La typologie de Sarrazy
Fiche de lecture : La typologie de Sarrazy. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 5 Février 2014 • Fiche de lecture • 541 Mots (3 Pages) • 365 Vues
de ne pas enfermer les élèves dans des catégories mais bien plutôt de s’adapter à eux. Tout l’enjeu consiste alors à différencier la pédagogie en variant les entrées proposées en ce qui concerne les consignes et les exercices.
Nous n’étudierons pas en détail les caractéristiques de chaque mode de pensée qui ont été définis par Meirieu en 1984 pour les mettre en relation avec les styles d’apprentissage, mais il convient cependant d’en faire état. Meirieu en 1987 met à jour quatre modes de pensée : inductive, déductive, dialectique et divergente. Astolfi en 1993 ajoute la pensée analogique. Nous ferons porter notre attention sur l’utilisation de ces distinctions lorsque nous aborderons cette partie la partie sur la différenciation pédagogique pour imaginer d’autres entrées possibles pour enseigner. Suivant les modes de pensée des élèves, l’enseignant peut imaginer des types de séquences, une progression et des modes d’enchaînement qui s’adapteront à chaque apprenant.
Au fil des lectures, il apparaît important de relever que les enseignants confrontés à l’hétérogénéité de leur classe, doivent y faire face en répondant à toutes les individualités dans le but de développer des connaissances chez chacun.
La typologie de Sarrazy
Sarrazy (2002) fait une typologie de l’hétérogénéité en trois dimensions :
L’hétérogénéité exogène regroupe tous les traits n’ayant aucun lien avec un apport de connaissances. Ils sont en lien avec l’âge, le sexe, la catégorie socio-professionnelle des parents et peuvent également être des traits à caractère discrets comme la taille, la couleur des cheveux…Dans cette catégorie, Sarrazy classe toutes les composantes n’ayant aucun lien avec la didactique.
L’hétérogénéité péri-didactique comporte tous les éléments repérables dans l’acquisition de notions par les élèves dans une discipline. Ce peut être par exemple le niveau des élèves, l’estime de soi, la façon dont l’élève se perçoit face à tel ou tel enseignement.
L’hétérogénéité didactique est en rapport direct avec les performances des élèves. C’est le positionnement des élèves qui ressort de la situation choisie par l’enseignant. C’est le souhait par l’enseignant de créer une homogénéisation des résultats des élèves du point de vue de l’assimilation d’une notion.
Pour Sarrazy l’hétérogénéité peut donc être liée aux individus eux-mêmes, mais peut également être liée à leur rapport à la discipline enseignée.
La variabilité cognitive : Lautrey
Lautrey (2007) parle de trois sortes de variabilité cognitive que les enseignants devraient prendre en compte dans leur pédagogie :
« L’hétérogénéité du rythme global de développement », c'est la différence quantitative entre les élèves qui prend en compte le temps nécessaire qu’il leur aura fallu dans l’apprentissage d’une notion. Cela permet de parcourir alors le programme en un temps plus ou moins important. L'organisation de la scolarité par cycles est un dispositif qui tient compte de cette dimension. Toutefois si les différences globales de développement sont trop importantes, les élèves
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