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LA PENSEE ECONOMIQUE

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Par   •  20 Février 2013  •  3 273 Mots (14 Pages)  •  800 Vues

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I. EMERGENCE DE LA PENSEE ECONOMIQUE CONTEMPORAINE

Les écrits à résonnance économique sont fort probablement aussi anciens que l’écriture. Mais les analyses autonome sont beaucoup plus récentes. Le plus souvent, et cela jusqu’au VIème s, on a à faire à des doctrines (Représentation de la morale ou la philosophie générale de l’existence donne un sens aux notions et aux constructions du système économique). Il est question alors de la définition des règles que doivent respecter les hommes de ce qui est bien et de ce qui est mal. La bible mais également des philosophes grecs, chinois, indiens, musulmans ont développés des réflexions économiques de cette nature.

A. Aristote : L’école socratique

Aristote se montre plus réaliste que son maître Platon qui préconisait un système communisme aristocratique dans une « cité idéale ».

Aristote note une absence de prise en compte de la nature humaine qui rend le communisme impraticable. Selon Aristote, la communauté des biens risque de conduire à des pénuries et à la misère générale puisque « ce qui appartient à tout le monde appartient à personne ».

La défense de la propriété privée ne l’empêche cependant pas de condamner l’activité économique recherchant l’accumulation des richesses en espèces.

« Il parait nécessaire qu’il y ait une limite à toute forme de richesses »

Pour Aristote il n’existe pas de critères universels pour identifier la justice distributive absolue. Ainsi il n’est pas juste de donner à chacun le même revenu lorsque certains travaille plus que d’autres. Ils envient à se soucier seulement de la justice commutative à savoir l’équilibre dans l’échange qui résulte de l’exécution des contrats conformément aux règles admises et respectées dans la société.

Les contributions d’Aristote à l’économie dépassent très largement ses aspects doctrinaux pourtant essentiels. C’est ainsi qu’il perfectionne l’analyse des facteurs de productions en introduisant le capital négliger jusqu’à lors par l’école socratique. Il évoque la possibilité de substituer le capital au travail mais il reconnait bien avant les socialistes du VIX s et avant les marxistes que l’homme est le capital le plus précieux.

« Il est donc clair que pour l’économie les hommes importent plus que la possession des choses inanimés »

Etant posé que seul le travail est productif, il s’en suit que le prêt à intérêt est condamnable puisque

« L’argent ne fais pas de petit ».

Logiquement, il condamne les activités financières.

Aristote est le 1er auteur à définir les 3 fonctions de la monnaie :

- Etalon des valeurs

- Instrument d’échange

- Instrument de réserve des valeurs

Pour Aristote, la monnaie elle-même ne constitue pas une richesse. Elle est un simple signe conventionnel et de ce point de vue la nourriture est plus indispensable que toute quantité d’or.

Il distingue la valeur d’usage de la valeur d’échange. Mais précise que la 2ème ne peut exister sans la 1ère.

Pour Aristote, l’échange sur le marché se fait à l’équilibre c’est-à-dire à la satisfaction des 2 parties.

B. La pensée économique de la « somme théologique » de SAINT Thomas d’AQUIN

C’est au travers des œuvres de SAINT Thomas d’Aquin que les enseignements d’Aristote vont se diffuser en Europe à partir du XIIIème s. Il va reprendre les idées dans le domaine économique en les intégrant dans une morale chrétienne. Il accepte la notion de propriété privée celle d’économie de marché et il condamne les pratiques de changes de monnaies et de l’intérêt.

« Pas plus qu’on ne peut faire payer l’usage du vin en plus du vin lui-même pas plus l’usage de l’argent en plus de celui-ci ».

Au sujet de la propriété privée, la conciliation de la pensée d’Aristote et de la foi chrétienne se traduit par l’obligation morale faire au propriétaire de gérer ses biens comme s s’ils étaient à tous.

« En ce sens qu’il doit être tout disposé à en faire par aux nécessiteux » car la propriété n’est pas un droit naturel.

Jusqu’au XVIème s environ, la pensée économique n’a pas d’autonomie, elle n’existe qu’à travers d’autres champs de penser comme la philosophie, ou la théologie. Lorsque les interrogations sur l’enrichissement de la nation se font plus pressantes, la pensée économique se développe de façon autonome.

II. LA FORMATION DE LA PENSEE ECONOMIQUE

A partir de la 2nd moitié du XVème s, l’Europe connait une dynamique économique tout à fait nouvelles à la fois marchande (développement des foires) et financières. Et ce dans le contexte idéologiques général nouveau de la renaissance :

- La constitution renforcée des états nationaux (fin du féodalisme)

- La découverte et l’exploration de nouveau territoire.

- L’invention de l’imprimerie (facilite diffusion des idées nouvelles)

- Le climat de liberté intellectuelle dans le domaine scientifique et philosophique.

Dans le domaine socio-économique, les individus ne bénéficient pas tous de la même manière de la croissance.

Même si certains auteurs dénoncent cette pauvreté et préconise un système communiste, ce n’est pas majoritaire. La littérature la plus abondante dans la pensée économique de cette époque s’oriente vers la présentation et plus rarement l’analyse des moyens à mettre en œuvre pour accroître les richesses en métaux précieux des citoyens plus particulièrement les marchands et du trésor dont les intérêts sont convergents.

La richesse des marchands permet de payer plus d’impôt donnant ainsi plus de moyens à l’Etat pour assurer sa puissance.

Depuis, Adam SMITH (1723-1790), on désigne par le nom de mercantilisme ce courant doctrinale qui s’exprime de la fin du XVème s jusqu’au milieu du XVIIIème s et qui voit

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