La Socialisation
Dissertation : La Socialisation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fanny • 18 Décembre 2013 • 409 Mots (2 Pages) • 1 866 Vues
La socialisation est le processus au cours duquel un individu apprend et intériorise les normes et les valeurs tout au long de sa vie, dans la société à laquelle il appartient, et construit son identité sociale. Elle est le résultat à la fois d'une contrainte imposée par certains agents sociaux, mais aussi d'une interaction entre l'individu et son environnement. Si elle favorise la reproduction sociale, elle n'élimine pas pour autant les possibilités de changement social.
Les modalités de cet apprentissage, qui transforme progressivement un nouveau-né en être social, sont multiples. Il est en partie, mais en partie seulement, le résultat d'une éducation. Parentale ou scolaire, l'éducation est une entreprise consciente et explicite de transmission de valeurs et de normes et contribue donc de manière importante à la socialisation. Mais si celle-ci inclut le travail éducatif, elle ne s'y réduit pas. En effet, l'apprentissage des normes et des rôles est également le résultat d'un contrôle social quotidien et répété : la vie en société expose sans cesse l'individu à des jugements de conformité, et aux sanctions — positives ou négatives — qui en découlent, du sarcasme aux amendes, en passant par les remises de peine et les compliments. Autrement dit, les institutions éducatives n'ont pas le monopole de la socialisation. En outre, la socialisation peut être le résultat de transmissions inconscientes, c'est-à-dire inconscientes non seulement pour l'individu à socialiser, mais aussi et surtout pour les individus qui le socialisent. Par exemple, lorsque des parents offrent une poupée à leur fille pour Noël, ou si les enseignants donnent plus fréquemment la parole, en classe, aux garçons[7], ce n'est pas pour perpétuer les stéréotypes de genre — ils y contribuent pourtant, à leur insu.
Mais l'individu lui-même contribue à sa socialisation, au travers des efforts cognitifs par lesquels il cherche, dès son plus jeune âge, à décoder les signes qu'il reçoit et à en émettre. La langue, en particulier, est tissée de normes et de rôles implicites qui se glissent dans les schèmes cognitifs de l'individu à mesure qu'il apprend à parler. L'asymétrie des genres grammaticaux, par exemple, n'est sans doute pas sans effet sur la construction des genres sociaux. Autrement dit, l'individu parlant se socialise lui-même, par l'intermédiaire du langage, là encore à son insu. On pourrait allonger sans fin la liste des modalités de la socialisation (imitation, identification, généralisation, etc.) : elles sont en fait aussi diverses que les multiples influences que les individus, en société, exercent les uns sur les autres.
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