La Faible Croissance Française Est Elle Inévitable
Dissertations Gratuits : La Faible Croissance Française Est Elle Inévitable. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 16 Février 2014 • 1 710 Mots (7 Pages) • 946 Vues
Introduction
Entre 1945 et 1974, la France, à l’instar de nombreux pays européens, a connu une période de « révolution » économique avec une période connu sous le nom des 30 glorieuses. Durant ce moment, on a pu constater un fort développement de l’industrie, des exportations, une augmentation du niveau de vie ainsi que des salaires mais surtout une économie de plein emploi avec un manque de main d’œuvre. De ce fait, une production de masse verra le jour, ce qui fera acheter et consommer sans retenu. Mais en 1974, le déclin est annoncé suite à un des premiers chocs pétroliers, puis continue suite à de nouveaux chocs pétroliers. L’économie s’effondre, et la croissance économique française entre dans une baisse constante qui continue encore de nos jours, une baisse malheureusement accentuée par la crise des « subprimes » de 2007.
Mais qu’est-ce que la croissance ? Nous pouvons dire que c’est l’accroissement, au cours d’une longue période, de la production de richesse d’un pays. Elle est mesurée par un agrégat : le Produit Intérieur Brut en volume (somme des valeurs ajoutés de toutes les entreprises sur le territoire national). C’est une notion quantitative (phénomène mesurable dans le temps et dans l’espace). C’est un indicateur de richesse qui ne contribue pas forcément au bien-être. On parle de phénomène structurel sur le long terme et de phénomène conjoncturel sur le court terme.
C’est suite à ce contexte et l’enchainement de ces situations que nous sommes en situation de nous demander : « Est-il possible d’avoir une croissance économique forte et régulière ? ».
Pour y répondre, il serait intéressant d’étudier dans un premier temps quels sont les facteurs de la croissance (I), puis dans un second temps, nous verrons les deux différentes politiques économiques majeures afin de relancer la croissance (II).
I) Les facteurs de la croissance
Selon l'utilisation qui est faite des facteurs de production, la croissance économique peut être:
-Extensive : elle repose uniquement sur une croissance du capital et du travail (par exemple : un afflux de migrants ou encore la découverte de nouvelles ressources naturelles) ;
-Intensive : elle désigne une utilisation plus efficace des facteurs de production, elle repose alors sur les gains de productivité et les économies d'échelle (par exemple : l’industrialisation d’une zone géographique).
A) Le facteur travail
L'un des premiers facteurs de la croissance est le travail. Il est possible donc d'augmenter les niveaux de croissance économique en augmentant la population active. Il faut cependant que la durée de travail reste constante. De fait, la baisse du temps de travail peut venir contrebalancer l'augmentation du nombre d'actifs, l'effet sur la croissance étant alors nul. Or c'est justement le phénomène que l'on observe en France où le volume total de travail fourni par la population active a diminué d'un tiers durant le XXe siècle. On peut noter cependant que dans le cadre de la stratégie de Lisbonne, l'Union européenne s'est fixée comme objectif de faire passer son taux d'emploi à 70% (ce qui suppose un accroissement du taux d'emploi des femmes et des seniors), donc une hausse de la croissance.
L’augmentation de la quantité de travail (population active occupée et durée annuelle du travail) explique, toutes choses égales par ailleurs, la croissance économique, c'est-à-dire l’augmentation durable de la production au cours du temps, car la force de travail est plus nombreuse et plus qualifiée pour participer à la production qu’auparavant. La contribution de la quantité de travail à la croissance économique a été significative au XIXe siècle (croissance extensive). Elle est beaucoup moins importante au XXe siècle, particulièrement en Europe (croissance intensive). Cependant, avec l’essor du secteur des services, la croissance de la fin du XXe siècle est redevenue plus intensive en emploi.
B) Le facteur capital
L'autre facteur de croissance est le capital. L'augmentation du stock de capital, c'est-à-dire l'investissement, permet d'assurer une croissance durable. Comme le travail, le capital peut croître d'une façon extensive, ou bien d'une façon intensive. Dans le cas d'une croissance extensive, l'augmentation du capital peut se traduire par l'achat de nouvelles machines, ce qui a pour effet de moderniser le stock de capital existant ou bien par l'achat de davantage de matières premières (consommations intermédiaires). Dans le cas d'une croissance intensive, il s'agit d'une substitution du capital au travail. Des machines plus performantes permettent de remplacer le travail réalisé par l'homme ce qui conduit à un accroissement de l'intensité capitalistique (le volume de capital par travailleur).
L’augmentation de la production ne repose pas seulement sur la croissance de la quantité de travail car les travailleurs ont besoin de biens d’équipement, d’outils, de bâtiments, de moyens de transport pour produire. La croissance de la population active occupée doit donc s’accompagner d’une croissance du stock de capital fixe qui dépend du rythme des investissements au sens large.
C) Le facteur progrès
Que ce soit dans l'accroissement du facteur travail ou dans l'accroissement du facteur capital, la croissance économique intensive fait appel à une variable particulièrement précieuse : le progrès technique. Le progrès technique désigne une amélioration qualitative des facteurs de production eux-mêmes (innovations techniques) ou de leur utilisation (innovations organisationnelles telles que le taylorisme par exemple). Le progrès technique améliore la productivité globale des facteurs (PGF), c'est-à-dire le rapport entre la production et le volume total de facteurs utilisé. Pour les néo-classiques, la PGF mesure l'accroissement
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