Le Circuit économique Et Le Cadre Comptable De La Macroéconomie
Documents Gratuits : Le Circuit économique Et Le Cadre Comptable De La Macroéconomie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar louiiisa • 5 Avril 2015 • 2 048 Mots (9 Pages) • 1 100 Vues
I. Qu'est-ce que le circuit économique ?
Il permet de représenter le fonctionnement de l'activité économique sous forme de flux de richesse circulant entre les différentes catégories d'agents économiques (voir schéma).
La partie supérieure de la figure montre que les entreprises obtiennent des ménages des services de travail et de capital, en contrepartie d'un paiement monétaire.
La partie inférieure met en évidence l'achat de B&S aux entreprises par les ménages et le flux monétaire qui en résulte à savoir ici, le paiement des achats.
Nous pouvons remarquer que les entreprises utilisent tout le produit de leur vente de B pour verser aux agents qui ont contribué à cette production. Cette distribution de revenus permettra une dépense de B&S sous forme de consommation laquelle alimentera à son tour une nouvelle production.
Production = Revenus = Dépenses
Une version plus complexe et plus réaliste inclurait les administrations publiques, le Reste du monde, les sociétés financières (voir TD1).
II. La comptabilité nationale
A. Définition
C'est un système comptable permettant de décrire la manière dont est produite, consommée, investie et distribuée la richesse d'un pays. En France, c'est l'INSEE qui collecte, produit, analyse et diffuse des infos sur l'économie.
B. Les différents secteurs institutionnels
La comptabilité nationale regroupe des agents économiques en 6 secteurs institutionnels. Ils rassemblent les unités alliant des comportements économiques similaires caractérisés par leur fonction principale et la nature de leur activité.
Une unité institutionnelle est considérée comme « résidente » si elle a un centre d'intérêt durable sur le territoire économique national c'est-à_dire qui exerce une activité économique pendant au moins 1 an. Pour la France, le territoire économique comprend la métropole et les DOM. Les unités localisées sur ce territoire sont appelées résidentes.
C. Les opérations économiques
La comptabilité nationale regroupe les actes économiques en un petit nombre d'opérations présentant une certaine homogénéité. Ces opérations peuvent être regroupées en 3 catégories selon la nature de l'activité considérée :
opérations sur les B&S
opérations de répartition
opérations financières
1. Opérations de B&S
Ces opérations indiquent d'une part l'origine des B&S utilisés sur le territoire économique (c'est-à-dire les ressources disponibles pour l'économie) et d'autre part leurs emplois (c'est-à-dire leurs utilisations).
Les ressources disponibles
Production (Y) : c'est l'activité économique consistant à créer des B&S en utilisant main-d'œuvre et capital. La production est dite « marchande » lorsque les B&S sont rendus à un prix économiquement significatif, c'est-à-dire couvrant plus de 50% des coûts de production. La production est dite « non marchande » lorsqu'elle est composée exclusivement de services proposés à titre gratuit ou à un prix économiquement non significatif, c'est-à-dire couvrant moins de 50% des coûts de production (ex: l'éducation)
Importations (M) : elles regroupent l'ensemble des B&S fournis par les non-résidents à des résidents.
Les emplois des ressources disponibles
Consommations Intermédiaires (CI) : elles mesurent la valeur des B&S détruits, consommés ou transformés en processus de production. B&S durée de vie inférieure à 1 an (ex: farine, bois...)
Consommation Finale (CF) : elle concerne le secteur des ménages et des administrations publiques. La CF des ménages regroupe toutes les dépenses en B&S que les ménages supportent directement après remboursement éventuel (ex: santé, éducation, alimentation...). Par convention, l'achat de logement neuf est considéré comme un investissement. La CF des administrations publiques représente la production de services non marchands dont la consommation ne peut être individualisée (ex: route départementale et nationale, péages) → dépenses collectives.
Formation Brute de Capital Fixe (FBCF) : elle correspond aux dépenses en biens de production c'est-à-dire des biens durables destinés à être utilisés pendant au moins 1 an dans le processus de production. Il s'agit ici des investissements matériels. Depuis quelques années, la Comptabilité nationale intègre dans le calcul de la FBCF certains investissements immatériels à savoir : les dépenses liées à l'achat et la création de logiciels, les dépenses en œuvres littéraires et artistiques originales (notamment dans le domaine audiovisuel), les dépenses de prospection minière et pétrolière.
Cependant, les autres investissements immatériels tels que les dépenses en R&D, celles de formation continue ou celles de publicité restent comptabilisées comme des CI.
Variations des stocks (∆S) : elle correspond à la valeur des entrées en stock diminuée de la valeur des sorties en stock. Les stocks sont constitués par les produits finis mais pas encore vendus donc toujours propriété de l'entreprise. Leurs variations constituent un investissement dans la mesure où il s'agit d'une dépense nécessaire au fonctionnement de l'entreprise pour répondre aux variations de la demande. Une variation de stock positive signifie qu'une partie des B&S produits n'a pas encore été en consommation, en investissement ou en exportation. Cette variation va donc ↑ les emplois. A l'inverse, une variation négative va ↓ les emplois.
Exportations (X) : elles correspondent aux flux des B&S à destination du Reste du monde.
L'équilibre ressources – emplois
C'est une relation comptable qui lie toutes les opérations sur les B&S. En effet, au cours d'une période, le total des ressources en B&S est nécessairement égal au total des emplois.
Y + M = CI + CF + FBCF + ∆S + X
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