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Croissance Et développement Durable

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Par   •  2 Mai 2014  •  1 941 Mots (8 Pages)  •  1 020 Vues

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Introduction

Amorce = Au nom des générations futures, le Président Sarkozy a décidé d’instaurer en septembre 2009 une taxe carbone

de 17 € la tonne de CO2, payée, à partir de 2010, par tous les utilisateurs d’énergie fossile (pétrole, gaz, fuel. En augmentant le

prix de ces énergies, cette taxe devrait envoyer un signal aux utilisateurs afin de les inciter à réduire leur consommation et à se

tourner vers des équipements moins gourmands et moins polluants (Doc 6).

Problématique = Peut-on concilier une forte augmentation du volume de la production mondiale et la pleine satisfaction des

besoins des générations actuelles et ceux des générations futures ? Peut-on continuer à accroître les richesses matérielles tout

en réduisant les inégalités de développement et en préservant notre environnement ? Le mode de consommation occidental est-il

extensible à l’ensemble de la population mondiale ? Comment obtenir des agents économiques un comportement solidaire et

respectueux de l’environnement ?

Annonce du plan = Après avoir démontré que notre mode de vie occidental ne peut se diffuser tel quel à l’ensemble de la

planète, nous envisagerons les différentes mesures nécessaires pour rendre le développement des pays durable.

1 – NOTRE MODE DE CROISSANCE EST INSOUTENABLE A LONG TERME

A – SI LA CROISSANCE EST NECESSAIRE AU DEVELOPPEMENT HUMAIN…

Phrase introductive = L’augmentation du volume de la production a long terme a, pendant longtemps, été présentée comme

le fondement du progrès économique et social. La croissance économique permettait à la fois une élévation du niveau de vie et

une modification de nos modes de vie synonymes d’une réduction des inégalités et d’une augmentation du bien-être des

populations. Plusieurs arguments plaident en ce sens.

 Tout d’abord, il existe une corrélation positive entre la croissance économique et le développement humain. Ainsi, les

pays occidentaux qui sont partis les premiers dans la course à la croissance, au cours du XIXe siècle, sont ceux qui ont

l’indicateur de développement humain (IDH) le plus élevé. En moyenne, les populations de ces pays jouissent d’un haut

niveau de richesses matérielles, d’un bon niveau d’éducation et d’une espérance de vie élevée.

 Ensuite, la croissance permet le rattrapage des niveaux de vie entre pays riches et pays pauvres. La Chine et L’Inde ont

une croissance de leur PIB près de 4 à 3 fois supérieure à celle des pays occidentaux développés : 8,9% par an en

moyenne entre 1998 et 2007 pour la Chine et 6,5% pour l’Inde contre 2,6% pour les économies avancées (Doc 3). A ce

rythme, le niveau de vie des chinois sera supérieur à celui des américains dans une trentaine d’années ! La pauvreté a

ainsi reculé dans le monde ces 20 dernières années grâce à la croissance des pays émergents.

 En effet, la croissance s’accompagne de changements structurels qui entretiennent la croissance. La hausse de la

production permet de créer de nombreux emplois et d’intégrer la totalité de la population dans la société car l’emploi

procure à la fois revenus, statut et liens sociaux. La croissance a également permis à l’Etat de financer un certain

nombre de services collectifs (éducation, santé) qui ont considérablement amélioré les conditions de vie de la population

et leur efficacité productive. Enfin, une amélioration du bien-être de la population provoque un changement de mentalité.

Une population plus instruite prend en charge son destin et participe davantage aux débats sur les questions de société.

La société a donc tendance à se démocratiser.

Phrase de transition = La croissance est donc source de prospérité. Cependant, de nombreuses inégalités dans le partage

des ressources subsistent et on commence à s’interroger sur la capacité de la terre à fournir la totalité des biens intermédiaires

nécessaires pour réaliser cette croissance de la production. Ce mode développement est-il durable ?

B – SON RYTHME ACTUEL N’EST PAS SOUTENABLE A LONG TERME

Phrase introductive = Dès 1798, Malthus dans son « Essai sur le principe des populations » estime que la croissance de la

population mondiale va se heurter à une insuffisance des ressources naturelles. Deux siècles plus tard, un certain nombre

d'économistes (le Club de Rome dans "Halte à la croissance", 1972, Georgescu-Roegen dans « Demain la décroissance », 1979,

le rapport Stern sur l’économie du changement climatique, 2006) et d'écologistes attirent notre attention sur les coûts et les

dangers de la croissance.

 Toute production est destruction. On assiste à un épuisement progressif des ressources naturelles non renouvelables et

des ressources renouvelables (épuisement des sols trop sollicités et imbibés d'engrais, surpêche, épuisement du soussol

en pétrole, minerais, etc.). Ainsi, depuis les années 1990, les découvertes de nouveaux puits de pétrole ne couvrent

plus la consommation mondiale. Le pétrole va devenir de plus en plus rare et cher (Doc 1).

 Toute production humaine porte atteinte à l’environnement. La croissance se traduit par des pollutions et des nuisances

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