Le Chômage En France
Dissertation : Le Chômage En France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leelou2701 • 18 Février 2014 • 2 624 Mots (11 Pages) • 1 459 Vues
Fin octobre 2012, le taux de chômage s’élève à 10,2% soit 3,1 millions de Français. C’est la 18ème hausse consécutive du taux de chômage qui n’a jamais été aussi élevé depuis 1999.
Initialement considéré comme résiduel et délibéré, le chômage est devenu le phénomène social et économique central de notre société, au cœur de toutes les polémiques politiques. Nous pouvons donc nous demander en France quelles sont les évolutions du chômage et dans quelle mesure il crée des inégalités.
Nous étudierons tout d’abord, ce qu’est le chômage, puis nous analyserons ses évolutions depuis 30 ans et enfin nous verrons comment il se répartit aujourd’hui.
I. Qu’est-ce que le chômage ?
A. Définitions
Dans un sens général, le chômage représente l’ensemble des personnes de 15 ans et plus, privées d’emploi et en recherchant un. Mais les frontières entre emploi, chômage et inactivité ne sont pas toujours faciles à établir, ce qui amène souvent à parler d’un « halo » autour du chômage. En effet, on distingue différentes formes de chômage :
Chômage de longue durée : Il s’agit des demandes d’emploi en fin de mois enregistrées depuis 12 mois consécutifs soit 2ans.
Chômage conjoncturel : Chômage résultant d’un ralentissement de l’activité économique (déséquilibres régionaux, inadaptation des qualifications, déclin d’activités traditionnelles, etc…).
Chômage structurel : Chômage lié aux déséquilibres profond et durable du marché du travail. C’est un chômage de long terme.
Chômage technique : Inactivité forcée dans l’entreprise en raison de circonstances particulières et indépendantes de l’entreprise (panne de machines, défauts d’approvisionnement en pièces, etc…).
Chômage partiel : Inactivité forcée des salariés décidée par le chef d’entreprise pour réduire la production lorsque la conjoncture est mauvaise, les heures non travaillées font alors l’objet d’une moindre rémunération.
Chômage frictionnel : Chômage d’adaptation lié à la période entre deux emplois, en situation de plein-emploi.
Il y a aussi des récentes formes du chômage :
Chômage répétitif : Concerne les jeunes sortis récemment du système scolaire, les travailleurs peu qualifiés. Ces catégories connaissent une succession d’emplois occasionnels et de périodes courtes de chômage.
Chômage de conversion : Frappe les travailleurs qualifiés qui subissent un licenciement économique. La probabilité de réinsertion est satisfaisante, notamment grâce à une formation ou une reconversion professionnelle.
Chômage d’exclusion : Chômage de ceux qui se sont progressivement enfermés dans un chômage de longue durée dont ils ne peuvent plus sortir. Touche les travailleurs présentant certains « handicap » (âge, absence de diplôme). La réinsertion est très difficile et se fait souvent grâce à des contrats aidés.
B. Comment le mesure-t-on ?
Il existe en France deux sources statistiques principales sur le chômage et donc deux définitions du chômage.
Le Bureau International du Travail (BIT), est un organisme rattaché à l’ONU et chargé des questions liées au travail dans le monde, il réside à Genève. Il harmonise les concepts et définitions relatives au travail et à l’emploi, en particulier celles relatives à la population active occupée et aux chômeurs. Selon lui, un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) répondant à trois conditions :
Etre sans emploi, c’est à dire ne pas avoir travaillé ne serait-ce qu’une heure, durant une semaine de référence
Etre disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours
Avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Le Pôle Emploi, issu de la fusion entre l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE) et le réseau des Association pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (Assedic) en 2009, a pour mission d’accompagner tous les demandeurs d’emploi dans leur recherche jusqu’au placement, d’assurer le versement des allocations aux demandeurs indemnisés, d’aider les entreprises dans leurs recrutements et de recouvrer les cotisations. Au sens du Pôle Emploi, est au chômage :
Toute personne de 15 ans ou plus qui s’est déclarée chômeur
Inscrite ou non à Pôle Emploi, sauf si elle a, déclaré explicitement ne pas rechercher de travail
Une personne qui ne s’est pas déclarée spontanément ni en emploi, ni au chômage, mais qui a néanmoins déclaré rechercher un emploi. On peut donc être chômeur au sens du Pôle Emploi et exercer une activité professionnelle très réduite et insuffisante pour interrompre les droits à l’indemnisation.
Différentes théories du chômage
Dans son ouvrage publié en 1936, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, l’économiste John Maynard Keynes (1883-1946) met en avant le refus de faire confiance au mécanisme du marché pour rétablir spontanément l’équilibre. Le maintien durable d’un important taux de chômage apportait la démonstration de l’échec de la théorie néoclassique selon laquelle les fluctuations étaient de courte durée et devaient se corriger d’elles-mêmes. Si John Maynard Keynes ne croit pas au caractère autorégulateur du marché, il ne condamne pas pour autant l’économie de marché. Pour lui, celle-ci est tout à fait compatible avec une certaine intervention de l’Etat. C’est le principe de « l’Etat Providence ».
En effet, selon l’analyse néoclassique, la confrontation des offres et des demandes de travail des agents économiques conduit à un équilibre stable. Pour les économistes néoclassiques, l’Etat doit seulement veiller au respect des libertés économiques. Ainsi, en instituant un salaire minimum, l’Etat fait peser des charges patronales et salariales trop lourdes sur l’emploi, ce qui a pour effet de réduire le niveau de l’emploi.
II. Evolution du chômage
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