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La crise financiere actuelle

Analyse sectorielle : La crise financiere actuelle. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 914 Mots (8 Pages)  •  635 Vues

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LA CRISE FINANCIERE ACTUELLE

L’ORIGINE DE LA CRISE

• UNE ABONDANCE DE LIQUIDITE avec une forte montée d’excédents commerciaux (on exporte plus qu’on importe). Surtout les pays pétroliers. Les gens ne savent donc pas quoi faire de cet argent du coup ils rachètent et épargnent : Chine et pays pétroliers.

o Il y a donc une épargne abondante qui cherche à se placer partout dans le monde.

o La politique monétaire des Etats-Unis est basée sur des taux d’intérêt très bas. Ces taux d’intérêt très bas impliquent de l’argent pas cher à emprunter à la disposition des investisseurs. Les Américains achètent donc tout à crédit.

• LA FIEVRE DE L’IMMOBILIER : Les banques américaines prêtaient à des individus à faible revenu, qu’elles alléchaient par des taux d’intérêt très bas, MAIS VARIABLES. On a donc prêté de l’argent à des gens dont on savait qu’ils ne pourraient pas rembourser si les taux d’intérêt remonteraient. Ces prêts étaient gagés sur le fait que la valeur des logements augmenterait fortement. En effet les banques pensaient se rembourser grâce aux hypothèques : le prix du logement a augmenté de 85% entre 1997 et 2007, donc la banque se disait que grâce à cette hausse, elle gagnerait de l’argent.

o Si un particulier empruntait de l’argent pour sa maison, puisque sa maison prendrait de la valeur, même si il ne pourrait pas rembourser, la banque, par l’hypothèque était sure d’être gagnante !

Le problème c’est que ce phénomène crée des BULLES, la bulle ici, c’est le fait que l’immobilier soit très haut. Le moment ou la bulle a éclaté, c’est lorsque l’immobilier a chuté.

• LA MECANIQUE DES « SUBPRIMES » : C’est une mécanique de « réhypothèque », en réempruntant, car la banque sait que grâce à la hausse des prix du logement, elle est sûre d’être remboursée.

Les ménages empruntaient à des taux variables, très bas au départ. Mais ces taux augmentaient ensuite ce qui impliquait une hausse des mensualités pour les ménages. Face à cette hausse, qu’ils ne pouvaient plus assumer, les ménages réempruntaient en « réhypothéquant » leur maison qui entre temps avait pris de la valeur, leur permettant de réemprunter plus.

Ceci jusqu’au KRACH de l’immobilier qui a vu la chute de la valeur des biens.

Les gens qui empruntaient à taux variables c’était les moins susceptibles à rembourser, en France, personne n’emprunte à taux variable ! Aux Etats-Unis, on parlait de « prêts Ninja », c’est-à-dire des prêts sans patrimoine, sans revenu et sans travail, dont les formulaires d’obtention étaient de plus basés sur des informations déclaratives. Ces crédits étaient donc porteurs d’un risque de non remboursement important.

N.B. : « le taux d’intérêt est équivalent à la prise de risque de la banque »

• LES NOUVELLES TECHNIQUES FINANCIERES :

Ces crédits risqués que l’on vient de voir ont été revendus à d’autre via la titrisation : (pratique consistant à transformer n’importe quel actif, comme un prêt immobilier, en un titre financier (titre de propriété (action) ou de créance (obligation)).) et les SICAV qui regroupent les actifs de plusieurs investisseurs en vue de les investir en valeurs mobilières. La titrisation permet également de transférer les risques à un organisme tiers en offrant un rendement plus important. Le risque, c’est qu’on ne sait pas ce qu’il y a derrière ces titres.

Les banques d’affaires (Natixis) ont donc acheté ces titres immobiliers et les ont placés dans des SPV ou FCC (fond commun de créance) produits dérivés dans lesquels on met les produits toxiques. Ce sont donc des sociétés ad hoc sans foi ni loi qui proposaient aux investisseurs, des obligations composées de ces crédits risqués, noyés au milieu de « crédits classiques » (prêts étudiant, à la consommation etc.).

Fin 2007, le marché de ces produits dérivés représentaient 55 000 milliards de dollars (= au PIB mondial !)

Ces produits sont issus de procédés mathématiques n’ayant rien à voir avec l’économie. On a laissé faire une globalisation du marché financier sans globalisation de l’état de droit.

LES NOUVELLES TECHNIQUES D’ASSURANCE :

Certains investisseurs méfiants ont acheté des protections (police d’assurance) contre le risque de non remboursement. Des assureurs, comme AIG ou les fameux « rehausseurs de crédit » entrent en jeux. La banque prend une assurance car elle perçoit un risque : elle va donc transférer ce risque à un autre (assurances) ⇒ les compagnies d’assurances font faillites. En effet un risque, bien qu’il soit transféré, existe toujours. Ces assurances prenaient d’importantes primes de risque mais n’imaginaient pas un retournement du marché immobilier ! Le capitalisme a négligé le fait suivant : l’abondance d’assurances incite à multiplier les risques (on se croit protéger donc on prend plus de risque), mais un risque ne se détruit pas, il se transfert juste, il faut donc forcement au final, que quelqu'un paye. Et c’est les assurances : c’est pourquoi elles font faillite.

LE DEMARRAGE DE LA CRISE

• LA MEFIANCE DES ACTEURS FINANCIERS

En août 2007, ils s’aperçoivent qu’ils sont tous reliés entre eux par une pelote de risques indémêlable. Les banques hésitent donc à se prêter entre elles et certaines n’inspirent plus confiance.

• LES NECESSAIRES PREMIERES INTERVENTIONS :

o La FED intervient pour fournir des liquidités et organise le sauvetage de la banque d’affaire Bear Stearn et des sociétés de garantie des prêts immobiliers : Fannie Mae et Freddie Mac.

o Les fonds souverains (souverain = contrôlé par les états) croient profiter de l’aubaine et entre dans le capital de prestigieux établissements bancaires (on parle alors de « nationalisations étrangères ») deux ans plus tard, ils sont sur la défensive.

• LE TOURNANT DE SEPTEMBRE 2008 :

Les plus hautes autorités financières (la FED, le Trésor) interviennent et finalement autorise la vente de Meryl Lynch à Bank of America et laisse tomber Lehmann Brother. Tous ceux qui avaient de l’argent chez Lehmann Brother ne pourront jamais retrouver leur créance… L’assureur AIG, au bord de la faillite est lui nationalisé. Il appartient désormais à l’état.

Loin

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