Conséquences sur l'économie de l'évolution du facteur travail et capital
Étude de cas : Conséquences sur l'économie de l'évolution du facteur travail et capital. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar thomassso • 26 Mars 2017 • Étude de cas • 2 451 Mots (10 Pages) • 779 Vues
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SES : Devoir Maison
Évolution des revenus distribués aux propriétaires du capital (en % de la valeur ajoutée) et de la part des revenus des salariés de 1959 à 2007.
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Rapport d'information n° 227 (2010-2011) de M. Joël BOURDIN et Mme Patricia SCHILLINGER, fait au nom de la Délégation à la prospective, déposé le 18 janvier 2011. Sénat.
→ Quelles peuvent être les conséquences sur l’économie Française de l’évolution de la rémunération des facteurs travail et capital depuis 1987 ?
L’entreprise est une unité de production chargée de produire des biens ou des services qui seront vendus sur un marché (pour assouvir les besoins des consommateurs), dans le but de réaliser un bénéfice. Elle combine pour cela les différents facteurs de production qu’elle se procure aussi sur le marché (« des facteurs »). L’activité de production s’organise avec le salariat, qui sépare ceux qui apportent les capitaux et ceux qui apportent leur travail. Ces derniers, appelés salariés, sont les subordonnés des détenteurs des moyens de production, le ou les propriétaires, un acteur qui peut être aussi bien extérieur à l’entreprise (société par actions : actionnaire) ou qui en fait partie (et est associé : spécifique à certains types d’entreprises). Les deux facteurs travail (salariés) et capital (propriétaires) sont rémunérés en contrepartie de leur participation à l’activité de production.
Sur l’ensemble du XXe siècle, ces revenus ont subi de multiples variations qui sont le reflet des grands changements de la société. Ces évolutions sont elles-mêmes à l’origine de changements, qui sont de sérieuses conséquences sur l’économie de l’adaptation de la société à ces variations.
Nous verrons ainsi quelles sont les conséquences sur l’économie française de l’évolution de la rémunération des facteurs travail et capital depuis 1987, en développant notre propos autour de chacun de ces facteurs.
Rémunération du facteur travail, évolution et conséquences sur l’économie.
Chiffres et interprétation
Les chiffres étudiés sont ceux qui concernent la part de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée de l’année 1987 à l’année 2007. En nous intéressant tout d’abord au contexte dans lequel ces chiffres s’inscrivent, on peut observer que ce revenu a eu une part dans la valeur ajoutée qui a considérablement augmentée à partir des années 1965 avant de chuter pendant les années 1985. L’année 1987 est donc celle de la stabilisation relative de ce revenu.
Sur 100 € de la valeur ajoutée d’une entreprise française « type », 68.5 € étaient consacrés à la rémunération des salariés en 1987 (bien qu’on soit en Francs à l’époque).
Sur 100 € de la valeur ajoutée d’une entreprise française « type », 67.5 € étaient consacrés à la rémunération des salariés en 2007.
En 20 ans, la somme consacrée au revenu des salariés ne semble avoir que très peu évolué (une très légère diminution : - 1 point de pourcentage), et ce surtout si l’on l’inscrit dans son contexte. Cependant, sa part dans la valeur ajoutée a subi de multiples variations durant cette période (peu importantes mais notifiables). En effet, elle est descendue jusqu’à 66 % en 1989 et en 1999, mais n’est jamais remontée au-dessus de sa valeur de départ.
→ Les salaires distribués dans les entreprises de l’hexagone depuis 1987 sont donc instables et en baisse. Le salarié, victime et témoin impuissant de ces fluctuations, y voit des conséquences directes sur son pouvoir d’achat, là où l’économiste entrevoit déjà des répercussions en chaine sur l’ensemble de l’économie.
Quelles conséquences sur l’économie ?
Du ménage au pays : baisse du pouvoir d’achat et scénarios multiples
Le salarié étant aussi le consommateur, cette lente baisse du salaire depuis 1987 est synonyme d’une baisse proportionnelle du pouvoir d’achat (du salaire, pas de la monnaie), dans le cas d’une France où les prix et les impôts ne bougeraient pas. Cette diminution aura donc pour conséquence une réduction logique de la consommation en France : l’heure serait alors à l’économie au sein des ménages.
Une chose en entrainant une autre, on peut ainsi se poser une question : Quelles répercussions sur l’économie peut avoir cette baisse de consommation ?
Un des scénarios qui est probable serait celui d’une désinflation :
Comme cette baisse de consommation signifie aussi une baisse de la demande par rapport à une offre toujours présente, on peut sentir arriver une baisse des prix logique, de la part des entreprises qui veulent rester compétitives. Or, dans un contexte économique d’inflation (hausse générale et durable des prix), la déflation (baisse générale et durable des prix) est un phénomène qui ne peut pas s’imposer d’un jour à l’autre. Ainsi, la situation la plus probable serait celle d’une désinflation, qui est une baisse du taux d’inflation, avec des prix qui « ralentissent dans leur course au plus cher » (et éventuellement qui pourrait conduire à une déflation et donc une véritable baisse des prix des biens et des services). On peut aussi expliquer ce phénomène comme étant la rééquilibration naturelle du pouvoir d’achat ; si les ménages ont moins de revenus (moins de pouvoir d’achat du salaire), les prix baissent (plus de pouvoir d’achat de la monnaie).
Toutefois, ce scénario reste assez optimiste, et les entreprises ne sont probablement pas aussi flexibles que dans ce cas-ci.
Ainsi, une baisse de la consommation en France peut aussi signifier de la part des entreprises une absence totale de réaction (pas d’adaptation des prix) et donc une situation qui deviendra de plus en plus difficile pour les salariés (et donc pour les ménages français en général) et ce aussi à cause de l’inflation. Les propriétaires d’entreprises domineraient la société, et chaque jour deviendrait « une guerre pour l’emploi », le travail étant le seul moyen de sortir le peuple appauvri de sa misère. Des émeutes et des manifestations violentes commenceraient à éclater sur l’ensemble du pays et le gouvernement se verrait contraint de changer ses lois à l’égard des entreprises et de prendre plus généralement de grandes mesures afin de rétablir l’ordre et la pérennité.
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