La stratégie environnementale de Mercedes-Benz

La stratégie environnementale de Mercedes-Benz.

De Geoffrey Lenglen, Geoffroy Gama, David Emmanuel Atlan-Kobaladze, Corentin Dally

Introduction.

Pour bien comprendre la notion de ce sujet, il est bien-sûr indispensable de définir la stratégie environnementale. Selon Azzone et al. (1995), c’est « un ensemble de lignes directrices que les entreprises définissent afin de répondre à des pressions courantes internes et/ou externes et/ou d’anticiper l’évolution de l’environnement concurrentiel, des réglementations et de la demande ». Cette stratégie écologique dépend d’une part du contexte externe dans lequel l’entreprise évolue mais aussi de plusieurs facteurs liés à la stratégie générale de l’entreprise qui permettront à celle-ci de comprendre ou non des paramètres environnementaux. En effet, l’attitude stratégique de l’entreprise est prépondérante quant à sa façon de réagir face à la concurrence (position de leader ou de suiveur). Mais elle doit également prendre en compte sa stratégie interne environnementale, ses disponibilités financières et les compétences dites « vertes » de son personnel.

Nous allons donc dans un premier temps comprendre l’influence de l’environnement sur l’industrie automobile pour ensuite développer la stratégie environnementale de Mercedes-Benz.

I. Le marché automobile et l’environnement.

Le marché automobile est soumis à de nombreuses problématiques associées au développement durable. En effet, le marché automobile pose la question de la croissance dans le respect des générations futures de façons multiples.

Tout d’abord, il se pose la question du respect de l’environnement. Les automobiles aujourd’hui fonctionnent en utilisant des moteurs relâchant des gaz dans l’atmosphère pouvant mettre en danger notre santé et notre climat. En effet, il a été prouvé récemment que les gaz relâchés par les moteurs fonctionnant au diesel pouvaient provoquer des cancers. Hors aujourd’hui en France quasiment 75% du parc automobile est composé de moteurs diesels. Les moteurs de nos automobiles sont aujourd’hui soumis à un système de Bonus-Malus en fonction de la quantité de Dioxyde de Carbone qu’elles émettent. Ce système a été mis en place car ces émissions sont considérées comme mauvaises pour l’environnement. Il est capital selon les instituts de surveillance de l’environnement, et selon les institutions publiques de réduire les pollutions causées par les rejets gazeux des automobiles. Ainsi aujourd’hui, les marques automobiles sont contraintes d’innover et concevoir des moteurs rejetant toujours moins de gaz polluant dans l’atmosphère. Des marques qui jusqu’alors ne s’étaient pas démarqué pour leur respect de l’environnement comme Porsche qui produit des voitures à caractère sportif, produisent aujourd’hui des produis alternatifs, hybrides, ou tout électrique afin de réduire les émissions. La nouvelle porsche 918 Spyder est la première supercar de série de l’histoire automobile à proposer une motorisation hybrid essence/électrique pour réduire les émissions en conservant les performances.

Mais si les automobiles évoluent dans le but de laisser un climat plus propre pour nos descendants, il est aussi essentiel qu’elles évoluent afin d’éviter l’épuisement des matières premières, et des ressources naturelles de la terre. En effet aujourd’hui la très large majorité des automobiles fonctionnent grâce au pétrole. Le pétrole est une ressource épuisable et dont le prix ne cesse de grimper. Il s’agit en fait de trouver des solutions afin de continuer à se déplacer sans épuiser cette ressource. Beaucoup de solutions ont été imaginées, nous allons détailler les trois plus importantes :

- L’électrique. Mais là aussi, on repose sur une ressource épuisable et chère : le Lithium. De plus l’extraction du lithium, ou la production d’électricité n’es pas toujours neutre sur l’environnement. Mercedes a par exemple déposé pas moins de 25 brevets pour la batterie Lithium-Ion disponible sur les voitures hybrides.

- Les Bio-carburants : difficile d’en produire suffisamment, par exemple, le Brésil en voulant développer la production de bio carburant s’est créé une dépendance en produits agricoles.

- L’hydrogène : c’est la solution posant le moins de problème d’épuisement, il y a de l’hydrogène partout dans l’air. C’est aussi la solution la moins polluante, un moteur ne fonctionnant à l’hydrogène ne rejette que de l’eau. Mais nous avons actuellement beaucoup trop de difficultés à séparer l’hydrogène de l’air…

L’automobile est concernée par le développement durable enfin sur le plan de la sécurité. En effet, la sécurité des automobilistes est une problématique concernant le respect des générations futures. Alors, depuis des années les marques automobiles cherchent à développer la sécurité des occupants des véhicules mais aussi des piétons. Les premières marques à avoir réagi sur ce plan sont Mercedes-Benz et Volvo. Volvo est peut-être la marque la plus réputée sur ce plan, c’est la marque à avoir inventé la ceinture de sécurité par exemple. Mais aujourd’hui Volvo continue d’innover en ne protégeant plus que les passagers mais en protégeant aussi les piétons avec des systèmes freinant à la place du conducteur en cas d’urgence. Il existe aussi aujourd’hui des systèmes contrôlant que le conducteur ne s’endorme pas au volant, or, la première cause de mortalité sur l’autoroute en France est la fatigue, ces systèmes sont donc voués à sauver de très nombreuses vies. Les marques sont en phase d’inventer des airbags pour les piétons. Bref, on constate de nombreuses innovations permettant aux individus de protéger leur vie, et celles de leurs prochains.

Voilà trois éléments essentiels en termes de mobilité durable. Mais aujourd’hui certaines marques ont approfondi leur implication dans le développement durable. Par exemple, la récente marque Fisker (créée en 2008) propose des véhicules électriques avec un moteur pour recharger les batteries, ces véhicules sont intégralement écologiques. Chacun des composants du modèle sont calculés de façon à avoir le plus faible impact sur l’environnement. Par exemple, la peinture n’utilise pas de produits dangereux pour l’environnement, les incrustations en bois précieux sur le tableau de bord proviennent uniquement d’arbres tombés naturellement, le toit est un panneau photovoltaïque. Cette marque est le summum du respect

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