Kalecki, post-keynésien
Fiche de lecture : Kalecki, post-keynésien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar SissiBoutroux • 20 Février 2019 • Fiche de lecture • 926 Mots (4 Pages) • 562 Vues
L’économie postkeynésienne, sous la direction d’E.BERR, de V.MONVOISIN et de J-F PONSOT
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Synthèse du Chapitre 2
Michal KALECKI L’économiste des relations de pouvoir et des conflits sociaux
Kalecki : donne à la théorie keynésienne sa forme opératoire, il relie la MACRO à la comptabilité nationale et établit des passerelles avec l’ECONOMETRIE. Etablit liens précis entre la macroéconomie comme champ de recherche autonome et la MICROECONOMIE. Economiste méconnu. Au cœur de sa théorie : les profits, cycles et croissance, analyse de la répartition des revenus.
- Un économiste énigmatique
1938 : avec P. SRAFFA, Austin ROBIENSON, R. KAHN, vaste étude sur les mécanismes de fixation des prix -> bases d’une nouvelle THOERIE DE L’EMPLOI et du MULTIPLICATEUR de REVENU. Recours à la CONCURRENCE IMPARFAITE, conception nouvelle des ANTICIPATIONS, SYST DYNAMIQUE non linéaire qui explique la persistance des CYCLES en l’absence de chocs aléatoires.
Les capitalistes gagnent ce qu’ils dépensent : il élabore une théorie nouvelle de l’emploi et de la dynamique économique. Sa force : passer aisément d’une analyse statique portant sur la formation d’un équilibre macroéconomique à une analyse des cycles et de la croissance.
*La théorie des profits comme fondement de l’analyse macroéconomique
ASYMETRIE forte entre détenteurs des moyens de P° et salariés. Origine : les IMPERFECTIONS de MARCHES. La DEMOCRATIE DES AFFAIRES N’EXISTE PAS (la démocratie économique n’existe pas). Les capitalistes gagnent en moyenne ce qu’ils dépensent, ils sont « maîtres de leur destin », à la différence des salariés qui s’ajustent à leurs décisions.
Interdépendance entre secteurs : un entrepreneur investit en anticipant les plans d’investissement des entreprises de l’autre secteur -> EQUILIBRES MULTIPLES : si les capitalistes sont pessimistes, l’économie atteindra un « quasi-équilibre » bas (niveaux d’investissement faibles et anticipations seront confirmées).. et le contraire. VALIDATION DES ANTICIPATIONS.
*Profits, salaires et capital
Raisonnement contraire à la théorie NC selon laquelle la baisse des salaires n’aurait aucun effet sur la trajectoire de l’économie et sur l’emploi. La baisse des PRIX -> renchérissement du pouvoir d’achat de la monnaie = effet d’encaisse réelle. Les entreprises interviennent sur les marchés financiers et élèvent leur demande de titres financiers. Le taux d’i nominal diminue et les entreprises sont en mesure de financer leur projet d’investissement pour un coût plus faible. La baisse des prix, en augmentant la richesse nette des consommateurs (écart entre la valeur de leurs créances et celle de leurs dettes), induit un accroissement de la conso° et in fine, de la demande globale.
Les créanciers verront certes leur pouvoir d’achat s’élever mais seulement parce que les débiteurs se seront appauvris d’autant. La population n’est pas répartie au hasard entre débiteurs et créanciers : la majorité des entreprises se caractérisent par une forte propension à accumuler du capital physique. Leur emprunt est rationné par les prêteurs. Quand les prix et les salaires diminuent, le service de la dette absorbe une fraction supérieure du revenu avec réduction de leurs fonds propres. Les faillites et les défauts de paiement transmettent la détresse des débiteurs à leurs créanciers en menaçant la solvabilité et la liquidité des prêteurs individuels et des institutions financières. Les entreprises donnent la priorité à la restauration de leur structure financière sur l’investissement réel. La déclin de la valeur marchande réelle de leurs capitaux propres dépasse les gains des créditeurs : les effets négatifs de la déflation l’emportent. Selon Kalecki, la baisse du niveau général des prix agit avant tout sur les charges financières des entreprises. L’EFFET NEGATIF DE LA DEFLATION peut expliquer l’instabilité de l’équilibre stationnaire de plein-emploi. Analyse en termes de DESEQUILIBRE. L’effet décrit par Pigou est instable : les forces qui abaissent les salaires et les prix sont faibles et lentes, et celles qui augmentent la demande réelle sont faibles ou absentes -> Quasi équilibre et non Equilibre.
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