Economie Des Pays Du Sud: L'aide Au développement Nord Sud

INTRODUCTION

Alors que l’aide humanitaire répond aux problèmes de survie (accès aux premiers soins et aux médicaments, aide alimentaire…), l’aide au développement a pour but de soutenir les populations les plus pauvres afin d’améliorer leurs conditions et qualité de vie sur le plan économique, social et environnemental. C’est le transfert de ressources financières extérieures (dons et prêts préférentiels), de coopérations techniques et de transferts de savoir-faire. On peut donc se demander qu’est-ce que le développement et dans quelles mesures les pays du Sud en ont-ils besoin?

L’aide au développement intervient lorsqu’il y a des contraintes au développement, qui sont perçues de manières différentes, selon la définition que l’on fait du développement. Le déploiement du progrès au plan technique, économique ou social peut avoir plusieurs sens, selon le positionnement. On peut observer deux visions qui influencent sur le développement des pays du Sud:

Le modèle libéral de développement est associé à la notion de retard et de mimétisme occidental. Il est basé sur des échanges internationaux et la division internationale du travail. L’État laisse une large initiative au financement privé, qu’il soit local ou lié aux firmes multinationales. Le modèle de développement des pays industrialisés est appliqué aux pays du Sud : des étapes doivent être suivies plus ou moins par tous les pays sur la base de l'expérience des pays du Nord dans l’objectif de la croissance. Bon nombre de pays d’Amérique latine, d’Afrique noire et de l’Asie de l’est ont suivi cette voie (Favreau, 2004). En ce qui concerne l’aide au développement, c’est donc la tentative d’effectuer une mise à niveau (pour réduire les inégalités Nord/Sud) par le transfert des ressources nécessaires, des investissements d’aide au développement (politique de libéralisation) (Griffon Michel et Hourcade Jean-Charles). Les PAS (Programmes d’ajustement structurel) sont lancés par des institutions internationales puissantes comme le FMI et la Banque Mondiale. C’est l’ouverture forcée des économies des pays du Sud sur l’extérieur par des privatisations et la libéralisation des prix : c’est la course à la croissance et à la compétitivité. Mais la réduction des dépenses sociales (éducation, santé, habitation, etc.) a mené à des échecs sociaux (Favreau, 2004).

Le blocage, ou modèle « dépendantiste » reflète le principe de self reliance : les pays veulent compter sur leurs propres forces. Les rapports traditionnels Nord-Sud sont remis en questions. Les États jouent un rôle essentiel : le secteur nationalisé est puissant, le réseau bancaire et le commerce extérieur sont encadrés. L’Algérie, la Tanzanie et les pays du camp socialiste, tels Cuba, le Vietnam, la Chine, ont suivi cette voie. (Le Barbu, 2013)

On peut donner l’exemple des paysans qui continuent d'être surexploités par les grands propriétaires terriens qui soutiennent les dictatures militaires pour empêcher toute réforme agraire. La répression des dictatures affaiblit considérablement les capacités des paysans pour la mobilisation sociale. Ils migrent donc vers les villes pour échapper à la pauvreté (Favreau, 2004). L’aide au développement dans ce cas serait de donner les moyens à ces populations pour qu’elles arrivent à se gérer seules.

Finalement, on assiste à une remise en cause de ces modèles car il existe désormais de nouvelles problématiques dans les relations Nord-Sud, des questions d’équité et de justice, qui sont des enjeux importants pour l’avenir des relations internationales et des politiques nationales de développement. En effet lors du Sommet de Rio en 1992 (et à la suite du rapport de Brundtland en 1987), de nombreux chefs d’Etats se rendent compte qu’on ne peut pas essayer de développer le Sud comme le Nord (basé sur la croissance économique). En effet,

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cela a des impacts négatifs sur le monde vivant (environnement) et les sociétés (Afrique sub-saharienne pas d’amélioration significative de leur bien-être et stagnation économique). Dans une période de mondialisation où le marché et secteur privé font le développement, les secteurs sociaux sont laissés pour compte. Comment faire remplir à l'aide au développement sa vocation première de lutte contre la pauvreté ? (Loannides, 2010)

En plus des critères économiques, il est nécessaire d’intégrer les enjeux sociaux et environnementaux (respect des droits de l’Homme, protection de l’environnement) dans des approches globales aux stratégies de développement (Jacquet, 2009). Un développement « soutenable » prendrait idéalement en compte les contraintes du moment : les critères économiques, sociaux et environnementaux. C’est une forme de développement qui vise à empêcher la crise écologique globale et la croissance des inégalités sociales. Il tente d’apporter des réponses aux déséquilibres sociaux planétaires en transmettant aux générations futures un héritage naturel riche et diversifié (Griffon Michel et Hourcade Jean-Charles).

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I. Qui sont les acteurs des aides au développement ?

A. Les bailleurs

Les bailleurs sont les pays qui vont financer les projets de développement des pays du Sud, par l’apport de ressources financières, de coopération technique, et de transfert de savoir-faire.

Il y a différents types d’aide qui vous concerner différents acteurs. On en distingue deux :

- l’aide bilatérale : dans ce cas elle implique deux partenaires, un pays donateur et un pays receveur.

- l’aide multilatérale : ce sont des institutions internationales qui regroupent plusieurs gouvernements et qui agissent collectivement en faveur des pays du Sud. On y trouve la Banque Mondiale, les Nations Unies, la Commission Européenne, mais aussi des ONG comme Unicef.

L’aide des pays du Nord a pour but de contribuer au développement du Sud. Il leur est parfois reproché de se servir de l’aide comme d’un outil de néocolonialisme, en liant leur aide à leurs intérêts commerciaux, militaires ou politiques plutôt que par simple solidarité.

Dans les faits, les pays du Nord ont intérêt à participer au développement des pays du Sud pour plusieurs raisons : économiquement, développer les pays du Sud permet de mettre en place des partenariats économiques Nord/Sud qui va contribuer à la croissance et à la bonne santé économique des pays du Nord. De plus, avec la mondialisation des échanges (commerciaux, financiers etc.), et

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