La Pauvreté En France
Note de Recherches : La Pauvreté En France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Laurinepfg • 20 Mars 2014 • 997 Mots (4 Pages) • 848 Vues
Amorce = La récession de 2009-2010 a provoqué mécaniquement une augmentation du chômage (près de 10% des actifs) et a entraîné une hausse de la pauvreté relative, situation dans laquelle un individu n’est pas capable de satisfaire ses besoins sociaux.
Problématique = Cette hausse de la pauvreté va-t-elle provoquer automatiquement un processus d'exclusion ? Les liens sociaux des pauvres vont-ils se défaire au point de les mettre en marge de la société ? Les politiques menées pour endiguer la pauvreté sont-elles capables d'éviter l'exclusion ?
Annonce du plan = Après avoir montré que la pauvreté pouvait favoriser un processus d'exclusion, nous expliquerons pourquoi ce processus n'est pas inéluctable et dépend de la réponse que la société entend donner à la pauvreté.
1 – PAUVRETE ET EXCLUSION SOCIALE APPARAISSENT COMME DES PHENOMENES SOCIAUX PROCHES... A – LA PAUVRETE EST LIEE A LA PERTE D'UN CERTAIN NOMBRE DE LIENS SOCIAUX
Phrase introductive = La pauvreté est un phénomène multidimensionnel difficile à appréhender. En Europe, on a adopté un indicateur de pauvreté monétaire. Est considéré comme pauvre tout individu ou tout ménage dont le niveau de vie (revenu disponible par unité de consommation) est inférieur à 60% du niveau de vie médian. Le seuil de pauvreté est donc égal au niveau de vie médian x 0,60. Ainsi, en France, en 2007, une personne qui dispose de moins de 908 € par mois pour vivre est considérée comme pauvre du point de vue monétaire (Doc 1). Comment expliquer cette faiblesse des revenus ?
La pauvreté est, tout d'abord, liée à une faible intégration dans le travail. Etre au chômage, avoir un travail à temps partiel subi, être en sous emploi, connaître des emplois précaires (CDD, intérim, contrats aidés...) c'est à la fois avoir des revenus variables, insuffisants et être privés de liens professionnels, syndicaux et amicaux. Le développement de ces nouvelles formes d'emploi et du chômage sont donc responsables de l'apparition de "travailleurs pauvres" et de la montée de la pauvreté à partir de 2002 (1 million de pauvres de plus entre 2002 et 2007) (Doc 1 et 2). Robert Castel utilise l’expression « précariat » (La montée des incertitudes, 2009) pour désigner la situation dans laquelle se place certains individus alternant les périodes d’emploi, de chômage et d’inactivité sans accéder de façon durable à l’emploi typique et ne pouvant de ce fait pas accéder à l’autonomie financière.
La pauvreté est, ensuite, liée à la montée des ruptures familiales. Les divorces et les séparations se traduisent à la fois par une perte de niveau de vie pour les deux membres du couple et par un affaiblissement des liens familiaux. Plus d'un quart des familles monoparentales, qui ont, dans 85% des cas, une femme à la tête du ménage, sont considérées comme pauvres (Doc 1 et 2). De même, la rupture des liens entre les jeunes et leurs parents est une des causes de la pauvreté des jeunes. En 2007, 17% des étudiants sont pauvres (Doc 1). Leurs difficultés financières sont accrues par le fait qu’à l’exception de ceux justifiant de charges de famille, ils ne peuvent prétendre au bénéfice du RSA.
La pauvreté est, enfin, due à une mauvaise intégration dans la société. Etre handicapé, malade,
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