L’approche et l’ integration du developpement durable au sein des strategies de croissance globale des entreprises
Rapport de stage : L’approche et l’ integration du developpement durable au sein des strategies de croissance globale des entreprises. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar amour • 29 Juin 2013 • Rapport de stage • 6 134 Mots (25 Pages) • 1 150 Vues
TITRE :
L’APPROCHE ET L’ INTEGRATION DU DEVELOPPEMENT DURABLE
AU SEIN DES STRATEGIES DE CROISSANCE GLOBALE DES ENTREPRISES :
LE CAS DU SECTEUR DU TOURISME.
INTRODUCTION
Le Développement durable (DD) peut se définir comme un processus qui concilie l’écologique, l’économique et le social et qui établit un cercle vertueux entre ces trois pôles : il s’agit d’ un développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable (E LAVILLE 2006).
Il est couramment représenté sous la forme d’un triangle pour mettre en évidence les trois objectifs à atteindre simultanément avec comme principal écueil que la poursuite d’un objectif se fait souvent au détriment des deux autres.
• Un objectif économique qui consiste en la création de richesses pour tous par la mise en place de procédés de production et de consommation durable.
• Un objectif écologique par une meilleure gestion et conservation des ressources naturelles.
• Un objectif social par l’équité et la participation de l’ensemble des groupes sociaux.
Il doit être respectueux des ressources naturelles et des écosystèmes tout en garantissant l’efficacité économique, sans perdre de vue les finalités sociales que sont la lutte contre la pauvreté, les inégalités, l’exclusion et la recherche de l’équité.
A ce niveau plusieurs organismes d’étude (comme le cabinet d’étude Research International qui a crée un baromètre auprès du grand public : l’observatoire des valeurs éthiques de l’entreprise qui intègre des items liés au DD) ont décelé les tendances suivantes en terme d’attentes des consommateurs. :
• La sensibilisation à la dimension éthique et au DD n’est pas l’apanage de micro segments de clientèle mais de l’ensemble des consommateurs même si ces derniers en ont une connaissance un peu flou et sont surtout préoccupés par les dimensions éthiques ou le DD dans la mesure ou ils en sont proches.
• Les critères liés au DD sont perçus de façon différente par les consommateurs. Certains sont d’ailleurs mal compris comme l’économie d’énergie et la recyclabilité. Cette subjectivité des évaluations est renforcée par les phénomènes de médiatisation et par la communication de l’entreprise.
• Les consommateurs estiment que la première responsabilité de l’entreprise est le respect de sa clientèle et qu’il est difficile d’avoir à la fois une responsabilité commerciale et sociale (A ce niveau, en France, les entreprises publiques sont mieux perçues que les entreprises privées surtout en terme de DD).
Tout en tenant compte de ces orientations, de nombreuses entreprises veulent faire du DD une véritable orientation stratégique fondée sur l’éthique des affaires et les notions d’entreprise responsable et citoyenne.
Dans ce contexte ; il paraît intéressant de se pencher plus particulièrement vers les entreprises et autres organisations du secteur touristique.
En effet, depuis une vingtaine d’année, l’organisation mondiale du tourisme (OMT) s’est appropriée la notion de tourisme durable afin de promouvoir un développement plus soutenable dans des pays ou le tourisme peut être un vecteur essentiel de croissance et d’ouverture.
Toutefois, nous pouvons constater que de faibles progrès ont été accomplis même si des chartes d’engagement ont été définies ainsi qu’un code mondial du tourisme durable sous l’égide de l’OMT. De multiples enjeux sociaux, économiques et environnementaux rendent l’activité touristique très sensible dans les pays émergents comme dans les nations industrialisées.
Le questionnement central de cette proposition consiste à identifier de quelles façons les entreprises intègrent le DD dans leurs stratégies de développement et plus spécifiquement celles évoluant dans le secteur du tourisme. Quelles démarches individuelles et collectives (comme la mise en place d’un label par exemple) peuvent elles envisager à ce niveau ?
Le succès de ces démarches repose t’il sur le partenariat et la coopération entre acteurs de disciplines différentes (économie, sociologie, écologie,…), de secteurs diversifiés (transport, eau, déchets, milieu naturel, développement social, etc.), de milieux variés (entrepreneurial, associatif, institutionnel, administratif, commercial, syndical, etc.), agissant à des échelons territoriaux différents, du niveau international au niveau local?
Dans une première partie nous tenterons de montrer comment le DD peut s’avérer être un atout essentiel pour la croissance de l’entreprise face aux menaces et aux opportunités de l’environnement, compte tenu de certaines contraintes.
Par la suite nous nous pencherons plus spécifiquement sur le secteur du tourisme, notamment au niveau des enseignes hôtelières afin d’évaluer le positionnement des acteurs de ce domaine d’activité en terme de tourisme durable.
PARTIE I : LE DEVELOPPEMENT DURABLE ; UN ATOUT STRATEGIQUE DE L’ENTREPRISE FACE AUX MENACES ET OPPORTUNITES DE L’ENVIRONNEMENT.
I) CONTRAINTES ET RESPONSABILITES DES ENTREPRISES VIS-A-VIS DU DD
De nombreuses contraintes macro environnementales poussent les entreprises à s’engager par des données et des faits au niveau du DD et pas seulement par des discours intentionnels. Il faut donc se pencher sur la responsabilité et les obligations des entreprises face à cette problématique notamment en terme de réduction des déchets à la source et d’accompagnement du consommateur dans sa démarche éco-citoyenne.
a) Contraintes informationnelles.
L’entreprise doit répondre à une demande d’information accrue notamment sur le plan financier avec la notion d’investissement socialement responsable et légal avec le respect des réglementations nationales et internationales.
On peut ainsi observer une croissance des indices boursiers liés au DD (Novethic, VIGEO, ASPI,…) ainsi que de fonds éthiques (Fonds ETHOS, HDF Global Equity,…) qui représentent un sixième des fonds achetés aux USA et qui exigent des informations très détaillées et précises au plan quantitatif comme qualitatif sur les performances des entreprises.
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