La Pertinence des methodes de prevision du trafic dans les projets routiers au cameroun par Agnes Berthe NKE

LA PERTINENCE DES METHODES DE PREVISION DU TRAFIC DANS LES PROJETS ROUTIERS AU CAMEROUN par AGNES BERTHE NKE

PLAN

INTRODUCTION GENERALE

1. LE PROBLEME

2. METHODOLOGIE

3. REVUE DE LITTERATURE

1ère PARTIE : APPROCHE THEORIQUE DE LA PREVISION DE LA DEMANDE DE TRANSPORT

CHAPITRE I : L’IMPORTANCE DE LA PREVISION DU TRAFIC

1.1. Intérêt et justification

1.1.1. La nécessité d’une planification des transports

1.1.2. Les infrastructures routières et l’investissement public

1.2. Fondements théoriques de la demande de transport

1.2.1. La prévision de trafic : une activité essentielle

1.2.2. La problématique de la modélisation du trafic routier

CHAPITRE II. ETUDE DU TRAFIC ET POLITIQUE TRANSPORT.

2.1. La prévision du trafic dans les études de faisabilité économique

2.1.1. Comptage routier et étude de trafic

2.1.2. Le trafic dans l’analyse avantage-coût

2.2. Offre et stratégie de transport

2.2.1. La politique camerounaise des transports

2.2.2. L’offre de transport au Cameroun

2ème PARTIE : LES STRATEGIES DE PREVISION DU TRAFIC

CHAPITRE III : EVALUATION DES METHODES DE PREVISION DU TRAFIC DANS LE CONTEXTE CAMEROUNAIS

3.1. Les projets routiers au Cameroun

3.1.1. Le réseau routier camerounais

3.1.2. Entretien des réseaux d’infrastructures

3.2. Méthodes de prévision du trafic au Cameroun

3.2.1. Les méthodes de prévision du trafic

3.2.2. La pratique de la prévision du trafic au Cameroun

3.2.3. Avantages et inconvénients

CHAPITRE IV : ELEMENTS DE PERSPECTIVES

4.1. Le modèle interactif de prévision de la demande transport

4.1.1. Envisager le trafic par une meilleure interprétation de la demande de transport

4.1.2. Le modèle gravitaire comme instrument de prévision du trafic entre deux localités

4.2. Les nouveaux développements de la théorie du trafic

4.2.1. Avancées récentes de la théorie du trafic et les autres externalités du trafic routier

4.2.2. Nouveaux modes de régulation du trafic

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

BIBLIOGRAPHIE

INTRODUCTION GENERALE

La mobilité fait partie des besoins des hommes parmi les plus fondamentaux. François Plassard (2003) souligne dans son ouvrage que « Cette soif de mobilité, ce besoin d’aller toujours vers un ailleurs sans doute meilleur, que l’on retrouve dans toutes les sociétés, a poussé les hommes à imaginer sans cesse de nouveaux moyens de transport qui leur permettent d’aller plus vite et donc plus loin ». Les infrastructures de transports en facilitant la mobilité des hommes et des marchandises permettent d’aller toujours plus loin et avec célérité. Le système de transport est un élément essentiel de la structure physique, économique et sociale d’une aire urbaine voire d’un pays. Il se compose d’infrastructures et de services de transport permettant aux agents économiques de joindre les diverses activités offertes au sein de la ville et entre les villes et d’autres localités plus ou moins distantes. En s’engageant dans la modernité, le Cameroun se trouve dans l’obligation d’améliorer la qualité de l’infrastructure de transport. Cette exigence de développement qualitatif ne va pas sans poser un certain nombre de problèmes.

4. LE PROBLEME

Les problèmes de transport auxquels le Cameroun est actuellement confronté sont sérieux et, à certains égards, s’aggravent. Une attribution causale permet de pointer du doigt les conséquences d’une mauvaise planification et, en l’espèce, une mauvaise prévision de la demande qui peut ternir la qualité de l’offre en infrastructures à mettre en place. Pour autant, les ambitions affichées par le DSCE sont claires. Il précise que le système des transports devra se fonder sur les atouts indéniables du pays afin de contribuer efficacement à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté. D’où l’importance de bâtir à moindre coût un réseau de transport intégré, performant, quadrillant tout l’espace national et résolument ouvert vers les pays voisins. Le Gouvernement mettra l’accent sur l’aménagement de nouvelles infrastructures qui accompagneront les projets prioritaires porteurs de croissance. Dans le sous-secteur routier, les orientations stratégiques à moyen et long termes du Gouvernement à l’horizon de la stratégie, en cohérence avec le scénario ambitieux du Plan Directeur Routier et la stratégie sectorielle élaborés, visent à faire passer la fraction du réseau routier bitumé de 10% actuellement à 17 % à l’horizon 2020.

D’un autre côté, le trafic prévu pour telle infrastructure est souvent vite dépassé alors qu’il est connu qu’un trafic excessif, dépassant les prévisions, porte atteinte à l’environnement et est cause d’inefficacité économique, sans compter qu’il amoindrit l’utilité des investissements infrastructurels. Dans ces conditions, la gestion du trafic et notamment dans son aspect prévisionnel et préalable à la mise en place des infrastructures appropriées, apparait donc comme une activité légitime du gouvernement.

Faute de prévision pertinente du trafic, la plupart des objectifs d’efficacité et de mobilité durable, de protection de l’environnement et de mise en route de nouvelles infrastructures que s’est donnée la politique des transports en matière d’efficacité et de mobilité

...