Japon) entre la fin de la
Seconde Guerre mondiale et le 1er choc pétrolier de 1973. Expression utilisée en France, à l’étranger on parle d’ « âge d’or », de « miracle ».
Les Trente Glorieuses ou la révolution invisible de 1946 à 1975, Jean Fourastié, 1979 : référence aux Trois Glorieuses
de 1830, caractère révolutionnaire de l’accélération du rythme de progression du niveau de vie.
De même, pour évoquer la progression du revenu par tête depuis 1973, Jacques Marseille parle de « vingt
glorieuses ».
D’un point de vue chronologique, les Trente Glorieuses durent en réalité 20 ans : de 1950 (avant, tensions
inflationnistes en France, en Italie, au Japon) à 1973 (choc pétrolier, crise de stagflation(1)).
2. Le dynamisme de l’activité économique
1950-1973 : dynamisme et régularité de la croissance(2).
Taux de croissance du PIB
1820-1870 1913-1950 1950-1973
Royaume-Uni 2,05 1,19 2,93
France 1,27 1,15 5,05
Allemagne 2,01 0,3 5,68
Japon 0,41 2,21 9,29
Taux de croissance du PIB par habitant
1870-1913 1950-1973
Royaume-Uni 1,01 2,44
France 1,45 4,05
Allemagne 1,63 5,02
Japon 1,48 8,05
Performances qui dépassent celles de la période 1870-1913. Rétablissement spectaculaire des économies
allemandes et japonaises.
Croissance qui permet d’atteindre un taux de chômage très bas (de 1950 à 1973, en moyenne de 2,6% en Europe
de l’Ouest, de 1,6% au Japon, soit une situation de plein emploi : chômage frictionnel(3)).
Les années 1950-1973 ne sont pas des années de forte inflation (qui ne s’accélère qu’à partir des années 70) :
2,3% / an en RFA, 3,5% / an en Italie, 4,9% / an en France et au Japon.
3. Les facteurs de la croissance
Pas ou peu d’accroissement du facteur travail (stagnation des heures travaillées par an en France autour de 37 900
millions, recul de ce chiffre au Royaume-Uni et en Allemagne).
Croissance démographique (baby-boom), grâce à un recule de la mortalité et un regain de natalité. Cependant,
l’allongement de la durée des études fait que la population active n’augmente pas énormément.
Principal facteur de la croissance : amélioration de la productivité du travail(4), résultat de plusieurs phénomènes :
- amélioration des niveaux moyens d’éducation et de formation : massification(5) scolaire en Europe de l’Ouest, augmentation des dépenses d’éducation (en moyenne 10% / an).
- transfert de main-d’œuvre du secteur primaire vers l’industrie (déversement des emplois(6)), ce qui fait augmenter la productivité moyenne (mécanisme qui ne fonctionne pas au R-U, ce qui peut expliquer son retard).
- transfert de technologie(7) des E-U vers la France et le Japon (achat de brevets et de licences) : innovations d’avant guerre aux E-U (électronique, pétrochimie, aérospatiale). Les E-U conservent leur avance technologique, malgré les effets de rattrapage,
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