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L'organisation Scientifique Du Travail

Mémoire : L'organisation Scientifique Du Travail. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Février 2013  •  1 092 Mots (5 Pages)  •  2 142 Vues

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L'organisation du travail a subi de multiples mutations au cours de l'Histoire. Chaque forme d'organisation n'a pas forcément balayé la précédente. Toutefois, ces transformations ont eu des conséquences sur les conditions de travail ainsi que sur le contenu et les formes du salariat.

Notions essentielles et complémentaires : division du travail, qualifications, taylorisme, fordisme, toyotisme, contrat de travail.

I - Mécanismes à savoir expliquer :

Les liens entre progrès technique, organisation du travail et croissance,

Les différentes formes successives d'organisation du travail,

Les relations entre les différentes formes d'organisation du travail et les conditions de travail,

Les transformations du travail (contenus et formes d'emploi).

II - Les liens entre l'organisation du travail et la croissance

1 - L'OST de Taylor : une double division du travail

Frederik Taylor propose une organisation scientifique du travail dans laquelle se met en place une double division du travail : une division horizontale et verticale. La division verticale du travail se traduit par une séparation au sein de l'entreprise entre les tâches de conception réalisées par les ingénieurs et les tâches d'exécution réalisées par les ouvriers. Avant cela, il a fallu définir la « one best way », c'est-à-dire la meilleure manière de réaliser une tâche. Pour cela, les ingénieurs ont défini les gestes élémentaires pour réaliser une tâche et également un temps pour la réaliser. Les ouvriers sont donc sous contrôle puisque chaque tâche accomplie doit l'être dans un temps prédéfini et chronométré. La division horizontale se définit comme la division des tâches entre les ouvriers d'exécution.

Chaque ouvrier est spécialisé sur une tâche élémentaire pour laquelle il va donc acquérir une certaine habileté, ce qui évitera de nombreuses pertes de temps liées aux changements de position ou d'outils. Ainsi, chaque ouvrier sera plus productif et cette augmentation de la productivité permettra de mieux rémunérer les travailleurs, voire en instituant des primes à la performance.

III - Le fordisme : ses principes, réussites et crises

Henry Ford, au début du 20 ème siècle, va ajouter quelques modifications par rapport à l'OST de Taylor. En plus de la double division du travail et du contrôle du temps, Ford ajoute le travail à la chaîne, la standardisation des produits et le « five dollar a day ». Le travail à la chaîne consiste dans le convoyage automatique des objets de production, qui permet d'accroître la fixité du travailleur et d'imprimer un rythme de travail à ce dernier. La standardisation des produits se traduit par une production en masse d'un même modèle (la Ford T noire à l'époque). Enfin, le « five dollar a day » permet à la fois de stimuler les travailleurs à être plus productifs et, ainsi, de les fidéliser à l'entreprise, mais aussi de permettre à ces derniers d'avoir un meilleur revenu et ainsi de consommer plus. Cette logique de rémunération permet ainsi, selon Ford, d'offrir des débouchés certains à sa production.

Ce modèle d'organisation du travail a connu des succès après la Deuxième Guerre mondiale. En effet, la conjugaison de gains de productivité élevés avec une augmentation des salaires réels et une stimulation des investissements ont permis d'entretenir un cercle vertueux de croissance. De plus, la production en masse, à grande échelle, a permis de réaliser des économies d'échelle propices à la baisse du coût unitaire de production. Cela a ainsi permis de baisser les prix. Enfin, ce modèle d'organisation a été associé à la mise en œuvre

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