La conflictualité sociale : pathologie, facteur de cohésion ou moteur du changement social?

Chapitre 7. La conflictualité sociale : pathologie, facteur de cohésion ou moteur du changement social?

La conflictualité est nécessaire et l'élément moteur du changement de la société → blocage entre les mécanismes de décisions liés à l'affrontement entre plusieurs groupes.

2 types de conflits : dans la sphère L ou en dehors de la sphère du L

l'émergence des premiers conflits du travail → conflit entre ≠ partenaires sociaux.

Premiers conflits du L → 1930 avec les canuts de Lyon

les conflits du L peuvent mener à d'autres conflits du L

les syndicats assurent la défense de l'E et des salariés.

Ces conflits ont un impact important sur les changements de la société

déclin des conflits liés au L : entre 1945 et 2010 → chute du taux de syndicalisation → moins fort contre pouvoir contre les E. + dus à la baisse de l'action collective → à cause de la montée de l'individualisme → plus d'intérêt commun / + cause → segmentation du marché du L

baisse de l'action collective → une baisse des journées individuelles non travaillées pour faire la grève → baisse du nombre de grèves → déclin du conflit du travail + baisse du taux de syndicalisation

les conflits du travail ont également changé → déclin et évolution de la société afin qu'ils soient plus efficaces à la nouvelle société

les conflits deviennent plus réfléchis / modification des causes de prises d'action

avec les nouveaux médias, les manifs et les conflits du L → recherche de médiatisation des NMS et donc de l'opinion publique pour que leur manifestation prenne + d'ampleur.

Mais violence dans les nouvelles manifestations.

Aujourd'hui les conflits de la société sont liés à l'émergence des NMS et non plus au MS qui eux sont liés au L.

les acteurs sont moins conventionnels → l'individu est devenu un homme pluriel qui manifeste selon ses opinions et ses critères identitaires

on constate que les jeunes sont ceux qui manifestent le +

on peut s'apercevoir qu'il n'y a tout de même pas de réelle nouveauté dans les formes d'action

paradoxe d'Olson → manifestations « passagers clandestins » → bénéficier des avantages collectifs sans avoir à supporter le coup de la manifestation

définir la conflictualité : une action politique consiste en ce qu'un groupe de personnes se mobilisent pour un objectif clairement défini, mais attention il peut y avoir des actions collectives sans revendications et il peut y avoir des actions collectives avec des revendications mais sans conflits. Cette action collective débouche sur un conflit dès que celui-ci est visible dans la société. Donc un conflit est un affrontement entre groupes opposés par des idées, des positions, et ce conflit peut devenir un mouvement social dès qu'il a une portée universelle qui vise à transformer l'ordre des choses

Les conflits du L déclinent, mais ce n'est pas pour autant qu'ils n'existent plus. En effet, il existe désormais de nouveaux conflits du L. De plus, la conflictualité est présente puisqu'il existe aussi des nouveaux mouvements sociaux. → évolution des conflits à la fois au niveau du L mais aussi au niveau des NMS.

I. Comment a évolué la conflictualité?

A. Des conflits du L en mutation...

• les thèmes du conflit du L ont changé

Le conflit majeur de la société est le mouvement ouvrier. Lors de la première révolution industrielle, le premier mouvement ouvrier anglais était le ludisme → les ouvriers considéraient le progrès technique comme une menace. De plus les relations salariales étaient basées entre l'employeur et les salariés. Pour de meilleures conditions de L, pour une augmentation de salaire, pour réduire la durée du L, les salariés ont créé de nouveaux conflits du L. D'autant plus, qu'une grande partie de la population était prolétaire, ils formaient une classe en soi et se sont entendus pour défendre leurs intérêts et de former véritablement une classe pour soi.

1848 → insurrection

1871 → institutionnalisation de la relation salariale qui consiste à reconnaître le droit de grève mais aussi la reconnaissance syndicale dans le but d'encadrer les mouvements sociaux.

Le droit du L a permis de réduire le temps de L, d'encadrer le L des femmes, de réduire et supprimer progressivement le L des enfants et d'instaurer certaines règles concernant le salaire.

Aujourd'hui, les conflits du L existent toujours, mais les revendications sont moins offensives (ils portent moins sur des revendications salariales, conditions de L ou sur le temps de L) mais sont plus défensives (défendre les emplois et donc de lutter contre les licenciements, les menaces de délocalisations...)

• les modes d'actions ont évolué

Journées individuelles non travaillées (JINT) → grève seulement. Or le répertoire de l'action collective est plus large mais ces autres actions ne sont pas comptabilisées.

Constat : le nombre de journées individuelles non travaillées pour fait de grève a fortement baissé depuis les années 50. En effet, avant les années 80, on constate entre 2 et 7 M de JINT en moyenne. Sauf en 1968 où on comptabilise 150 M de JINT. Les conflits du L ont décliné dans les années 80 mais restent toujours présents à hauteur de 500 000 – 1 M de journées. Sauf par exemple en 91, 97 et 2005 où on peut observer que la population a réagit par rapport aux réformes des retraites.

Parallèlement on assiste aussi à une crise du syndicalisme car aujourd'hui, sur 100 actifs, 8 sont syndiqués (adhérant à un syndicat) contre 28% à l'époque

Pourquoi la grève ne fais plus recette et l'action syndicale a perdu de sa dimension?

valeurs individualistes → paradoxe d'OLSON

tertiarisation → désindustrialisation : ouvriers. / + en 70's baisse du nombre d'ouvriers → classe

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