Le Pouvoir Dans Une Entreprise Est-il Une Question De Hiérarchie ?
Recherche de Documents : Le Pouvoir Dans Une Entreprise Est-il Une Question De Hiérarchie ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 18 Mars 2014 • 2 453 Mots (10 Pages) • 1 283 Vues
Le pouvoir dans une entreprise est-il une question de hiérarchie ?
Il est dans la nature de l’homme de rechercher le pouvoir. Depuis toujours il n’a eu de cesse de s’imposer à ses semblables au travers de guerres, de régimes, de lois, ou au contraire de s’en extraire et de renverser le pouvoir au travers de révolutions, de coup d’états. S’il s’impose à ses semblables, sa quête éternelle l’a poussé à vouloir s’imposer aussi à la nature, en ayant jusqu’à l’arrogance de rendre l’impossible, possible. On pense notamment aux villes prospères du désert et des oasis artificielles créées par l’homme, de ses viaducs détournant les eaux, de ses autoroutes traversant les forêts. L’homme, de par sa quête éternelle de pouvoir, de son arrogance peut être, a réussi à devenir l’espèce dominante. Bien que les guerres existent toujours, nous sommes arrivés à une période de paix prospère. La recherche de pouvoir aujourd’hui ne se trouve plus dans la conquête de territoire, d’autres civilisations, elle se trouve dans l’économie symbolisée par l’entreprise. Le système, l’environnement, les rôles ont changés, mais pas la nature de l’homme. Qu’est-ce que le pouvoir exactement ? Le pouvoir dans une entreprise est-il une question de hiérarchie ?
Nous allons définir dans un premier temps la notion de pouvoir et de hiérarchie avant de les mettre en lien. Nous verrons ainsi dans une deuxième partie que dans une majorité des cas, le pouvoir semble octroyé par la hiérarchie mais que la véritable source du pouvoir n’est peut-être pas là où le pense.
Le pouvoir a plusieurs sens, mais son sens le plus général est celui-ci : « la faculté, la capacité, la possibilité matérielle ou la permission de faire quelque chose. » cf. Larousse
Cette définition est celle qui se rapproche le plus de ce qui fait de l’homme sa nature. L’homme est un être de pouvoir, ayant au travers des âges cherché sans relâche à maitriser, contrôler son environnement, pour sa survie dans un premier temps, puis pour son confort, sa satisfaction personnelle.
Ainsi le deuxième sens du pouvoir serait « l'ascendant, l'emprise, la domination exercés sur une personne ou un groupe d'individus. Physique, moral ou psychologique. Il permet à un individu ou à un groupe d'appliquer, de faire exécuter ou d'imposer, éventuellement par la force, des décisions dans des domaines très variés (culture, économie, politique…) » cf. Larousse
Que ce soit par satisfaction personnelle ou survie, l’homme a toujours eu ces facultés d’exercer son emprise et sa domination sur ses semblables. En effet, si l’homme n’est pas l’espèce la plus puissante physiquement, elle l’est sur le plan intellectuel, stratégique. Cette faculté lui a permis de communiquer, d’organiser et de gérer. C’est cette caractéristique qui constitue la plus grande force de l’homme. Seul il ne pourrait espérer achever ses conquêtes, ses victoires. C’est une des raisons qui pousse l’homme à dominer ses semblables, car cette domination lui assure la capacité d’atteindre ses objectifs, ses desseins et ses plans.
Dans le cas d’une entreprise, le pouvoir permettrait à un individu d’imposer ses décisions à son ou ses interlocuteurs lui octroyant ainsi une position de force pour atteindre ses objectifs (parts de marchés, partenariats, acquisition, rachat…). On pense notamment au chef d’entreprise exerçant son « pouvoir », lui permettant d’appliquer, de faire exécuter voire d’imposer à ses chef de départements ses directives qui eux-mêmes exercerons leurs pouvoir sur les managers dont ils ont la responsabilité, et ainsi de suite…
De cette illustration en découle une constatation : le pouvoir aurait plusieurs strates, plusieurs niveaux. Du chef d’entreprise au chef de projet, chacun des acteurs de l’entreprise dispose d’une portion du pouvoir lui permettant de faire appliquer, exécuter ou imposer ses directives à ses subordonnés. Le pouvoir semblerait donc être intimement lié à ce qu’on appelle la hiérarchie. Mais qu’est-ce qu’exactement la hiérarchie ? Quel lien existe-t-il entre le pouvoir et la hiérarchie ?
La hiérarchie c’est « une notion basée sur le caractère plus ou moins sacré attribué à une personne, un concept ou une chose. C'est, au départ, un critère qui permet d'établir un ordre de supériorité ou de priorités. » cf. Larousse
Il en ressort clairement un lien fort entre le pouvoir et la hiérarchie, si le pouvoir est la faculté de faire appliquer des décisions à un groupe d’individus, la hiérarchie en serait un des critères fondamental, car il a ce caractère « sacré » permettant à une personne, d’avoir ce qui définis le sens premier du pouvoir : celui d’avoir la possibilité, la permission de faire quelque chose. Ce caractère est notamment utilisé dans la religion, l’outil le plus puissant qui existe à ce jour pour imposer et faire appliquer des décisions à des groupes importants d’individus au travers des âges et des générations.
Toutefois, dans une entreprise, le caractère sacré de la hiérarchie y est moins important, pour ne pas dire inexistant. Dans cet environnement pragmatique, rationnalisé, où les individus sont identifiés sur des grilles de compétences, il est difficile de laisser place au caractère sacré à la hiérarchie. En effet, dans des entreprises complexes, la hiérarchie est matricielle et transverse, non plus pyramidale. La question du pouvoir lié à la hiérarchie se pose donc. Est-il alors vraiment question de pouvoir lorsque l’on évoque la hiérarchie ?
Aujourd’hui on constate une transformation complète des entreprises, des méthodes de management, des méthodes de gestion de projets. Des méthodes MERISE lourdes à mettre en place nécessitant l’emploi d’importants moyens, nous sommes passés aux méthodes SCRUM, au lean management, au développement agile et flexible. Des schémas dirigistes hiérarchiques, nous sommes passés à une hiérarchie plus souple où les employés dans les entreprises ne sont pas considérés comme tels en France, mais comme des collaborateurs, des contributeurs. La hiérarchie dispose de ce caractère négatif en France la rendant paradoxalement inefficace pour engager et faire exécuter ou imposer ses décisions aux employés. Les schémas et les systèmes changent et évoluent, les méthodes de management également. Ainsi certaines entreprises ont drastiquement éliminées le système hiérarchique, prenant exemple sur les startups qui se développent de façon exponentielles, étant beaucoup plus agiles et ayant la possibilité de s’adapter et de pivoter sur le marché sur lequel elles sont positionnées
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