Droit civil: deux extraits d'arrêts sur le quasi-contrat
Commentaire d'oeuvre : Droit civil: deux extraits d'arrêts sur le quasi-contrat. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hfzhfz269 • 17 Février 2015 • Commentaire d'oeuvre • 360 Mots (2 Pages) • 867 Vues
La Chambre mixte de la Cour de cassation française, par les deux arrêts du 6 septembre 2002 en allongeant la liste des quasi-contrats existant, n'a assigné d'autres limites aux juges que la lettre de l'article 1371 du Code civil. En effet, elle a abandonné l'exigence du caractère licite du fait purement volontaire. Ce caractère pourtant, selon certains auteurs96(*), distingue le fait quasi-contractuel du fait délictuel ou quasi-délictuel. Il s'agit là donc dans le second arrêt d'une violation de l'esprit de l'article 1371 du Code civil, qui lui-même, a « omis » d'exiger que le fait purement volontaire soit licite97(*).
Par ces arrêts, la chambre mixte de la Cour de cassation française exploite les « virtualités» de l'article 1371 du Code civil, et par la même se départit d'un « conservatisme excessif des qualifications fermes et unitaires, de délit ou de contrat »98(*).
La notion de quasi-contrats, par ces deux arrêts, a été revivifiée et se trouve rénovée par l'abandon de l'idée de rééquilibrage entre deux patrimoines. La catégorie des quasi-contrats, en s'ouvrant, prend un sens nouveau. Les deux arrêts du 6 septembre 2002 consacrent, non seulement un nouveau quasi-contrat, mais bien plus encore « dépoussièrent [...] tout un pan du droit des obligations »99(*). En effet, ces décisions, très riches en promesses, présagent la consécration d'autres nouveaux quasi-contrats, une utilisation plus fréquente de l'article 1371 du Code civil comme une source d'obligation.
Il est cependant à noter que bien que pleins de promesses, les arrêts du 6 septembre 2002 restent d'une portée assez limitée. La Chambre mixte, tout en ouvrant la catégorie des quasi-contrats, a pris le soin de ne fermer aucune porte, les qualifications de contrat ou de délit restant toujours possibles100(*). Le nouveau quasi-contrat de jeu ne recevra qu'une application subsidiaire101(*), il ne concernera que les loteries qui n'ont pas suffisamment été présentées comme telles par l'organisateur.
Le but de la responsabilité étant d'aboutir à réparer le tort causé au destinataire de message de gain, le juge va s'atteler, une fois le fondement adéquat retenu, à déterminer et évaluer le préjudice exact subi, et à ordonner les modes réparateurs : il procède à la réparation du préjudice subi par le prospect.
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