Keynes, théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie

I. Présentation de l’auteur :

Issu d'une famille d'universitaires (son père est économiste), John Maynard Keynes a une formation de mathématicien, mais s'oriente vers l'étude de l’économie politique à Cambridge. Après son service civil au ministère de l'Inde, il collabore avec l'économiste néoclassique Alfred Marshall au King's College de Cambridge.

Pendant la Première Guerre mondiale, John Maynard Keynes travaille à la Trésorerie britannique, puis représente le ministère des Finances lors de la conférence de la paix, à Paris. Considérant comme exorbitantes les réparations que doit verser l'Allemagne, il démissionne trois jours avant la signature du traité. Il publie en 1919 "Les Conséquences économiques de la paix", ouvrage auquel la crise économique qui secouera l'Allemagne donnera raison. Après la guerre, il donne des cours à Cambridge tout en s'intéressant de près aux affaires publiques et écrit de nombreux articles pour la presse.

Keynes connaît la célébrité avec son ouvrage "Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie" (1936), ce qui lui vaut d'être nommé conseiller financier de la Couronne et gouverneur de la Banque d'Angleterre. Dirigeant la délégation britannique, il joue un rôle déterminant lors la conférence de Bretton Woods.

En matière économique, John Maynard Keynes innove en réalisant son analyse au niveau macro-économique et en mettant en évidence les principaux paramètres (revenu, consommation, investissement, épargne, emploi, taux d'intérêt). Dans "Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie" il défend l'idée, contrairement aux théories classiques, que l'équilibre du marché, associé au capitalisme, peut être un équilibre de sous-emploi. L'Etat doit alors y remédier pour réguler l'économie au moyen de l'investissement public ou privé et en encourageant la consommation par la redistribution des revenus. Ses idées ont fortement influencé l'économie moderne ainsi que la politique sociale des pays occidentaux.

Principales œuvres :

• La Monnaie et les finances de l'Inde (1913)

• Les Conséquences économiques de la paix (1919)

• Traité des probabilités (1921)

• Essai sur la réforme monétaire (1923)

• Les Conséquences économiques de M. Churchill (1925)

• Traité sur la monnaie (1930)

• Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936)

II. Une œuvre pour multiple interprétation :

- Le Keynésiennisme hydraulique

- Le Keynésiennisme visionnaire

- La réinterprétation des équilibres généraux Walras

a) Le Keynésiennisme hydraulique

Cette interprétation est la plus connue dans la politique économique. Il justifie la politique de dépense politique sur le plan de la Théorie générale.

La macro-économie est analysée au niveau des agrégats (la consommation, l’épargne, l’investissement) qui sont reliés en un ensemble de valeur. Le prix ne joue pas le rôle essentiel dans l’activité économique. Il ne fournit pas une incitation pour le niveau de production. Le chômage est la conséquence d’une insuffisance de la demande. L’Etat est le seul agent qui exerce des choix sur les agrégats qui vont permettre d’atteindre une situation précise, par exemple le plein-emploi.

Cette approche minimise le rôle des anticipations qui sont, par contre, le concept important pour prévoir une situation économique. Pendant la crise de 1930, il est nécessaire de pratiquer cette analyse hydraulique en diminuant le budget public pour sauver l’économie à CT.

b) Le Keynésienisme visionnaire ou de l’incertitude

Cette analyse est visionnaire dans le sens ou l’économie est perçue comme un calcul de coûts et les avantages, un choix face à la rareté. La théorie économie est une théorie de choix. On intéresse à l’économie de choix de décision ace à une incertitude. C’est-à-dire on est incapable de prévoir à l’avenir sur un an, deux ans... On est donc l’ignorance de l’environnement futur de l’économie. On va agir de manière précautionner avec de sécurités et même avec une certaine de risques.

Si les individus ne connaissent pas assez la conjoncture future, ils ont tendance à d’épargner pour assurer les risques. La demande a plus de tendance à être en dessous au niveau qu’elle aurait dû être. L’emploi est donc en dessous du niveau de plein emploi.

La société est considérée comme anxiogène. Il favorise le comportement de consommation et critique celui de l’épargne.

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