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Economie spatiale et internationale.

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Par   •  7 Janvier 2017  •  Étude de cas  •  2 337 Mots (10 Pages)  •  612 Vues

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ECONOMIE SPATIALE ET INTERNATIONALE

Correction sujet Session 1 2014

  1. Expliquez comment une ville peut exercer une attractivité sur des activités économiques ou sur d’autres villes

Pourquoi les villes attirent, pourquoi  repoussent-elles ? Pourquoi sont-elles des lieux de communication, des portes ouvertes sur le monde ? Comment s’imposent les villes globales ?

La croissance urbaine résulte de l'évolution économique et technologique et en retour elle stimule la croissance économique et le progrès technique. Comment déchiffrer la croissance, l’étalement et la recomposition des villes ? Si la croissance des villes résulte d’aménités, d’avantages en termes d'efficacité économique et d'interactions sociales elle apporte aussi  des coûts, des encombrements, des nuisances.

Le développement et l’attractivité d’une ville sur des activités économiques ou sur d’autres villes vont  de pair avec les travaux en développement  locale essayant d’une part de comprendre et formaliser les mécanismes et les conséquences économiques des biens publics locaux et d’autre part d’étudier d’une façon plus générale l’impact des stratégies des acteurs économiques sur le territoire. Nous allons donc répertorier l’ensemble des théories et modèles qui concourent à cette attractivité.

*« La loi de Reilly » et « la loi de Zipf »; permettent de repérer les régularités et les lois qui s’attachent aux villes 

C’est à partir de l’étude du commerce de détail (la loi de gravitation du commerce de détail) en 1931 que William .J. Reilly propose de nouvelles voies de recherche en s’inspirant de la physique Newtonienne.

Cette loi fondamentale qui traduit l'interaction gravitationnelle deviendra la loi de Newton qui peut s’écrire (sous la forme simplifiée ancestrale) de diverses manières :

F = m1.m2. G/ Ω. l²

F(N)= force de gravitation qui se crée par le truchement du boson-véhicule échangé entre m1 et m2 (kg) qui sont des masses en interaction

G(m3-sr/kg-s²)= constante de gravitation (8,385.10-10 m3-sr/kg-s² )

Ω(sr) = angle solide où s’exerce l’interaction (en général l’espace entier, soit 4pi sr pour un système d’unités qui, comme S.I.+, a comme unité d’angle le stéradian)

l (m) = distance entre m1 et m2

De manière simplifiée, on peut aussi exprimer cette loi  par l'expression mathématique suivante :

[pic 1]

    où [pic 2]est le vecteur unitaire indiquant la direction du mouvement,

  [pic 3] la force,

 [pic 4]  est la constante de proportionnalité ou constante gravitationnelle.

En s’appuyant sur la loi de gravitation de Newton,  Reilly développe une loi dans les années 1929-1931 qui s’applique surtout au commerce : « une ville attire la clientèle en raison de sa population agglomérée et en raison inverse du carré de la distance » (plus la population est proche, plus elle est attirée par la ville). Cette loi permet d’étudier l’aire d’influence des villes et de la calculer. L’espace n’est plus considéré seulement comme une contrainte de distance insurmontable par les transports mais comme une  « surface sur laquelle se dessinent des zones d’attraction parcourues par des lignes de potentiel ».

Selon l’énoncé de la loi gravitaire, l’attraction exercée par une ville A est :

Aij =  a(PiPj/D²ij), où :

Aij est l’interaction exercée par deux centres donnés : i et j

Pi et Pj sont respectivement les populations des deux centres

Dij est la distance entre les deux centres.

En plus des kilomètres parcourus, il faut tenir compte du temps. Il a été proposé de remplacer les distances physiques (km) par des distances de temps pour :

- Prendre en compte des facilités de transport.

- Intégrer la qualité des voies de communication.

- Intégrer les questions liées au relief.

 L’offre urbaine va dépendre de la qualité des infrastructures et des facteurs de nature psychosociologique.

La loi de Reilly a été testée dans les villes de : Montpellier, Aix, Marseille, Bordeaux, Dijon, Nancy, Lyon et Rennes.

 A partir de cette loi, sont nées les réflexions relatives aux réseaux et aux systèmes urbains et de là, on a pu essayer d’établir une hiérarchie des villes, ce qui a conduit a une politique d’organisation : l’armature urbaine. Les modèles gravitaires sont aussi utilisés dans d’autres domaines de l’économie spatiale (Croissance régionale, mobilité-transport, migration…)

*La loi de Zipf (1949) ou loi rang-dimension ou rang-taille a pour intérêt de classer des villes ;

Le réseau urbain d’une région relève l’existence de nombreuses petites villes et de quelques villes de grande taille. Il existe alors une relation exponentielle entre la dimension de la population et le rang des villes 

[pic 5]

Le paramètre q est une constante mesurant la pente de la droite de régression.

Il est découle que la loi de Zipf n’est qu’un cas particulier d’une distribution log normale où la pente est égale à -1.

La loi de rang-dimension a été appliquée aussi bien aux USA qu’en France, en matière de planification régionale ou lors de l’analyse de réseaux urbains.

*La théorie des lieux centraux :

Auguste Lösch  est le 1er à lier dans une même analyse, la théorie de la localisation et la théorie de l’équilibre général spatialisé. Lösch propose un système d’équations permettant d’intégrer l’espace, il introduit  les facteurs  explicatifs de la concentration urbaine qui sont essentiellement les lieux industriels.

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