EC3 - Montrez Que La Socialisation Ne S'arrête Pas Après La Socialisation Primaire, Mais Se Prolonge à L'âge Adulte

EC3 – Montrez que la socialisation ne s’arrête pas après la socialisation primaire, mais se prolonge à l’âge adulte.

« On ne nait pas femme, on le devient » affirmait Simone de Beauvoir. La socialisation peut être caractérisée comme le processus qui consiste à acquérir des valeurs et des normes, des façons de faire, de penser et d’être, propres à chaque société. L’objectif de cette socialisation est de pouvoir s’intégrer à une société, de communiquer avec ses membres et un groupe de pairs. La socialisation commence à la naissance, par sa première instance, la plus influente ; la famille. Elle se prolonge tout au cours d’une vie, jusqu’à la mort. On distingue deux phases à ce processus qui permet de nous façonner, nous construire et nous forger une identité sociale. On dit de cette identité qu’elle est le fruit des différents rôles assumés par un individu dans sa vie sociale. La première phase du processus est la socialisation primaire qui se déroule pendant l’enfance, et la deuxième phase est la socialisation secondaire, qui est le prolongement à l’âge adulte de la socialisation primaire. Mais est-ce que l’identité d’un individu est acquise après la première phase de socialisation ou continue-t-elle à se transformer lors de la seconde phase ? La socialisation secondaire peut se faire dans le milieu professionnel et culturel, ou par frottement par exemple, c’est l’intégration d’un individu dans des tissus associatifs. Par ses différentes instances, la socialisation peut en effet changer le comportement et les opinions d’individus. À l’adolescence, une période de déviance et de comportement parfois même marginal peut aussi avoir lieu. Merton, lui, parle de socialisation anticipatrice, qui peut justement survenir lors d’une rupture avec la première cellule de socialisation d’un individu.

On dit de la socialisation qu’elle est la plus intense pendant l’enfance. La première instance de socialisation, la famille, étant le premier milieu dans lequel un enfant se retrouve. C’est lors de cette période de la vie que l’on explique aux enfants ce qui est proscrit et ce qui au contraire, est prescrit : les buts socialement valorisés. Ceci se fait notamment par inculcation, c’est-à-dire, que cela passe par la répétition et par la pratique. Une autre instance de socialisation très importante pour l’enfant est l’école. À l’école, on apprend à un enfant l’importance des normes et des valeurs, et de ce fait des règles. Ceci se fait surtout par injonction. Le groupe de pairs, autre instance de socialisation, joue un rôle important dans la formation de l’identité d’un individu. Pour les garçons, Daniel Welzer-Lang fait référence au concept de la « maison-des-hommes », qui fait référence à l’utilisation de lieux mono-sexués dont les hommes s’attribuent l’usage pour effectuer l’éducation d’un jeune garçon ; lui apprendre les différences entre les deux sexes et tout ce qui constitue la virilité des hommes. Le moyen de socialisation dans le groupe de pairs fait souvent appel à notre inconscient, qui veut que nous nous intégrions dans ce groupe. On parle de socialisation par imprégnation. Mais l’imprégnation de normes et valeurs dépend de notre environnement et ce moyen de socialisation est donc valable pour toutes les instances de socialisation. Nous pouvons donc bien dire que la socialisation est la plus intense à l’enfance car c’est lors de cette période que trois des cinq instances de socialisation sont les plus présentes. C’est lors de l’enfance qu’un individu acquiert des normes et des valeurs dans le but de s’intégrer au mieux dans une société, et donc par définition, c’est lors de cette période qu’un individu se socialise.

Or l’environnement dans lequel se trouve un individu ainsi que les instances de socialisation sont en effet multiples et peuvent donc jouer un rôle qui influence plus ou moins l’identité d’un individu lors des différentes périodes de sa vie. Les avancées technologiques ont permit de faciliter la communication grâce aux smartphones. Mais ces avancées ont aussi un effet pervers : de nombreux individus préfèrent communiquer à travers les plateformes de réseau social qu’en face-à-face. Singapour est très confronté à ce problème : 85% de la population utilise

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