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Construction européenne

Analyse sectorielle : Construction européenne. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  2 537 Mots (11 Pages)  •  549 Vues

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« La construction européenne »

«  L'Europe est trop grande pour être unie; mais elle est trop petite pour être divisée. Son double destin est là » Daniel Faucher. La construction européenne a fait ses premiers pas au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Son premier objectif était de renforcer la coopération économique, en partant du principe que les pays liés par des échanges commerciaux deviennent économiquement interdépendants, et sont donc moins enclins à entrer les conflits. À compter de 1950, la Communauté européenne du charbon et de l'acier unit progressivement les pays européens sur le plan économique et politique afin de garantir une paix durable. Les six pays fondateurs de cette Communauté sont la Belgique, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Cependant, cette institution a rencontré et rencontre encore des problèmes comme le pouvoir d'agir, de se mettre d'accord, d'identité, etc... C'est sur ce sujet que nous allons nous pencher, en nous demandant quels sont les problèmes et l'avenir de la construction européenne. Dans un premier temps nous verrons les difficultés qui touchent la construction européenne, puis dans une seconde partie nous étudierons les raisons d'espérer, l'avenir de l'Union Européenne.

Tout d'abord, l'Union Européenne fait face à de nombreux problèmes. Le premier problème que nous pouvons aborder est la structure de l'euro. D'après l'économiste américain Dani Rodrick, pour que l'euro continue d'exister, les États n'ont d'autre choix que d'abandonner leur souveraineté. Pour le FN, qui est totalement souverainiste, la chose est hors de question. Le PS est très ambiguë, il est souvent question dans son discours d’intégration et de gouvernance, sans que le mot ne soit jamais vraiment prononcé. A l’extrême gauche, le fédéralisme n’est pas évoqué très souvent. A quelques exceptions près, ses membres se prononcent contre. Comme une bonne partie de ce qu’ils souhaitent repose sur l’État providence, et considérant l’orientation libérale de l’Europe, ils ne peuvent pas adhérer. A ce sujet, Mélenchon disait en 2012 qu’il était pour le moment hors de question d’accepter tout transfert de souveraineté.

Le deuxième problème que nous avons est la politique monétaire. La politique de l'offre s'est progressivement imposée au fil des siècles, au point qu'elle semble aujourd'hui indiscutable au niveau européen. Si elle s'impose assez logiquement en temps normal, il n'est pas interdit en période de crise de s'interroger sur la possibilité d'une relance par la voie monétaire. Problème, il est difficile d'intéresser l'opinion aux questions relatives à la Banque centrale. Le Parlement européen n’a pas de pouvoir sur la question monétaire, ou très peu. La gestion de l’euro, les leviers économiques, sont principalement du ressort des chefs d’État et de gouvernement. Le débat monétaire existe au Parlement européen, mais en l'état actuel des choses, les candidats qui seront élus ne peuvent faire que de très vagues promesses. Le pilier de la politique monétaire de l’UE c’est la BCE et son indépendance. Compte tenu des pouvoirs très importants de la BCE, les traités européens ont récemment reconnu au Parlement européen un rôle, modeste, de contrôle. Ainsi, la BCE adresse un rapport annuel sur les activités de ce que l’on appelle le "SEBC" (système européen des banques centrales, composé de la BCE  et des 28 banques centrales nationales) qui détermine la politique monétaire de la zone euro. Ce rapport porte également sur la politique monétaire de l'année précédente et de l'année en cours.

Le président de la BCE présente ce rapport au Parlement européen (mais aussi au Conseil européen), qui peut tenir un débat général. Le président de la BCE et les autres membres de son directoire peuvent être entendus par les commissions du Parlement européen.

Néanmoins, le Parlement européen exprime régulièrement et de longue date des demandes pour plus de transparence des décisions et orientations de la BCE (par exemple via la publication des comptes-rendus des réunions du directoire). Le Parlement européen a également demandé que les pouvoirs de la BCE qui lui ont été reconnus par les traités soient "compensés" par un "dialogue sur la politique monétaire" : régulièrement, le président de la BCE, ou un autre membre du Conseil des gouverneurs, est invité à répondre aux questions de la commission économique et monétaire du Parlement européen. De même, le Parlement européen prend régulièrement position sur le rapport annuel de la BCE. Si ces mécanismes sont assez éloignés des préoccupations des électeurs européens, on voit néanmoins bien que plus le Parlement est "mal élu" (abstention élevée), plus cela affaiblit ses demandes de renforcement de son contrôle sur la politique monétaire. Si les débats qui pourraient s’en suivre ne peuvent que rester dans le cadre des limites fixées par l’UE (pour la politique monétaire, la stabilité des prix dans la zone euro, et sans compromettre cet objectif, assurer une croissance dite "durable et équilibrée"), ils ne pourraient également que renforcer le sentiment des citoyens que leur voix comptent davantage.

Également, nous constatons que la Démocratie pose problème dans la Construction européenne. Les citoyens voient leur quotidien déterminé par énormément de décisions prises au niveau européen, pourtant ils n'en ont pas forcément conscience, ou bien ont l'impression de ne pas pouvoir peser dessus. Quel est le discours des partis sur la place du citoyen dans l'Union ? Tous les partis soutiennent l’idée selon laquelle il faut remettre le citoyen au cœur de l’Union. Mais si tout le monde partage le même constat, la question des moyens n'est pas tranchée. Toute la question est de savoir ce que fait, ou ne fait pas, l’UE. Le dossier du "Roaming" est assez parlant : les députés avaient dit qu’ils avaient fait supprimer les frais d’itinérance pour les téléphones portables. Dans les faits, le Parlement s’est contenté de voter sa position, de dire qu’il soutenait l’idée que l’on puisse appeler pour le même prix d’un pays à un autre. Dans les faits, l’accord des États est nécessaire. Le citoyen, constatant que la chose ne se fait pas, finit par se poser des questions. Un problème de communication, donc. Le Parlement est souvent accusé de

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