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Le Cas: La Laiterie De La Rive-Sud

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Par   •  16 Mai 2013  •  667 Mots (3 Pages)  •  1 302 Vues

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Décupler le travail thérapeutique

Mais l’exercice a ses limites. Selon le psychanalyste Alain Vanier, il n’est pas envisageable de creuser seul très profondément en soi, car « nous rencontrons rapidement des butées et une certaine complaisance incontournable vis-à-vis de nous-même. Dans une psychanalyse, nous partons d’une plainte. Et le processus de la cure consiste à nous diriger là où ça fait mal, là où précisément nous avons construit notre existence pour ne pas aller : le noeud de l’affaire ». Ce qui est tapi au coeur de l’inconscient, ce qui constitue son noyau dur, n’est autre que ce que notre conscience, notre moi, ne réussit pas à regarder dans les yeux : une zone de souffrances enfouies depuis l’enfance et indicibles pour chacun de nous, même les plus gâtés par la vie. Comment supporter d’aller soi-même explorer, retourner, palper les plaies que nous avons dissimulées sous un tapis de névroses, de drôles d’habitudes ou de manies ?

« En face à face avec nous-même, nous recouvrons les points d’étrangeté qui pourraient trop nous surprendre : ce lapsus, ce songe si curieux. Nous nous trouverons toujours de bonnes raisons, et c’est normal : les raisons sont faites pour être bonnes. Si le thérapeute, le psychanalyste sont si importants, c’est parce qu’ils permettent un franchissement de nous-mêmes auquel nous ne pouvons parvenir seuls », conclut Alain Vanier.

En revanche, assure-t-il avec Gérard Bonnet, si nous pratiquons l’autoanalyse avant, pendant ou même après une cure ou une thérapie, l’efficacité de l’enquête sur soi s’en trouve décuplée. En 1993, le grand psychanalyste Didier Anzieu publiait un texte (In Penser l’inconscient, développements de l’oeuvre de Didier Anzieu sous la direction de René Kaës - Dunod, 2011) dans lequel il racontait une expérience menée sur lui-même vingt et une nuits d’affilée. Pendant la nuit numéro six, quelques vers du Cimetière marin de Paul Valéry lui reviennent en mémoire : « En soi se pense et convient à soi-même […] Je suis en toi le secret changement. » Encore faut-il pouvoir y accéder.

Mais l’exercice a ses limites. Selon le psychanalyste Alain Vanier, il n’est pas envisageable de creuser seul très profondément en soi, car « nous rencontrons rapidement des butées et une certaine complaisance incontournable vis-à-vis de nous-même. Dans une psychanalyse, nous partons d’une plainte. Et le processus de la cure consiste à nous diriger là où ça fait mal, là où précisément nous avons construit notre existence pour ne pas aller : le noeud de l’affaire ». Ce qui est tapi au coeur de l’inconscient, ce qui constitue son noyau dur, n’est autre que ce que notre conscience, notre moi, ne réussit pas à regarder dans les yeux : une zone de souffrances enfouies depuis l’enfance et indicibles pour chacun de nous, même les plus gâtés par la vie. Comment supporter d’aller soi-même explorer, retourner, palper les plaies que nous avons dissimulées sous un tapis de névroses, de drôles d’habitudes ou de manies ?

« En face à face avec nous-même, nous recouvrons les points d’étrangeté qui pourraient trop nous surprendre : ce lapsus, ce songe si curieux. Nous nous trouverons toujours de bonnes raisons, et c’est normal : les raisons sont faites pour être bonnes. Si le thérapeute, le psychanalyste

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