LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

L'innovation : de l'économie stationnaire à l'évolution économique

Analyse sectorielle : L'innovation : de l'économie stationnaire à l'évolution économique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2015  •  Analyse sectorielle  •  6 834 Mots (28 Pages)  •  595 Vues

Page 1 sur 28

MANAGEMENT EN STS

AUTEURS

ET THEORIES

Joseph Schumpeter (Autriche) (1883-1950)

Mots clés : innovation, entrepreneur, destruction créatrice, cycles

Points du programme : 1.1. Entreprendre et gérer

Concept : la logique entrepreunariale

L'innovation : de l'économie stationnaire à l'évolution économique

 Schumpeter met en évidence le rôle déterminant de l'innovation dans l'impulsion du système économique. Il prend comme point de départ une économie stationnaire, nommé circuit économique, et dont les différents éléments structurels se reproduisent à l'identique. La logique de ce circuit économique est celle de l'équilibre général : les mouvements adaptatifs des prix assurent l'adéquation entre les différentes variables économiques, et chaque facteur de production est rémunéré à son prix. Ce circuit économique est caractérisé par la libre concurrence, la propriété privée et la division du travail entre les agents.

 Schumpeter montre que le facteur déterminant de cette évolution est l'innovation : celle-ci est au cœur non seulement du processus de croissance, mais aussi de transformations structurelles plus importantes.

 On regroupe en général les innovations en deux catégories : les innovations de produit et les innovations de procédé.

 L'acteur central de ces dernières est l'entrepreneur. Il incarne le pari de l'innovation, thèse qu'il développa en particulier dans Théorie de l'évolution économique.

 Pour Schumpeter, le profit est la sanction de l'initiative créatrice des risques pris par l'entrepreneur. Cette conception est contraire aux économistes classiques qui faisaient du profit la contrepartie des efforts productifs (capital et travail) de l'entrepreneur, alors qu'elle est plutôt du ressort du chef d'entreprise. Cette conception est également contraire à celle, marxiste, qui place l'origine du profit dans la confiscation de la plus-value, c'est-à-dire l'appropriation d'une partie du fruit du travail des salariés par le rentier-capitaliste.

 L'innovation revient le plus souvent à détenir une position favorable dans sa branche. Schumpeter considère les monopoles nés de l'innovation comme nécessaires à la bonne marche du capitalisme.

Par ailleurs, les innovations engendrent des effets de synergie au niveau de l'économie. Elles ont des externalités positives en terme d'entraînement sur des secteurs économiques et de créations de nouvelles activités. Pourtant, ces situations de monopole ne durent pas. C'est le jeu de la concurrence qui les banalisent en faisant de la bataille pour le surprofit le moteur du progrès économique, mais aussi le facteur explicatif des mouvements cycliques de l'économie.

Des fluctuations économiques au changement social : la destruction créatrice

 L'innovation est à la fois source de croissance et facteur de crise : « destruction créatrice ».

Rythmes économiques et rythmes technologiques

 L'observation empirique du système économique montre l'existence, à intervalles réguliers, de cycles économiques où des phases de prospérité alternent avec des phases de dépression.

 Schumpeter propose une interprétation des rythmes économiques à la lumière des rythmes ou vagues technologiques : les innovations sont à l'origine de cycles économiques :

• les cycles courts, ou cycles Kitchin, qui durent en moyenne 40 mois et s’expliquent selon lui par des variations de stocks,

• les cycles moyens, dits cycles Juglar, qui durent, eux entre 6 et 11 ans,

• les cycles longs, ou cycles Kondratieff qui s’étalent sur 40 à 60 ans. Ils seraient le résultat d’innovations majeures : machine à vapeur, automobiles.

Source :

Jean-Claude Drouin, Les grands économistes, Presses Universitaires de France, 2006

Joseph Schumpteter : Histoire de l’analyse économique, Paris, Galimard, 1983, Tome 3.

Bibiliographie :

• Nature et contenu principal de la théorie économique (Das Wesen und der Hauptinhalt der theoretischen Nationalökonomie), 1908

• Théorie de l’évolution économique (Theorie der wirtschaftlichen Entwicklung) – première édition, 1911 ; deuxième édition, 1926

• Les cycles des affaires (Business Cycles: a Theoretical, Historical and Statistical Analysis of the Capitalist Process) 1939

• Capitalisme, socialisme et démocratie (Capitalism, Socialism, and Democracy), 1942

• Histoire de l'analyse économique (History of Economic Analysis), publié après sa mort en 1954

Peter Drucker (Autrichien – émigre aux Etats-Unis en 1937) (1909-2005)

Mots clés : management, rôle du manager, DPO, stratégie.

Points du programme : 1.1. Entreprendre et gérer

1.2. Finaliser, mobiliser et évaluer

Concepts : - la logique managériale : le rôle du manager

- la finalité de l’entreprise

L’ouvrage fondamental de Peter Drucker, publié en 1954, a pour titre « The Practice of

Management » (en français : « La pratique de la direction des entreprises »). Son éditeur affirmait qu’il s’en serait vendu quelques milliers d’exemplaires de plus s’il s’était appelé « Les principes du management ». Mais l’auteur tenait au mot « Pratique », qui reflétait parfaitement la

...

Télécharger au format  txt (47.6 Kb)   pdf (413.2 Kb)   docx (31.5 Kb)  
Voir 27 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com